Ereignisreich Morgen

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Tandis qu'Ackerman ouvrait tranquillement ses yeux, Eren se redressa légèrement avec ses bras. Il respirait plutôt bruyamment à cause de la peur et également car, en recevant des tirs aussi forts dans le dos (avec comme seule protection un piètre gilet pare-balles), son souffle s'était coupé. Les yeux turquoise du jeune homme rencontrèrent deux iris d'un gris légèrement bleuté.

Les deux chasseurs de primes restèrent durant de longues secondes ainsi, dans cette même position étrange, à se regarder dans les yeux pour aucune raison. Le temps semblait s'être arrêté; la Terre avait cessé de tourner durant ce court laps de temps qui, pourtant, avait semblé durer toute une vie.
Heureusement qu'Ackeman réussissait à la perfection à retenir son rougissement...

Eren fut le premier à sortir de sa transe.

- Ils vont revenir.

- O-Oui...

Eren se redressa totalement et s'assit à côté de L'Ombre, qui enfouit ses émotions au plus profond de son être avant de se lever d'un bond. Ackerman passa une main dans ses mèches de jais afin de retrouver son sang-froid.

- On va prendre le plus d'effectifs possible et se cacher dans un endroit sûr-

L'homme se tourna alors vers Eren, le pauvre, qui était toujours au sol, les poings sur ses genoux. La tête baissée, le jeune homme respirait fortement, signalant involontairement qu'il était en souffrance. Ackerman, inquiet, s'agenouilla devant Eren et posa une main sur son épaule.

- Ça va? demanda-t-il d'un ton plus inquiet que souhaité.

- Ha... Ha... Oui... J'ai... J'ai juste mal... Ha...

- Laisse-moi vérifier l'ampleur des dégâts.

Alors que le jeune homme défaisait les sangles de velcro afin de retirer le gilet pare-balles, L'Ombre se déplaçait derrière lui et l'assistait dans ses mouvements. Dès que la protection fut enlevée, Ackerman leva le chandail d'Eren afin d'examiner son dos. Le jeune homme rosit sans s'en rendre compte.

- Hm... C'est pas si grave... Tu n'as que des ecchymoses ici et là, mais rien de plus. Tu dois simplement être essoufflé à cause de la force d'impact.

- Oui... Ha...

- T'as une sacrée chance de t'en être sorti vivant, encouragea L'Ombre tout en se relevant.

Eren acquiesça de la tête tout en replaçant son chandail et, ensuite, il remit le gilet pare-balles. Puisqu'il pouvait le serrer, cela atténuait ses douleurs au dos et apaisait sa blessure dans le côté droit de son corps.
Afin de changer son malaise de place, Ackerman retourna sur la berge afin de prendre leurs armes et tout ce dont ils "possédaient".

- Bon, je te laisse tes armes. Tu dois retourner chez toi et te soigner.

- Et toi? demanda Eren tout en rassemblant hâtivement ses trucs.

- Je vais tenter de les appâter. Je vais les conduire sur une fausse piste en me dirigeant vers la région sud de la ville. Ensuite, me fondre dans les ténèbres; disparaître. Il va falloir que tu fasses ça toi aussi après ton rétablissement.

Ackerman regarda Eren, voulant s'assurer qu'il comprenait. Oui, le jeune homme avait parfaitement entendu, mais il me comprenait pas une partie du plan: lui, qui lui avait pratiquement avoué sa flamme la nuit précédente, l'aimait au point de le laisser partir pour tout jamais?

Sans réellement saisir pourquoi, Eren était en désaccord.

- Oui mais... Mais comment faire?

- Bah, tu changes d'identité: invente un nom, trafique un passeport et trouve-toi un boulot à l'extérieur du pays. Le but, c'est de ne jamais avoir à faire avec la police.

- Non, je veux dire...

- ...

- ...

- ... Oui...?

- Non, rien.

- Parfait. Tiens.

Ackerman lui lança un sac. Le jeune, confus, l'ouvrit et remarqua qu'il contenait les couvertures et quelques provisions que L'Ombre avait dénichées dans les bagages de la moto. Eren prenait cela comme un traitement de faveur.
Encore une fois, ils se regardèrent longuement pour absolument rien. Peut-être savaient-ils qu'ils ne pourraient plus jamais se revoir afin de se protéger et qu'ils voulaient simplement graver le visage de l'autre dans leur esprit...?

- Adieu, dit finalement Ackerman afin de briser ce silence.

Eren hocha de la tête et, même à contre-coeur, plaça le sac sur son dos et tourna les talons. Cependant, sa manche fut retenue par une pression timide. Le jeune homme se retourna lentement afin de poser son regard sur la figure raffinée d'Ackerman.

- Levi.

Le jeune homme sourit.

- Eren.

Ils s'échangèrent un hochement de tête reconnaissant avant de prendre des chemins divergents.

Eren était heureux.

Cet échange de prénoms venait de confirmer une chose sûre.

Ils allaient se rencontrer à nouveau...

Welche Überraschungen erwartete sie?

Le Chasseur et L'OmbreOnde histórias criam vida. Descubra agora