-Stiles, on est ici pour parler. Alors je t'en pris, parle. Tu peux tout me dire tu sais, Je suis là pour t'écouter, pour te conseiller.
- Je ne veux pas de vos conseils, vous ne comprendrez pas.
- Je ne comprendrais pas quoi?
Que ma vie est un bo...
Lou sortit du supermarché les bras chargés de sacs de course. Stiles la suivait, lui aussi les bras remplis.
Au bout de quelques mètres, elle s'arrêta.
- Stiles, c'est trop lourd, on aurait dû partir en voiture! Se plaignit-elle.
Stiles s'arrêta derrière elle et souffla bruyamment.
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- Je. Suis. D'accord. Dit-il entre deux respirations.
- Alors qu'est-ce qu'on fait, on ne va quand même pas déranger ton père?
Stiles ne répondit pas tout de suite. Il avait repéré la jeep bleue, garé un peu plus loin. Il ramassa ses affaires et s'approcha de la vieille voiture. Il la détailla du regard. Elle lui rappelait tant de mauvais souvenirs... Et même si il ne voulait pas les voir, elle lui rappelait quand même de bon souvenir. De très bons souvenirs. Il soupira.
- Surtout, ne me réponds pas.
Stiles ne dit rien et sortit de sa poche les clés de sa maison qu'il fit tourner sur son index. Il y avait les clés d'une voiture dessus. Il n'avait pas envie de conduire. Mais il avait encore moins envie de marcher. Et il ne voulait pas abandonner sa jeep. Certes, c'est ce qu'il avait fait ces cinq derniers mois, mais il ne voulait pas le faire définitivement. C'était le dernier cadeau qu'il lui restait de sa mère. Une bouffée de nostalgie lui arriva en mémoire, lui arrachant un sourire quand il se rappela la première fois qu'il avait conduit la jeep.
Il avait fini dans un fossé.
- C'est ma voiture. Dit-il avec fierté.
- Ta voiture? Mais pourquoi diable ne l'as tu pas pris pour aller faire les courses?!
- Je n'avais pas envie. Dit-il simplement.
Lou comprit au ton de sa voix qu'il y avait quelque chose de beaucoup plus profond là-dessous. Elle n'insista pas et regarda la voiture.
- Elle est...
- Complètement pourri. Stiles ria et Lou aussi, contente que ça se termine comme ça. Elle chargea les affaires et monta à la place avant passager, évitant de justesse d'éborgner Stiles en s'installant.
- Désolé, c'est un peu petit.
- Pas de problèmes.
Il posa fébrilement ses mains sur le volant. Il espérait qu'elle allait démarrer. Il avait bien besoin d'un miracle.
- Allez mon bébé, je crois en toi.
Lou retint un éclat de rire en se rendant compte qu'il parlait très sérieusement. Il inséra les clés et les tourna rapidement. Le moteur vrombit, et un nuage de fumée s'échappa du capot. Néanmoins, la voiture, après quelques capotages, démarra.
