Chapitre 13...(corrigé)

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Je me réveillai dans un endroit inconnu. Je me levai et massai mes tempes avec mes mains afin d'apaiser la douleur qui se localisait à cet endroit. Puis, je me rendis compte que j'étais seule... Tommy et Max n'étaient pas vers moi. J'étais seule dans cette pièce éclairée par de la lumière artificielle. J'époussetai ma robe qui avait perdue son ruban et s'était déchirée au niveau de l'ourlé. Je m'avançai en direction de la porte devant moi. Après avoir fait 5 pas, ma main rencontra un corps mou qui me repoussa en douceur en formant une légère lumière bleue à l'endroit où ma main le touchait. Je fis le tour de ma cellule la main sur le côté et réussis à délimiter un périmètre de 20 pas, les 4 côtés testés.

Je tentai un « Hé oh ? Il y a quelqu'un ? ». Mais n'obtins pas de réponse. Je m'assis contre un côté et me mis à fixer la porte. Vu que je ne pouvais pas bouger, je décidai donc d'attendre.

Soudain quelqu'un entra, une femme avec une blouse blanche semblable à celles que portent les médecins. Elle appuya sur des boutons qui ouvrirent ma cellule puis me demanda de la suivre. J'allais lui demander où j'étais et pourquoi j'étais ici quand soudain quelqu'un d'autre rentra. Un homme, assez âgé, en blouse lui aussi. Sa présence avait quelque chose de terrifiant aussi je ne bougeais pas d'un pouce. Il appuya sur des boutons et je fus de nouveau enfermée. Il discuta un moment avec la dame tout en me jetant des regards de temps en temps puis la femme partit. Je restais avec cet homme qui ne m'inspirait pas du tout confiance. Il s'approcha de moi pendant que je reculais cherchant à me protéger. De l'autre côté de ma cage, je pus le voir de plus près. Il était dégarni et possédait une barbe blanche qui formait une pointe, ses yeux était gris et ses sourcils invisibles. Il sembla attendre que je finisse de le détailler puisqu'il ne commença à me parler qu'au moment où instinctivement je baissai les yeux :

– Comment t'appelles-tu ? Demanda-t-il avec une voix pas du tout accueillante.

– Ju-Judith. Répondis-je en balbutiant.

Il se déplaça et fit le tour de ma cage tout en me fixant. Je m'éloignai le plus possible de lui.

– Arrêtes de bouger ! Comment veux-tu que je vois si tu me corresponds !

Que je lui corresponde ?! Que veut-il dire ? Contre toute attente, je m'immobilisais et attendis qu'il fasse le tour de ma cellule. Pendant ce temps-là, la dame de toute à l'heure fit son retour, mais cette fois-ci elle n'était pas seule, elle était accompagnée d'un garçon d'à peu prêt de mon âge. Il portait un vieux t-shirt gris ainsi qu'un jogging de la même couleur qui comportait de nombreux trous. La dame prit le garçon par le bras et le tira violemment vers le monsieur. De près, je pus voir qu'il avait des cheveux auburn qui lui descendaient sur la nuque en ondulant et des yeux verts, les plus verts que je n'ai jamais vus. Le garçon et la femme passèrent derrière moi sans même m'accorder un regard puis le monsieur lui chuchota quelque chose à l'oreille tout en me fixant. Le garçon esquissa un sourire que je définirai comme étant un magnifique sourire de psychopathe. Par la suite, le monsieur et la femme sortirent de la salle en vitesse tandis que le garçon continuait à me fixer.

Quand nous fûmes seuls, le garçon s'approcha de ma cage et posa une main sur celle-ci, puis je le vis fermer les yeux avant de les rouvrir et de me fixer avec un air qui n'augurait rien de bon...

Soudain, j'aperçus une araignée, noire, velue qui me courait sur le bras droit puis une autre, encore plus grosse sur l'autre bras et puis des centaines qui se dirigeaient vers moi. Je poussai un hurlement et commençai à les écraser. Mais chose incroyable, plus je les écrasais, plus il y en avait. Et soudain je compris, ces araignées n'étaient pas réelles ! Ce devait être lui qui les faisait apparaître et disparaître à sa guise ! Cela signifiait donc qu'il était comme moi ! À son regard et le sourire qu'il arborait en me voyant écraser ces araignées imaginaires, je pus confirmer mon hypothèse. Je levai donc ma main en sa direction afin de le contrer mais rien n'en sortit. Je décidai donc de fermer les yeux et d'essayer d'oublier ces foutus araignées qui me faisaient peur depuis que j'étais enfant.

Voyant que je fermais les yeux et que j'étais décidée à ne plus les rouvrir, le garçon me cria :

– Ouvre les yeux !

– Non !

– Ouvre-les tout de suite !

– Non ! Répétai-je en sentant les araignées disparaître.

Il hurla de mécontentement puis ne sentant plus son pouvoir, je rouvris mes yeux et le jaugeai. Il me lança un regard noir puis fit mine de sortir de la salle, je lui lançai assez fort pour qu'il puisse m'entendre :

– Tu es un « Spécial » !

Il ne me répondit pas, ne se retourna même pas.

– J'en suis une moi aussi ! Fais moi sortir d'ici s'il te plaît ! On est pareil tous les deux !

Il fit volte face et me cria en arrivant à la porte :

– Non, on n'est pas pareil, moi je suis du côté des gagnants. Toi, des perdants !

Et il sortit. Les gagnants ? Les perdants ? Qu'est-ce qu'il avait bien voulu dire ?

Je restais seule un long moment quand soudain la femme du début revint en tenant quelque chose de bizarre dans les mains, une sorte de boule avec 2 trous de chaque côté. Elle appuya sur les mêmes boutons que la dernière fois et je sentis ma prison disparaître, la femme se précipita vers moi, craignant sûrement que j'essaie de m'échapper puis me passa les mains dans les deux trous. Elle m'attrapa ensuite par le bras et me tira en direction de la porte. Nous traversâmes de longs couloirs et finalement, nous débouchâmes à une porte en bois, d'un style ancien. La femme toqua puis on lui cria d'entrer, elle ouvrit la porte et m'entraîna avec elle dans la pièce. Un homme dans un fauteuil rouge était en train de contempler un mur vide, sans aucunes tapisseries alors que son bureau en était parsemé. Il lança à la femme sans même se retourner :

– C'est bon Françoise, laissez nous.

La femme s'inclina puis sortit sans un bruit en me laissant avec cet homme. Au bout d'un moment, il fit pivoter son siège et je pus enfin le voir. Il était assez jeune, une trentaine d'année maximum, il portait un costume gris ainsi qu'une cravate. Ses cheveux étaient courts et noirs aussi noirs que ses yeux. Il se servit en vin et s'adressa à moi sans me regarder :

– Pourquoi êtes-vous ici ?

Ah ! La bonne blague, je n'en sais rien du tout moi...

Ne me voyant pas répondre, il haussa légèrement le ton :

– Est-ce que par hasard vous auriez perdu votre langue ?

– Non.

Il se tourna vers moi et m'invita à m'asseoir sur une chaise en face de lui. Assise, il se pencha vers moi en se tenant à son bureau.

– Maintenant, pouvez-vous me dire pourquoi vous êtes là mademoiselle ?

– Où sont mes amis ? Lui demandai-je avec un courage soudain.

– Vos amis ?! Sûrement dans une cellule comme la votre... Mais là n'est pas la question et je crois que nous devons aborder les règles fondamentales. Règle numéro un : Je pose les questions ! Deux : Tu y réponds ! Trois : Tu va devoir collaborer si tu ne veux pas qu'il arrive malheur à tes « amis » comme tu dis ! Et dernière règle : Pas de mensonge ! Compris !

Je hochai la tête puis il se leva pour admirer sa décoration.

– J'ai appris que tu avais tenu tête à Ethan.

Ethan ? C'est peut-être le gars qui est aussi un spécial ?

– Oui.

– Tu dois avoir un sacré mental pour avoir réussi cela.

– Sûrement.

Il fit le tour de son bureau puis soudain il me fit pivoter et je me retrouvai nez à nez avec lui.

– Je sais que tu es comme lui, montre-moi ton pouvoir !

Je me souvins qu'à notre arrivée, Rachel nous avait demandé de ne jamais révéler la nature de nos pouvoirs sous aucun prétexte à nos ennemis. Je baissai donc les yeux. Il m'attrapa par le bras et me jeta contre le mur. Je me cognai la tête puis il hurla :

– Je n'ai pas le temps de jouer ! Réponds !

Il s'approcha de moi pour me relever et j'en profitai pour lui asséner un violent coup de pied dans l'entre-jambe. Il recula en titubant et en me jetant des jurons au visage et je pris mes jambes à mon cou et m'enfuis.

Spéciale... (Recherche Bêta Lecteur ♥️)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant