Partie 1 : Chapitre 10 - Rencontre en pleine nuit

Start from the beginning
                                    

A présent devant la porte, je posai lentement ma main sur la poignée. Le bruit devenait assourdissant et mon cœur qui battait à une vitesse phénoménale n'arrangeait rien à cette situation.

— Denara je vous ordonne d'ouvrir cette porte !

Ces paroles suffirent à me donner l'envie de battre en retraite. Je retirai ma main et m'éloignai de la porte. Je marchai à reculons, tentant de mettre le plus de distance entre l'objet de ma terreur et moi. Je reculai encore et encore jusqu'à percuter le mur.

Les bruits ne cessèrent pas, mon rythme cardiaque accélérait davantage et je sentais mon corps bouillonné.

Je devais me calmer mais comment ? Je respirais difficilement et cherchant un point d'ancrage dans toute la pièce, mon regard se posa sur Aiolia qui était debout sur ses quatre pattes. Il me fixait de ses yeux dorés mais ne semblait pas effrayé.

Tandis que je cherchai à déchiffrer ce que son regard me disait, la porte s'ouvrit à la volée.

Je me mis à rire quand je vis qui se trouvait sur le seuil de ma porte. J'étais hystérique.

— Tu es complètement fou ! J'ai eu vraiment peur ! m'écriai-je mi joyeuse mi énervée.

— Si je ne peux même plus faire peur à mes sous-fifres ! me répondit Ezarel un petit sourire taquin sur le visage.

Il alla s'asseoir sur mon lit et se mit à caresser Aiolia qui lui grimpait sur les cuisses.

— Non mais ça va aller de nous traiter de sous-fifres ! riai-je. Si tu continus ainsi, il n'y aura plus personne pour t'aider au labo. J'ai bien failli faire une crise cardiaque !

Je m'assis à ses côtés sur ses mots.

— C'était le but.

Je lui pinçai la main pour lui montrer mon mécontentement.

— Aïe ! Tu es folle ou tu le fais exprès.

— Comme ça on est quitte ! lui dis-je.

Je lui fis un sourire malicieux pour le provoquer. Il plongea son regard dans le mien et bizarrement il ne semblait pas outrer par ma défiance. L'espace d'un instant je me sentais vraiment proche de lui. La tension était palpable et j'avais vraiment chaud. La température de mon corps augmentait mais ce n'était pas le maana qui grouillait en moi qui en était à l'origine cette fois. Nos visages s'étaient approchés dangereusement mais il ne se passa rien. Sans que je ne comprenne pourquoi, Ezarel se retira, puis il se releva en me disant qu'il avait des choses à faire. Je savais que c'était une excuse, Eza voulait juste se dérober alors je ne cherchais pas à comprendre la raison de son comportement

Alors qu'il s'apprêtait à sortir, je l'interpellais. Il semblait un peu mal à l'aise mais je poursuivis.

— Ezarel le Conseil a abandonné ?

— Oui on a remporté la première manche. Le Conseiller Sirul s'est opposé à ses congénères.

— Le Conseiller Sirul ? Celui qui n'arrêtait pas de me fixer à la cantine le soir de son arrivée ?

Tandis que je m'avançais Ezarel reculait, jusqu'à ce qu'il touche la porte. Il ne semblait pas vouloir que je l'approche.

— C'est bien lui. D'ailleurs il souhaiterait te parler. Il...

— Il veut me parler ? Pourquoi ? Il va me passer un savon pour l'autre soir ?

— Il te dira ce qu'il faut savoir. Il semble...bon tu sauras tous ce soir. Rejoins-le au jardin de la musique à neuf heures.

Les larmes du Phoenix d'argentWhere stories live. Discover now