Chapitre 10

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Izuku

Les médecins avaient décidé de me déplacer dans la même chambre que Kacchan comme avant car j'étais moins instable.

Ce dernier venait au moins une fois par jour pour prendre de mes nouvelles, même si, sa fierté lui faisait dire qu'il n'avait rien de mieux à faire que de passer me voir. C'est vrai que je pouvais être long à la détente mais pour ne pas remarquer ça chez lui, il fallait le faire... La même infirmière qui s'occupait de moi depuis une semaine au moins, transporta mon lit et moi avec en prenant l'ascenseur.

En entrant dans la chambre, je pus voir que Kacchan dormait. Détail amusant, il bavait dans son sommeil. Je souriais comme un gamin devant cette scène qui me rappellait sans cesse qu'il n'y a pas si longtemps, il était mon meilleur ami. En apparence, il semblait méchant, ingérable et égoïste mais quand on était petit, c'est lui qui venait me trouver quand j'avais peur, qui me consolait quand je pleurais. Comme ce jour sous la pluie...

Je marchais direction ma maison après l'école. J'étais content parce que c'était la première fois que Maman m'avait laissé rentrer seul à la maison. J'avais mis un t-shirt et un short avec des bottes cirées à cause de la pluie qui survenait brutalement avant de s'arrêter comme elle était venue.

Soudain, un groupe de CM2 qu'on appelait les grands au CP, me coupèrent la route.

- Salut toi !

Méfiant, je ne leur répondis pas de suite. L'un d'eux m'attrapait par le col en me regardant d'un air meurtrier.

- Je t'ai dit "Salut" ! Tu pourrais au moins respecter tes aînés.

- Qu- Qu'est ce que v-vous me voulez ? Lâchez moi, je ne vous ai rien fait !

Le plus grand m'imitait

- B-beu j-j'ai p-p-peur ! Les pleurnichards comme toi, ça me donne la gerbe. En plus, t'a quoi ? 6 ans ? C'est quoi ton Alter ?

- J-Je...

- Nooon ! Ne me dis pas que tu n'as pas d'Alter ! C'est pire qu'un pleurnichard, c'est un Deku !

Je serrais mes poings avec force avant de frapper l'un d'eux dans le bas-ventre.

- Tais-toi ! Et dites moi ce que vous me voulez à la fin !

Un autre du groupe, le plus baraqué s'avança.

- Ce qu'on te veut, hein ?

Les muscles de son bras se gonflèrent.

- On veut te faire la peau. Simple, non ?

Je reculais en arrière, en essayant de m'éloigner de lui le plus possible. Je ne vis pas la fin du trottoir et je trébuchais sur la route. Les phares d'une voiture m'illuminèrent d'un seul coup et je fus paralysé. Ma conscience me hurlait de fuir, de bouger mais je n'y arrivais pas. Je fermais lentement les yeux, attendant le choc.

Alone but not lonelyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant