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Tout était noir. Ça faisait quelques minutes que c'était comme ça, ou peut-être même des heures. Je ne voyais pas le temps passer.

Lorsque je me réveillai, je me trouvai au lycée. Il faisait nuit et j'étais assis par terre. J'essayai de bouger mais je remarquai bien vite que quelque chose me retenait, je ne pouvais rien faire.

Puis j'ouvris les yeux et la lumière me donna directement un mal de tête. Je regardai autour de moi et me vis dans une chambre d'hôpital. Les murs étaient blancs et ça puait les médicaments.

D'un coup je commençai à me rappeler ce qu'il s'était passé; Elie qui me ramenait chez moi, Thomas qui était au milieu de la route, et enfin la voiture qui avait fait un tonneau et m'avait fait perdre connaissance.
Et je repensai à moi qui était au lycée pendant la nuit. Pourtant je ne me souvenais pas de comment j'aurais pu y aller, comme si c'était un rêve, pourtant ça me semblait si réel, j'avais ressentit la fraîcheur de la nuit et le contact de quelque chose de froid dans mon dos. On ne ressent pas ce genre de chose dans les rêves.

Je vis ma porte s'ouvrir et quelqu'un rentrer dans ma chambre. Lorsque la personne me vit, elle sursauta et se précipita vers mon lit.

- T'es enfin réveillé ! S'exclama Elie.

Je fus surpris de la voir là, debout devant moi, en pleine forme. Elle avait des points de suture au niveau de sa tête et un bandage autour de la main.

Elle me prit la main et s'assit sur le bord de mon lit.

- J'ai dormis combien de temps? Lui demandais-je.
- Ça va faire une semaine.
- Quoi ?! M'exclamais-je en me redressant d'un coup.
- Tu es tombé dans un genre de coma et tu t'es cogné la tête contre la vitre, donc t'as un bandage autour de la tête.

Je me mordus la lèvre inférieure et me recouchai contre mon oreiller.

- Tout s'est passé tellement vite. Finis-je par dire.
- Oui et j-, Elle hésita, je n'ai pas compris ce qu'il s'est passé. Je regardais devant moi et tu m'a crié de faire attention, mais je faisais attention. Dit-elle en baissant la tête.
- Non, il y avait quelqu'un au milieu de la route, on l'a vu qu'au dernier moment. Affirmais-je.

Elie reporta son regard sur moi et lâcha mes mains. Elle se leva et recula de deux pas.

- Newt, il n'y avait personne. Dit-elle.
- Je te jure qu'il y avait quelqu'un. Me pressais-je de dire.

Elle secoua lentement sa tête de gauche à droite et sortit de ma chambre sans me lancer un dernier regard.

- Mais il y avait vraiment quelqu'un. Dis-je d'une petite voix.

Je me sentis fatigué, alors je me laissai tomber dans les bras de Morphée.

*

Je sentis comme une présence autour de moi, comme si quelqu'un m'observais. J'ouvris précipitamment les yeux et tournai ma tête vers la porte de ma chambre. Celle-ci était fermée, alors je décidai de me rendormir, je devais sûrement rêver.

Je me roulai dans ma couverture et me tournai à droite. Seulement, je vis une silhouette que je pouvais distinguer seulement grâce à la légère lumière de la lune qui éclairait ma chambre.

Je sursautai et criai.
Je me redressai et allumai la lampe de chevet le plus rapidement possible. La lumière s'étala sur le visage de Thomas.

- Mais qu'est-ce que tu fais là ? Demandais-je. Les heures de visite sont terminées et je te signal que tu n'es même pas de ma famille alors dégage !

Il me fixa longuement. Puis il se mit à faire le tour de mon lit en s'arrêtant juste devant.

- Bon t'arrête ton cirque à me fixer comme ça ! M'exclamais-je.
- Euh ouais excuse moi, dit-il en baissant les yeux et en toussant.

Je fronçai les sourcils. Il était passé du garçon mystérieux et qui fait peur au garçon gêné et maladroit.

Je penchai ma tête sur le côté et le regardai longuement.

- C'est juste que t'as une légère bosse sur le front, ça m'intriguait juste. Reprit-il.
- Mais tu es qui ? Finis-je par dire.
- Bah Thomas. Je te l'ai déjà dis.
- Non mais je veux savoir qui tu es vraiment. Là je connais juste ton prénom.
- C'est parce que je connais que ça. Dit-il en se grattant l'arrière de la tête.
- Euh..

Je fronçai encore plus les sourcils.

- Toi aussi t'es tombé sur le crâne où ça se passe comment ? Demandais-je.
- Je ne sais plus rien de ma vie d'avant, quand j'étais encore viv-
- Alors là je te coupe tout de suite. Ton délire de "je suis mort" j'y crois pas du tout. Alors dis moi la vérité une bonne fois pour toute.
- Pourquoi tu ne veux simplement pas admettre que tu vois un fantôme ? Et en plus t'as de la chance parce que le fantôme que tu vois il est beau gosse.

Je pinçai mes lèvres et secouai lentement ma tête de gauche à droite.

- Tu vas arrêter de te foutre de ma gueule ? Finis-je par dire.
- Avant, dis moi qui d'autre à par toi m'a vu ?
- Et bien Wins-

Je ne finis pas ma phrase car je vis Thomas secouait sa tête, mais je continuai:

- Gal-
- Hm hm. Me coupa-t-il en secouant de nouveau sa tête.
- El-
- Il n'y a personne. Finit-il par dire tout en me fixant. Tu es le seul.
- C'est faux.
- Alors comment tu expliques que seulement toi m'ai vu sur la route ? Et au passage, merci j'ai faillis me faire écraser. Ironisa-t-il.

Je le regardai longuement avant de sentir une drôle de sensation dans tout mon corps. Je réalisai que c'était vrai. J'étais le seul à le voir. J'ouvris de grands yeux et le regardai, ce dernier faisait le tour de ma chambre d'hôpital en regardant les cadres accrochés.

- Tu dois seulement sortir de mon imagination, c'est la seule hypothèse. Dis-je.
- Tu crois pas que t'es un peu trop vieux pour avoir des amis imaginaires ? Me demanda-t-il en se tournant vers moi.
- On n'est pas ami. Dis-je sèchement.

Son regard devient automatiquement froid.

- Tu veux vraiment que je sois ton ennemi, comme la dernière fois ? Dit-il avec son regard noir.
- Alors c'était toi ! M'exclamais-je.
- Moi quoi ?
- Le coup du croche patte, des livres qui tombent, du dessin sur ma feuille ?!
- Oui. Admit-il.

Je lui lançai un regard noir.
- Et si je vois des "fantômes" comme tu dis. Pourquoi t'es le seul que je vois ? Finis-je par demander.
- Je crois qu'on a un point commun, qu'on est comme "liés".
- Je t'ai jamais vu de ma vie avant alors je ne pense pas que ce soit ça.
- C'est la seule explication. Dit-il en se grattant la nuque.

Je fronçai les sourcils.
- En plus, il va t'arriver quelque chose de grave. Finit-il par dire.

GHOST | NEWTMASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant