Death Is Everywhere [CHANBAEK/HUNHAN] {Tome 1; TERMINÉE}

CHAPITRE 15

Pdv Baekhyun :

Je regardes la route défiler par la fenêtre de la vieille voiture. Je revois encore ces grandes flammes s’élever du bois qui maintenaient la grange sur pieds. Puis tout ces morts sortir de la forêt et nous obliger à partir. Ça fait plusieurs minutes qu’on roule, dix, vingt, peut-être même trente, je sais même pas où on va. On essaye de retrouver les autres, mais on a aucune idée de l’endroit où ils ont pu aller, ni même si… ils sont encore en vie. Une boule désagréable se forme dans ma gorge et je retiens les larmes tant bien que mal. J’ai besoin de les voir, qu’on soit réunis tous ensemble. Au lieu de ça, il ne reste que Kai, Suho et moi, n’ayant aucune trace des autres.

J’aimerai entendre les paroles rassurantes de Luhan, le sourire chaleureux de Xiumin, la bonne humeur constante de Chen, le sarcasme pourtant si énervant de Sehun et enfin les bras chaud et réconfortant de Chanyeol ainsi que son stupide sourire de trois kilomètres sur son visage pourtant tellement contagieux. Voilà je me met à pleurer, je me sens perdu.

Une main se pose sur le sommet de mon crâne, me caressant affectueusement les cheveux. Je tourne mes yeux larmoyants vers Kai qui tente un sourire mais je vois qu’il est aussi désemparé que moi quant à la situation. Ça s’est passé si vite, on a pas eu le temps de comprendre qu’on a dû fuir, et maintenant on a perdu les autres.

Je me retournes pour jeter un coup d’œil à Suho, et je constate que celui-ci sanglote, ce qui me déchire le cœur. Son visage est dans ses mains, les soubresauts de ses épaules ne mentent pas. Je me tourne comme je peux sur mon siège et pose ma main sur son genoux, seul endroit que je peux atteindre d’où je suis – aussi à cause de mes petits bras.

-Je suis désolé Suho…

C’est tout ce que je trouves à dire, et j’ai juste envie de me gifler sur le coup. Il souffre et moi je ne sais pas quoi faire ni quoi dire, peut-être parce que je suis aussi désespéré et que j’ai du mal à garder la tête haute.

-On avait vraiment pas le choix, la ferme était déjà envahi, aussi peu nombreux qu’on était on aurait pas pu la sauver, intervient Kai avec un sang froid qui m'épate. Les autres s’étaient déjà taillés, il n’y avait plus que nous, deux couteaux et un fusil avec un chargeur presque vide.

-Je sais, murmure Suho, je voulais juste éloigner l’idée que nous n’avions plus le choix, je devais au moins essayer de toutes mes forces de garder la ferme debout, pour mes parents, pour ma sœur…

Il renifle, s'essuie les yeux et les lève sur moi avec un mince sourire qui se veut rassurant.

-Par contre j’aimerai bien savoir comment la grange à fait pour prendre feu alors que personne ne va dedans, et comment tout ces rodeurs sont arrivés jusqu’à nous.

-Attendons d’abord de retrouver les autres, ensuite on vous le dira.

Suho baisse à nouveau la tête, ne cherchant pas à savoir comment ça se fait que Kai et moi sommes au courant de ce qui s’est passé, de toute façon on leur racontera tout quand les autres seront là. Enfin, si on arrive à les retrouver… 

Je me retourne pour regarder la route en soupirant, l’angoisse ne voulant pas me laisser tranquille. Un bruit se fait soudainement entendre, une sorte de coup de feu dont le bruit est étouffé, venant de l’extérieur. Ensuite je ne comprends pas ce qui se passe, tout ce que je sais c’est que Kai a perdu le contrôle de la voiture et que celles-ci, après une lutte acharnée contre le volant pour la stabilisée, a fini par déraper sur le côté et rouler, nous secouant à l’intérieur du véhicule.

Une vive douleur me prend au niveau de l’abdomen, accompagné d’un horrible son strident dans les oreilles, puis plus rien de bouge. Mes yeux se ferment d'eux même, je me sens partir dans l’obscurité sans que je puisses lutter, ni même hurler de douleur.