chapitre 5

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- Stiles, tu es prêt? Demanda le shérif d'une petite voix fatiguée.

Bien sûr qu'il était prêt. Bien qu'il n'avait aucune envie d'y assister, Stiles c'était apprêter dignement pour ce bien triste événement.

- J'arrive. Répondit-il sur le même ton. Il noua sa cravate du mieux qu'il put et fit ses lacets (pour une fois sans nœuds).
Il se regarda dans la glace, sans remarquer son teint blafard et le regard éteint qu'il posait sur lui-même. Il avait une certaine classe dans ce costard. Il ressemblait à un homme d'affaires en manque de café. Mais il était loin d'être un homme.

Il passa une main dans ses cheveux gras, signe de son irritation, et descendit les escaliers.

- Je ressemble à un pingouin.

- Hé bien ces petites bestioles sont adorables. Dit son père en souriant.

- Je ne veux pas y aller. Dit Stiles.

- On en a déjà parlé fils. Je sais que c'est dur, mais tu dois y aller. Tu t'en voudrais toute ta vie si tu n'y aller pas. Et puis, tout le monde sera là-bas. Tu ne seras pas seul.

- Si papa, je serais seul, je serais seul toute ma vie.

- Ne dis pas ça Stiles, tu sais que c'est faux.

Le plus jeune ne répliqua pas et sortit de chez lui en lissant sa veste. Il ne décrocha pas un mot durant tout le trajet, préférant le silence réconfortant que lui offrait son père. Ils n'avaient pas besoin de parler, leurs regards suffisaient.

- On est arrivés.

- Je sais.

- Je pars devant, d'accord? Dit le shérif. Son fils hocha la tête et se retrouva seul dans la voiture flamboyante de la police. Il trouvait que tout ceci n'était qu'une mascarade. Elle était morte, et rien ne pourrait changer ce fait.

Il sortit de la voiture en traînant des pieds, respirant à peine de quoi tenir debout. Il ne trouvait pas qu'il méritait de vivre après l'avoir laissé partir.
Il arriva bien trop vite à son goût devant le petit attroupement rassemblé devant le prêtre, et se sentit incapable d'avancer plus que ça. Il était là, immobile devant le cercueil en bois vernis qui contenait la fille qu'il aimait, et qu'il aimerait toute sa vie, tout simplement incapable de faire le moindre mouvement. Il aurait voulu arrêter le temps, le remonter, et oublier. Oublier sa peine et sa peur, juste retrouver la chaleur de ses bras qu'il avait quitté bien trop tôt.

-Stiles, est ce que c'est bien toi? Demanda une voix que le jeune Stilinski ne connaissait que trop bien.  Ce fut les yeux larmoyants que Jackson entra dans le champ de vision de Stiles. Ce dernier aurait tout donner pour ne surtout pas croiser Jackson, mais désormais il était trop tard. Il était là, devant lui, les yeux remplis de larmes, à se demander quoi faire.

- Salut Jackson. Dit simplement Stiles. Il n'avait pas besoin d'en dire plus, pas besoin d'un discours cérémonieux. Ils n'avaient jamais été proches et ils ne le seraient jamais. Pas la peine de faire semblant qu'ils s'aimaient bien, puisque ce n'était pas le cas. Il avait été poli, c'était suffisant.

Jackson hocha la tête en signe de salut et contourna Stiles pour venir saluer Mme Martins qui malgré sa douleur trouvait encore la force de tenir debout.

- Je ne l'ai jamais aimé lui. Ce n'est qu'un gosse de riche pourri gâté après tout.

Isaac dans toute sa splendeur.

- Qu'est-ce que tu fais là? Réussis à articuler Stiles.

- Je suis venus pour la même raison que tout le monde ici. Lydia faisait partis de ma meute, c'était comme une sœur pour moi. C'était vraiment une belle personne.

Stiles ne répondit rien et Isaac s'en alla de l'autre coter de la foule, loin de Jackson.

Lui non plus, Stiles ne l'avait jamais vraiment apprécier. Mais petit à petit, il avait appris à lui faire confiance et à l'aimer, à sa façon. Quelque part, il était content de le revoir. Il y avait si longtemps qu'il était parti... Depuis la mort d'Alison à vrai dire.

- Tu n'as pas changé. S'exclama une voix grave. Stiles chercha du regard d'où elle provenait, et trouva finalement son propriétaire, caché dans l'ombre du hêtre à sa droite.

- Derek. Tu n'as pas changé non plus.

Ce dernier eut un petit sourire et sortit de l'ombre.
Il s'approcha à pas lent de Stiles, et ce dernier espéra pendant un instant qu'il allait le tuer.

Mais il n'en fit rien.

- Je sais que c'est dur. Dit le plus âgé, en posant une main compatissante sur l'épaule de l'adolescent.

- Ça l'est. Ça l'est terriblement.

- On finit toujours par s'en sortir, il faut juste le vouloir. Derek retira sa main et s'éloigna.

- Et toi, comment tu as réussi à oublier Paige? S'exclama Stiles. Derek s'arrêta et se retourna lentement.

- Je ne l'ai pas fait. Je l'ai juste laisser reposer en paix. Dit il simplement.

- Je ne veux pas la laisser. Dit tristement Stiles.

Derek le perça de son regard froid pendant de longues minutes. Au bout d'un certain temps, ses yeux brillèrent sous la lumière crue que le soleil déversait sur eux. Jamais Stiles n'aurait imaginé que Derek Hale fût capable de pleurer, pourtant, il était en train de le faire, sous ses yeux.

- Chaque chose en son temps Stiles. Aujourd'hui, prend juste le temps de la pleurer. Pour que demain, tu puisses commencer à guérir de cette perte.

Stiles hocha la tête et retourna à sa contemplation du paysage.

- Viens Stiles. Ne reste pas seul ici.

Scott était bien la seul personne que Stiles écoutait un temps soit peu cette période. Et ce fut la seule personne capable de le faire bouger de sa place.

Ils s'approchèrent tous les deux du cercueil de Lydia. Stiles ne put retenir plus longtemps ses larmes, qui se mirent à couler en cascade sur ses joues rosis par le froid.

- Un jour, on se retrouvera, et je pourrais de nouveau te prouver combien je t'aime. Murmura-t-il pour elle. Scott eut la présence d'esprit de n'ajouter aucun commentaire et de faire croire qu'il n'avait rien entendu, ce qui était pourtant le cas.

La cérémonie débuta après l'arrivée de Mélissa, de Chris, de Malia et de Ethan. Tandis que chacun cherchait encore à comprendre cette subite mort, personne ne remarqua les mains de l'ancien chasseur et de l'infirmière entrelacées.

- Si nous sommes tous réunis en ce jour, c'est pour dire A dieu à une personne qui était très chères à nos yeux. Une amie, une fille, une confidente. Quelqu'un qui nous manquera à jamais, mais qui du paradis veillera toujours sur nous.
Lydia, malgré sa courte vie, aura eut le temps d'être aimé et choyé.
Et personne ne doit oublier que malgré notre chagrin, il faut continuer d'avancer.
Soyez heureux, soyez-le pour elle.

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Ceci est un souvenir, précisons le.

Et oui les amis ( vous l'aviez bien évidemment compris) dans cette fiction j'ai décider de tuer Lydia. J'adore le couple Stydia, vraiment, mais j'avais envie d'exploiter une nouvelle facette de Stiles, plus sombre, plus triste.Quelque part, cette histoire sera basé sur du Stydia, mais la belle inconnu que Stiles a sauvé ne restera pas un personnage secondaire...



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