Chapitre 31

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Katsuki

Je me suis réveillé à contrecoeur, secoué par ma mère comme un prunier.

- Debout, fils indigne, tu m'as fait peur !

- Cause toujours, sorcière !

Mais attends, si je m'étais levé... Où était Deku maintenant ? Ni une, ni deux, je courais vers la salle de bain pour pouvoir me préparer le plus vite possible.

- Où est ce que tu vas ? Tu n'as pas cours aujourd'hui !

- Ça ne te concerne pas la vieille !

Et je claquais la porte en sortant. Je marchais rapidement et quand je trouvais que je n'allais pas assez vite, je trottinais. L'hôpital était enfin entré dans mon champ de vision. J'espérais juste qu'il s'en était sorti.
Pourquoi est-ce que ma mère m'avait réveillé d'ailleurs ? Je lui demanderais plus tard... Je passais devant l'accueil sans prendre la peine de demander la chambre. Ça ne servait à rien, je connaissais déjà le numéro.

Quand j'entrais dans la pièce, la première chose que j'ai vu était All Might version dégonflé près du lit où reposait mon Deku. Oui, mon Deku. Je peux devenir rapidement très possessif. Ce dernier se redressa dans toute sa splendeur avant de s'apercevoir que ce n'était que moi.

- Jeune Bakugo, annonce-toi quand tu entres dans une pièce, ça m'évitera d'avoir des frayeurs pareilles...

- Ouais c'est ça. Sinon, il va comment ?

- Je ne sais pas vraiment mais il est stable pour l'instant.

Ça me faisait chier, vraiment. Pendant un instant, j'avais espéré... Qu'est ce que j'attendais au fait ? Il est dans le coma, il ne va pas se réveiller aussi facilement !

- Vous voulez pas aller vous prendre quelque chose à manger ? Déjà qu'il y a un cadavre devant moi, j'aimerais pas qu'on vous enterre avec l'inscription "Mort de faim" sur votre tombe.

- Je vais prendre un café alors. Tu veux quelque chose ?

- La paix, j'aimerais qu'on me foute la paix.

Il était parti tout sourire sans prendre compte de ma dernière remarque. Juste insupportable comme type. Je m'assis sur la chaise délaissé par All Might et la rapprochait du lit en raclant bruyamment le sol. Accoudé au dossier, je fixais Deku sans discontinuer. Être patient...
.
.
.
OH, J'EN AVAIS RAS LES BASKETS D'ATTENDRE !
Je me retenais de secouer Deku pour le réveiller ou alors, l'asperger d'eau glacée pour le revigorer un peu. J'avais envie qu'il me parle et pas seulement en rêve. Ça ne me suffisait déjà plus. Il avait intérêt à s'en sortir ce nerd sinon je...je...

Je me sentais si seul... Et il n'était pas là pour venir me chercher, m'appeler jusqu'à ce que je l'envoie balader loin de moi pour qu'il me fiche la paix. La vérité, c'est que je n'ai jamais voulu le rejeter de la sorte mais c'est comme ça que ça se passe quand on est en désaccord avec son corps et ses pensées.
Une sorte de désynchronisation, aurait dit Deku. Un sourire moqueur apparaissait sur mon visage. Voilà que je me mettais à imaginer des conversations avec lui. Est ce qu'on pouvait appeler ça de la dépendance ?

Non, c'était pire que ça, le mot n'était pas assez fort pour exprimer tout ce que je ressentais.

Izuku

Je m'éclatais. C'est vrai que j'avais toujours rêvé de tourner en rond dans le vide absolu ! Les bras croisés et une expression à la Aizawa sur mon visage, je voguais à la dérive depuis... au moins plusieurs heures, peut être une journée entière. Pas la peine de préciser que je mourrais d'ennui mais c'était mieux que de mourir de la main de All For One. Quand Kacchan s'était battu avec lui, j'ai vu qu'il n'avait pas mis toute sa force. Ce qu'il avait fait était semblable à une pichenette sur le front. J'avais vraiment eu peur. Quand j'étais tombé dans le vide, j'avais passé un petit moment pour faire une crise de panique, semblable à celles que je faisais quand j'étais petit à Halloween. Autant dire qu'aujourd'hui, il m'en fallait quand même un peu plus pour me faire une frayeur pareille. Surtout qu'une question tournait sans cesse dans ma tête et ne faisait qu'aggraver mes crises.

Où était donc passé Kacchan ?

J'avais bien compris qu'il s'était réveillé mais alors pourquoi je n'étais pas retourné dans ma conscience ou je ne sais quel endroit de mon cerveau ? Pourquoi je restais là, à flotter dans le noir comme si j'étais en orbite dans l'espace ? Cette situation commençait vraiment à m'exaspérer au plus haut point et quelque chose me disait que je n'étais pas sorti d'affaire. Dès que je serais réveillé, je savais que je me retrouverais à l'hôpital. Encore. Autant prendre un abonnement à ce moment-là...

- Izuku ?

Est ce que c'était bien la voix de Saku ? Ou celle de Kacchan ? Je ne savais pas, toutes les voix que je connaissais se confondaient dans mon crâne. Dans le doute, il fallait peut être répondre.

- Je suis là, dans un endroit noir.

- Est ce que tu vas bien ? Physiquement, je veux dire.

- À part quelques égratignures superficielles, je n'ai rien du tout.

- Heureux de l'apprendre. Tu peux essayer de revenir mais je ne te garantis pas une sécurité à 100%... Tu veux quand même tenter le coup ?

- Qui ne tente rien, n'a rien ! Bon, est ce que tu peux m'expliquer comment faire pour te rejoindre ?

- De la même manière pour aller chez l'Amour de ta vie.

- L'Amour de ma vie ? Sérieusement

- Crois-moi, votre histoire est deux fois plus intéressante que dans "L'amour est dans le pré" !

- Je te crois sur parole mais je n'ai pas envie de savoir les détails.

- Trop tard, je suis ton subconscient et tu as tous les détails en tête. Toutes mes condoléances.

- Dommage que tu ne sois qu'une représentation de mon subconscient parce que j'aurais bien voulu t'étriper.

- Pauvre de toi... Bon ! Je t'attends.

Je me concentrais à nouveau et une sorte de vent violent me balaya jusqu'à une brèche. Elle laissait entrevoir une lumière blanche rayonnante comme un phare dans la masse noire dans laquelle je nageais aisément. C'était simple. Trop simple.
Une main aggripa mon épaule avant de me tirer en arrière pour que je puisse regarder la personne en face.

- Saku ?

- Qu'est ce qu'il y a ?

- Tu te souviens des créatures contre lesquels tu m'as mis en garde ?

- Des manges-rêves ?

- Oui, c'est ça. Il s'avère que j'en ai un en face de moi.

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On note qu'il est plus de 1h du mat' et que demain c'est la rentrée pour moi et que j'ai pas du tout envie de revoir les gens cons qui ne connaissent rien à rien au monde merveilleux du manga ? Non, il ne vaut mieux pas je crois. D'ailleurs, je n'ai toujours pas fait mon allemand (quelqu'un m'explique à quoi ça sert d'apprendre les verbes de modalité au présent et au prétérit ? ). Maintenant que j'ai écrit je vais me coucher quand même, faut pas abuser - -'
Go mourir demain yayyyyy je suis totalement prête.
C'était de l'ironie, bien sûr ;-;

Alone but not lonelyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant