chapitre 6

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- Stiles, il est l'heure de se lever, je pars au boulot. Dit le shérif avant de partir au travail. Certes pour son fils, c'était les vacances d'été, mais il ne voulait pas que ce dernier se laisse aller. Et ces derniers temps, c'est ce qu'il faisait si son père n'était pas là pour lui botter l'arrière-train.

- Attends! Cria Stiles. Qu'elle ne fut pas la surprise du père de voir son fils débouler comme un canon dans le salon, la chemise de travers, les cheveux en bataille et la ceinture même pas bouclé.

- Stiles, qu'est ce que tu fais? Demanda son père, forcé de se rendre compte que de voir son fils dans cet état le rendait heureux. Pour une fois que son fils était debout avant midi...

- Je t'accompagne!

- Dans cet état? Plaisanta le shérif. Stiles se regarda de bas en haut et arrangea du mieux qu'il put sa tenue.

- Allez viens, je vais finir par être en retard. Pourquoi tu veux m'accompagner au fait? Demanda le shériff tout en conduisant.

- Il faut que j'achète des fleurs et des chocolats. Dit simplement Stiles. Son père haussa les sourcils, mais ne chercha pas à comprendre.

- On peut mettre de la musique? Demanda le jeune brun.

- Vas-y. Dit son père.

Le jeune alluma la radio et se laissa emporter par la musique.

- Je te laisse là? Questionna le shérif.

- Oui merci. À ce soir papa!

Stiles claqua la portière et s'en alla. Son père sourit derrière son vieux pare brise, en espérant que la soudaine joie de Stiles ne serait pas éphémère.

Son fils traça sa route au milieu de la marée vivante qui se foulait dans la rue commerciale où Stiles comptait trouver son bonheur.
Il dénicha dans un petit fleuriste un bouquet absolument immonde qu'il brandit avec fierté dans la rue.
Il bondit de confiserie en confiserie, à la recherche de la perle rare. Il la trouva finalement au supermarché. Deux boites avec un assortiment de chocolats à la pistache, de chocolat à 70% noir, et d'autre à la banane.

- On verra bien qui rigolera quand tu devras manger ça. Ricana-t-il. Il paya les boites avec l'argent que lui avait laissé son père et se promena dans la rue encore une bonne heure. Respirer l'air frais le revigorait et lui donnait la force d'avancer.
Il s'arrêta devant une voiture bleu et fut contraint de s'asseoir sur le trottoir pour ne pas risquer de s'effondrer.
Sa jeep trônait là, devant lui, sûrement à attendre qu'il se décide à la ramener au garage. Cela faisait un mois qu'elle était là. Depuis le soir ou Lydia était partit.

- Qu'est-ce que tu veux? Dit Stiles en s'adressant à sa jeep.

- Tu veux que je pleures c'est ça? Que je te montre à quel point je suis pathétiquement faible? Je ne te le montrerais pas. Tu n'as qu'à aller te faire voir, toi et ta stupide panne.

Il se leva et hésita à jeter sur le pare brise de la jeep une boite de chocolats, mais il se dit qu'un coup de pied était plus utile.

Son pied partir se loger dans la carrosserie et il ne put retenir un juron de douleur.

Il boitilla en pestant jusqu'à l'hôpital, toujours énervé, toujours triste.

- Votre amie est réveillée aujourd'hui! Dit une infirmière que Stiles avait déjà croisé.

- Mais elle refuse de nous donner son nom. Elle est toute faible, j'espère qu'au moins ce midi elle mangera quelque chose. Allez donc la voir, je suis sur qu'elle vous attend!

Parce que l'erreur est humaineWhere stories live. Discover now