La Sélection - RPG [INSCRIPTIONS FERMEES]

Devoir n°1 : Amelia Pond

Depuis quelque minutes déjà, mes yeux étaient fixés sur la lettre que ma mère venait de me donner. Il fallait que je me calme. Toutes les jeunes filles de mon age avait reçu cette lettre. Pourtant, je ne pouvais pas.

Nous étions le 26 Juin, et le rayonnement du soleil éclaira passablement bien la grande chambre dans laquelle je me trouvais. Ordonnée, propre, celle ci était l'endroit typique ou évoluait les jeunes filles de mon age et de ma classe social. Un grand lit, trop grand pour moi, un bureau, sur lequel on peut trouver une trousse et divers cahiers, un tapi, un poster d'une Idole avec un beau visage que je ne connaissais pas... Surement une de mes amies qui me l'avait affiché, par ailleurs.

Clairement, c'était une belle journée. Ma longue chevelure rousse m'avait encore pris du temps à coiffer, ce matin, mais ce n'était qu'une petite tache d'encre sur un parchemin lumineux. Il avait fait beau, j'avais réussit à me réconcilier avec une amie, et j'avais eu la note maximal à une dissertation. Tout avait été... Relativement calme, en clair. Mais maintenant que j'avais reçu ce bout de papier avec une suite de lettre, je ne tenais plus en place.

D'un geste rapide et calculé, je me précipitais hors de ma chambre, me prenant au passage le coin du bureau dans mes hanches- aie, avant de débouler dans le salon.

- Maman, criais-je, papa! J'ai reçue la lettre! Pour participer à la Sélection!

Mes parents étaient actuellement avachis sur le canapé, mais attention, gracieusement avachis, les doigts entrelacés. La tête de ma mère était calé dans les épaules de mon père, et si on ne connaissait pas mes parents, on pouvait trouver le tableau charmant. Dommage qui moi, je connaissais mes parents. (Le contraire aurai été étonnant, me diriez-vous.) Je savais que, si un grand amour était partagé entre eux, il restait entre eux. Même mon cochon d'inde restait en dehors de l'amour conjugal qu'ils partageaient. Même moi j'y avait pas ma place.

Pourtant, après mes mots, je surpris un petit clin d'œil de mon père, à MON attention. Whaou. Il a du prendre quelque chose. Par contre, ma mère, rien. Pas un mot. Pas un regard. Je décidai alors de la faire réagir.

- Mais bon, comme je suis pas assez belle, pas la peine que je m'inscrive...

- Quoi?!

Sa réponse avait fusé. Haha. Très drôle. Je ris intérieurement, et comme elle avait besoin d'une réponse, je repris.

- Bah oui, et un plus le prince ne m'intéresse pas...

Ouh, le gros mensonge... Le prince était diablement sexy, avec ses yeux bleu clairs... Et sa petite barbe de trois jours... Mais comme ma mère semblait prête à m'arracher les yeux pour en faire une soupe, je la renseignais sur ma blague. Elle détourna son regard vers le mur d'en face, froide et sévère à nouveau. Et bonjour la reine des glaçons! Ma mère avait repris son expression froide et glacial, et fixait le tableau que des grands maîtres de la peinture avaient offerts a mon père.

-Tu iras t'inscrire avec ton père demain.

Ça voie était froide. Pour changer tien!

Profitant de fait que je venais de me laver et de me rhabiller, j'empoignais mon manteau sur le porte-manteau et poussa la porte d'entrée en criant à l'attention de mes deux parents:

-A demain!

Je m'élançais dehors avant qu'ils m'empêchent de sortir.

Ellipse temporelle

-Merci de m'accueillir, madame...

Je me tenais droite comme un bâton devant Mme Elphias, la mère de mon amie Elise Elphias. Je n'avais pas de pyjama, pas de brosse à dent... Pourtant, cette dame, la bonté personnifiée, m'accueillait a bras ouverts. Merci, dieu, que les parents de mes amis soient plus compréhensif que les miens.

-C'est tout à fait naturel, chérie. Maintenant, rentre, il faut que je ferme la porte...

- Amelia!!!

Une vois avait fusé dans le dos de Mme. Elphias. La jeune femme se retourna, et se décala avec un sourire afin d'ouvrir le passage à la fille, à la chose, qui venait de parler.. Aussitôt, une boule d'énergie me sauta dessus.

-Moi aussi je suis contente de te voir, Elise, mais on c'est quitté il y a à peine cinq heures...

La jeune fille me lâcha, et je pus détailler son visage. Bizarrement, elle avait les yeux rougis, et les cheveux en bataille, comme si elle venait de pleurer. Sa peau matte semblait grise à certain endroit, et elle paraissait en mauvaise santé. Je lançais un coup d'œil à sa mère. Celle ci m'adressa un haussement d'épaule, l'air de dire "Si tu devines ce qu'elle a... Tu es forte."

-On y va?

Pire que tout, ça voix tremblait. Elle qui était toujours joyeuse, drôle et gentille, était triste. Je devais découvrir pourquoi. Arrivée dans sa chambre, je m'apprêtais à la cuisiner pour découvrir ce qui n'allait pas, mais elle me devança.

-J'ai reçue la lettre pour la sélection. Et toi?

Apparemment, elle n'était pas autant emballée que moi par la sélection. Voir pas du tout emballée.

-Oui! Bien sur! Je vais m'inscrire demain!

Alors, comme un robinet qu'on ouvre, Elise se mit à pleurer. De toutes les larmes de son corps, qui était secoué par des sursauts de larme. En sanglot, elle m'expliqua la raison de ses pleurs: Elle avait peur que je soit prise, et qu'on ne se voit plus. J'avais en peu du mal à y croire, mais après vérification, je me rendis compte que c'était vrai.

-Tu dois... Penser que je suis égoïste...

En effet, c'était ce que je pensais. Je me considérais comme belle, et je penser avoir toutes mes chances pour la sélection (et dans ta gue... Face, clichée! Je suis pas bourrée de complexe! Je savais que j'étais belle... Je n'étais pas le genre de fille "Oh mon dieu, je suis rousse!" car le roux, c'est la couleur la plus badass, d'abord.). Ce n'était pas son caprice qui allait m'empêcher de me présenter... A la chance de ma vie. Je ne lui répondit donc pas, et dans le but de lui changer les idées, attrapais son appareil photo qui traînait sur son bureau.

-Shooting photo?

Aussitôt, les larmes de mon amie cessèrent. Elle attrapa l'appareil, et répondit, un petit sourire en coin.

-Shooting photo.

J'avais totalement oublié que le prince devait faire un discours ce soir là.