Chapitre 6

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Le lendemain, Camila se réveilla assez tôt, alors que le jour pointait à peine à l'horizon. Elle s'habilla rapidement et descendit. Elle se glissa dans la cuisine afin de prendre quelques petites choses à grignoter, puis sortit de la demeure, en direction des jardins.

***

–  Madame, le déjeuner est servi. Vous n'avez pas petit-déjeuné.

–  Je n'avais pas faim. Je descends dans quelques minutes, lança d'un ton sec la mystérieuse brune.

–  Bien.

Simon referma la porte et la jeune femme se dirigea vers sa salle de bains. Quelques instants plus tard, lorsqu'elle fut prête, elle gagna le rez-de-chaussée et fut surprise de ne voir personne dans la salle à manger. Pour autant, elle s'installa à la table et attendit...

Au bout de quelques minutes, Samy apporta les entrées et le plat principal, mais personne ne vint. Au bout de quinze minutes et toujours personne, Lauren perdit patience.

–  Qu'est-ce qu'elle fait ? pesta-t-elle.

–  Elle... Elle est dans le jardin, répondit Samy avec peu d'assurance.

Sans un mot, Lauren se leva et quitta la table pour repartir dans sa chambre en claquant la porte. Simon grimaça et secoua la tête.

–  Camila, soupira-t-il hésitant entre optimisme et défaitisme.

***

Le soir venu, quand le soleil eut disparu à l'horizon, Camila daigna retourner dans la maison, exténuée. Quand elle passa devant l'entrée de la salle à manger et qu'elle vit Lauren assise, l'attendant plus qu'impatiemment, elle se stoppa, la fixa quelques secondes avant de repartir.

–  Miss Cabello !

Camila se stoppa et fit marche arrière.

–  Vous ne dînez pas ?

–  Pas faim.

–  Vous n'avez pas mangé de la journée.

Camila la fixa avant de lever les yeux au ciel puis de partir. Quelques secondes plus tard, Lauren entendit la porte de la chambre de son employée se fermer. De rage, la propriétaire des lieux balança son assiette contre le mur, la brisant en mille morceaux. Samy arriva rapidement.

–  Madame, qu'est-ce que...

–  Cette... Cette femme est impossible ! maugréa-t-elle.

–  Il faut lui laisser du temps.

–  Du temps ! s'insurgea Lauren. Elle n'a que ça ici !

–  Vous... Vous devriez vous...

–  Me quoi ? argua-t-elle.

–  Vous tempérer aussi, soupira doucement Simon.

–  Explicitez.

–  Vous... Vous n'avez plus l'habitude de côtoyer des gens Lauren.

–  Je vous côtoie vous.

–  Non, vous nous donnez des ordres, ni plus ni moins. Il y a bien longtemps que vous n'avez pas interagi avec quelqu'un comme vous avez pu le faire hier avec elle. Sans... Sans vouloir vous donner d'ordre, je... je crois que vous devriez aussi faire un effort de votre côté.

Simon marqua une pause avant de reprendre.

–  Madame, avez-vous pensé que c'est peut-être avec elle que les choses changeront ?

Journal d'une Confidente - CamrenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant