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Je le regardai longuement avant de détourner les yeux, gêné par ce qu'il venait de dire.
- Je ne suis pas gay. Répondis-je.

Il parut déçu mais je n'en prit pas compte.
- Sinon, pourquoi t'es venu ici ? Lui demandais-je.
- Je veux que tu m'aide à retrouver comment je suis mort.
- Tu sais, ce n'est pas parce que je peux te voir que je peux t'aider à retrouver la cause de ta mort.

Il fit la moue.
- En plus tu ne connait pas ton nom de famille, et si ça se trouve tu es mort il y a plus de 50 ans. Continuais-je.
- Regarde moi. Avec les vêtements que je porte tu crois vraiment que je suis mort il y a 50 ans? Dit-il en levant les sourcils.
- Non mais on sait jamais. Dis-je en levant les yeux au ciel.
- Alors, tu veux m'aider ?
- Mais comment tu veux que je t'aide Thomas ? Je ne suis qu'un simple adolescent.

Il me supplia du regard.
- Non désolé. Finis-je.

Il souffla et commença à se lever.
- Qu'est-ce que tu fais ? Lui demandais-je.
- Je me casse.
- Pourquoi ?
- Parce que la seule personne avec qui je peux discuter ne veut même pas m'aider à savoir comment je suis mort et qui j'étais dans mon ancienne vie.

Je ne répondis pas et détournai le regard.
Quand je les relevai, il n'était plus là. Je soupirai et éteignit la lumière de ma chambre. Je le comprend pas, il change d'humeur trop rapidement.

*

Le lendemain, je me réveillai vers 10h du matin. Ma mère avait prit sa journée pour pouvoir s'occuper de moi, ce que je trouvais gentil mais en même temps inutile. Je pouvais très bien me débrouiller tout seul.

Même si je ne devais pas faire d'effort physique, je devais quand même aller me doucher. Je pris une douche rapide, en prenant bien soin de ne pas trop toucher ma blessure, ce qui ne fus pas facile.
Ensuite je descendis directement pour déjeuner et parler un peu à ma mère.

- Alors, on fait quoi aujourd'hui ? Lui demandais-je en mangeant mes céréales.
- Toi tu restes dans ta chambre, moi je dois aller faire des courses et je vais passer chez une collègue.
- Ah.

Je hochai la tête en me pinçant les lèvres.
- Tu as besoin de quelque chose de spécia-

Ma mère n'eus pas le temps de finir sa phrase car un bruit provenant de l'étage la coupa. Elle me regarda en fronçant les sourcils.
- Ça doit être un courant d'air. Dis-je en haussant les épaules.

J'allais continué de manger mes céréales mais un bruit retentit.
- Vas voir ce que c'est Newt. M'ordonna ma mère.

Je levai les sourcils, surpris. Elle est sérieuse ? Je ne dois pas trop faire d'effort physique mais elle me demande de monter à l'étage juste pour un léger courant d'air ?

Je soupirai et me levai. Je montai les escaliers le plus lentement possible. Entre temps, un troisième bruit se fit entendre.
Je regardai dans la salle de bain, mais ne vis rien de suspect. Alors je me dirigeai vers ma chambre, les sourcils froncés.

Lorsque j'ouvris la porte de celle-ci, je vis Thomas, pour je ne sais quelle raison, essayant de prendre un stylo.
- Qu'est-ce que tu fais ? M'énervais-je. T'arrête pas d'attirer l'attention !

Aussitôt qu'il entendit ma voix, il tourna sa tête vers moi et se précipita de parler:
- J'ai besoin de ton aide !
- Je t'ai dit que je ne voulais pas t'aider à trouver comment tu étais mort.
- C'est pas pour ça ! S'exclama-t-il.

Je leva les yeux au ciel.
- C'est pour quoi al-
- Newt t'as trouvé ? Me cria ma mère de la cuisine.
- Oui ! C'était un courant d'air. Criais-je également.
- D'accord ! Je vais faire les courses, ne tarde pas à aller t'allonger dans ton lit.

Puis j'entendis la porte claquer et la voiture démarrer.
Je reconcentrai mon regard sur Thomas.

- Alors c'est quoi ? Redemandais-je.
- Je marchais dans une rue et j'ai vu cet enfant.
- Quel enfant ?
- Un petit garçon, je crois qu'il s'est fait enlevé. Paniqua-t-il.

Je fronçai les sourcils.
- Et qu'est-ce que tu veux que je fasse au juste ? Lui demandais-je, incertain.
- Il faut que tu viennes avec moi, on doit aller l'aider !
- Thomas je ne peux pas ! Je ne peux pas marcher comme ça et encore moins courir.
- Alors tu vas laisser cet enfant tout seul, sans aide ?? S'énerva-t-il.

Je soupirai. Je n'avais pas le droit de sortir, qui sait ce qu'il pourrait m'arriver si je sors et qu'il m'arrive quelque chose à cause de ma blessure.
Alors je pris mon téléphone et je composai le numéro de la police.

Quand j'entendis la voix d'une femme de l'autre côté du fil, je regardai Thomas, qui comprit directement.

- Bonjour je voudrais signaler un enlèvement. M'empressais-je de dire.
- Pouvez-vous me donner plus d'information.

Thomas me les dit et je le répétai à la police. Je lui dit où j'avais vu le petit garçon se faire enlever, la description physique de l'enfant, ses vêtements, le type de voiture, et avec beaucoup de chance, Thomas se rappela de la plaque d'immatriculation.

Lorsque je raccrochai, Thomas me regarda longuement.
- Merci. Finit-il par dire.

Je hochai la tête en pinçant mes lèvres puis je me dirigeai vers mon lit et me couchai. Thomas lui resta debout, à m'observer, ce qui me troubla légèrement.

- Quoi ? Lui demandais-je.
- Rien rien. Dit-il en détournant le regard.
- Tu vas à nouveau partir ?
- Non, j'ai rien d'autre à faire de toute façon.

On pouvait sentir une légère tension entre nous, à cause de notre petite dispute d'hier.

- Hm comment tu arrive à toucher des objets ? Lui demandais-je.
- Oh c'est un peu difficile à faire. Faut juste que je me concentre sur l'objet et sur ma main et puis c'est tout. Ma main devient solide et je peux toucher ce que je veux.

Je hochai la tête.
- Newt, je suis le seul que tu peux voir ou t'as déjà vu d'autre fantômes ?
- Je pense que si j'en avait vu d'autres, je n'aurais pas réagit ainsi quand tu m'a dit que tu étais mort.
- Alors je comprend pas. Les gens comme toi peuvent voir tous les fantômes, mais toi non, tu peux juste me voir moi. Et personne d'autre. Dit-il calmement.
- C'est normal non ? Je ne suis pas obligé de voir tous les fantômes.
- Non mais dans ce cas là, tu n'es pas comme les autres.
- Je suis comment alors ? Lui demandais-je en fronçant les sourcils.
- Je sais pas, j'y ai réfléchis un petit moment et il n'y a qu'une seule réponse à ça.
- Et c'est quoi ?

Il baissa les yeux, puis il les releva afin de me regarder. Il se mordait la lèvre inférieure, l'air anxieux. Puis il finit par me répondre.

- Ça veut dire qu'on se connaissait lorsque j'étais vivant.

GHOST | NEWTMASWhere stories live. Discover now