Stiles ricana intérieurement et entra dans la chambre fade dans laquelle se trouvait l'inconnue.

- Salut, comment ça va?

- Ho non, tout, mais pas lui... Dit elle en fermant les yeux.

- Sympa l'accueil, moi qui t'avais trouvé un magnifique bouquet. Ironisa Stiles en plaçant son chef d'œuvre au milieu de la pièce dans un vase en plastique.

- Et regarde ce que je t'ai apporté! Dit Stiles d'un ton faussement chaleureux en exhibant les deux boîtes de chocolats.

- Rho mais qu'est ce que j'ai méritais pour avoir ça moi.

Tu as mérité la vie.

- Qui a parlé? Elle se redressa dans son lit et regarda la pièce.

- Heu personne. Dit Stiles.

- Si, quelqu'un a parlé. C'était une fille. J'en suis sûr! S'exclama-t-elle.

Stiles ne dit rien mais un scénario des plus fous se matérialisa dans son esprit farfelu.

- C'est peut être quelqu'un dans ta tête. Dit ile le plus sérieusement du monde, non sans cacher un sourire moqueur. Elle blêmit en se disant qu'après tout, il avait peut être raison. Mais elle retrouva vite son visage grognon.

- Ne dit pas n'importe quoi. Il soupira et déposa les boîtes de chocolats.

- Bon, tu t'es souvenus de ton nom? Stiles avait finalement décider de croire Scott et son raisonnement logique, ce n'était qu'une fille désorientée.

-Oui, je me souviens. Hier, j'étais juste... Pas dans mon état normal. Je ne sais même pas pourquoi j'ai dit que je m'appelais Lydia. Je crois que c'est à cause du rêve que j'ai fait l'autre nuit. Enfin bref.

Stiles agita ses bras en signe d'impatience.

- Alors, quel est ton nom? Dit il.

- Je m'appelle Lou.

- Moi c'est Stiles. Ravis de te rencontrer. Sourit il.

-Hé bien pas moi. Dit elle en se recouchant et en remontant la couette sur elle.

- Plus j'en apprend sur toi, moins j'ai envie de te connaître.

- Je t'en prie, ne te force pas. Laisse moi donc, et va vivre ta vie.

Stiles passa une main dans ses cheveux et s'installa sur un fauteuil.

- Tu viens d'où? Demanda-t-il.

- De nul part.

- Tu es forcement née quelque part, c'est logique.

- Mais toi, tu es vraiment insupportable!

- On me le dit souvent.

- Et de te la fermer, on te le dit souvent? Pas assez finalement, puisque tu passe ton temps à parler! Je ne veux pas te parler, ni te connaître. Je ne veux pas que tu me connaisse, je veux que tu arrête d'essayer de le faire! Laisse moi tranquille, j'en est marre de toi, de tes yeux de labrador battus et de ton visage horriblement triste, j'ai envie de te frapper à chaque fois que je te vois. Juste pour voir si ça va te faire mal, pour être bien sûr que tu es en vie.
J'ai envie que tu dégage!

Stiles se leva d'un bond et posa ses mains sur la table ce qui provoqua un gros bruit sourd.

- Tu sais quoi, moi aussi je te trouve insupportable! Tu ne sais rien faire d'autre que de repousser les autres, tu veux être seule pour avoir une excuse à ce que tu as fais. Mais je t'ai sauvé, tu n'es plus seule. Tu es en es vie, et moi aussi! Mais quelqu'un que j'aimais est morte, elle est morte alors qu'elle ne le voulais pas, et toi tu essaye tout pour mourir.
Tu te rend compte de ce que ça représente à mes yeux ça?! C'est comme si tu bousillais la vie qu'elle n'aura jamais. Je ne peux pas te l'expliquer, mais j'ai envie et j'ai besoin que tu vives. Je suis responsable de toi maintenant, je me sens responsable de toi.
Tu dois vivre bordel, comme moi.
On est obligé de vivre.

Elle se leva à son tour et s'approcha de lui. Elle n'avait jamais était aussi en colère qu'en ce moment. Elle voulait le frapper. Quand elle ne fut plus qu'a quelques centimètres du garçon elle se rendit compte à quelle point elle était chétive et petite par rapport à lui. Elle ne ferait jamais le poids contre lui.

Elle se mit sur la pointe des pieds pour qu'ils puissent se regarder droit dans les yeux, et sans que ni elle ni lui ne comprennent, elle le pris dans ses bras. Il n'eut aucune réaction et garda ses bras le long de son corps, ne sachant quoi faire. Il n'avait absolument pas envie de lui rendre son étreinte, qui bizarrement le soulageait d'un grand poids.

Il ne pouvait pas comprendre pourquoi, mais à son contact il se sentait bien. Il se sentait bien comme jamais il ne l'avait été depuis son départ.

- Je te déteste. Dit elle avant de se recoucher.

-Moi aussi. Dit il en se rasseyant.

Parce que l'erreur est humaineWhere stories live. Discover now