chapitre 3

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Stiles faisait les cent pas devant la chambre de la fille qu'il avait rencontré la veille. Impossible pour lui de se dire qu'elle était normal. Il était persuadé qu'elle était un Être à part. Peu importe comment il le prouverait, il le ferait.
Quelque part, il avait besoin de prouver qu'elle n'était pas normale. Il avait besoin d'être utile dans ce monde ou sa raison de vivre était partis.

Ses yeux le piquèrent soudain et il s'assied sur un siège pour prendre sa tête dans ses mains. Il avait fallut qu'elle meurt. Il avait suffit de ce stupide accident. Stiles n'en pouvait plus de s'enfermer dans ses souvenirs, mais il ne pouvait tout simplement pas, ~ ou peut être étais ce plutôt qu'il ne voulait pas ~ tourner la page. Il lui avait promit qu'il l'aimerait toute sa vie, et qu'il serait la pour elle, quoi qu'il arrive.

Mais il n'avait pas pu tenir sa promesse.

[]C'était une journée comme une autre. Il faisait grand beau,  le ciel était d'un bleu limpide. Stiles se promenait dans la ville. Enfin, disons surtout qu'il avait était obligé de se promener puisque sa jeep était tombé en panne. Il ne risquait pas d'arriver à l'heure au rendez vous qu'il avait convenus avec Lydia. Il n'était même pas énervé, juste résigné. Il avait tellement l'habitude maintenant que sa jeep s'arrête au milieu de la route et ne puisse pas redémarrer qu'il c'était préparer mentalement à peut être bientôt devoir la vendre. Ou plutôt l'emmener à la casse, qui aurait voulus d'un tas de boue comme elle? Il se passa une main dans les cheveux, soupira et chercha son téléphone dans sa poche.

- Et merde... Il avait bien évidemment oublier son vieux portable dans sa vieille voiture. Il fit demi tour au pas de course et récupéra finalement son téléphone. Il l'alluma et appela Lydia.

-  Lydia ? Je suis désolé je ne vais pas pouvoir venir, ma jeep est en mort cérébral sur le trottoir.
Il entendit par l'interphone sa petite amie ricaner.

- C'est pas grave, on se remettra ça.

- Houai. Tu pourrais venir à la maison? Juste nous deux, un film et du pop corn. Pour une fois que le surnaturel nous laisse souffler... 

- C'est ta définition d'un rencard ça? Demanda-t-elle.

- Heu oui... A moins que tu préfère un cinéma? Ou un diner au chandelle? Quoique je ne sais pas cuisiner...

- Stiles, je te taquine. Un film ça sera super. C'est une activité normal, pour le couple normal que l'on est. Tant que ça n'a rien a voir avec mes dons de Banshee...

- Alors ça veux dire oui? Demanda Stiles, anxieux.

Il n'eut jamais de réponse.

Il y eut uniquement le cri de Lydia qui résonna dans ses oreilles avant que leur échange ne soit couper.

Ce cri de terreur, qui n'avait rien à voir avec ses pouvoirs.

Un cri de détresse, que Stiles continuait d'entendre chaque nuits, à chaque minutes, à chaque secondes. []

- Stiles? Demanda Mélissa. Que fais tu?

- J'attends pour prendre des nouvelles de la jeune fille que j'ai ramené hier.

- C'est très noble de ta part, mais tu n'es pas obligé de rester ici. En plus, je ne crois pas que elle, elle t'attende.

- J'ai envie de rester.

- Stiles, tu ne serais pas mieux chez toi?

Près de sa photo, du cadeau qu'il ne lui offrira jamais, de sa brosse à dent oublié dans la précipitation un dimanche matin?

- Non, je ne serais pas mieux chez moi. Je préfère rester ici.

- Tu fais comme tu veux, mais elle souffre de déshydratation et de mal nutrition. Elle a donc besoin de beaucoup de repos. Compris? Dit Mélissa en souriant.

-Compris. Lui répondit Stiles en lui rendant un sourire froid, qui sonnait faux sur son visage dévasté par la tristesse.

- Stiles, dit moi juste pourquoi fais tu cela? Pourquoi reste tu ici?

Il soupira.

- Parce qu'elle est morte. Que je ne veux pas rentrer chez moi, là où se trouve dans chaque pièces nos souvenirs. Parce que je n'ai pas pu la sauver, mais que je vais tout faire pour sauver la fille qui est dans cette pièce. Personne ne semble être à sa recherche, et personne ne se souciera de son sort. Elle mérite que quelqu'un l'attende, prenne soin d'elle, vous ne pensez pas? Ce n'est certes pas mon rôle. Mais c'est le moins que je puisse faire.

Mélissa sourit et caressa d'un geste maternelle la joue de Stiles.

- Ça va aller Stiles. Tu vas t'en sortir.

- Vous dites ça, mais vous ne pouvez pas comprendre.

Elle s'assit à coter de lui.

- Si je peux. Scott a perdus Alison, et il s'en est remis.

- Peut être. Peut être que je ne veux pas m'en remettre. Rajouta-t-il après une courte pause en murmurant.

- Aujourd'hui, tu ne veux pas. Aujourd'hui, tu aimerais mourir, pour la rejoindre. Et tu veux pleurer. Tu peux le faire, si ça peux te soulager. Demain, tu sera dans le même état. Mais tu commencera petit à petit à reprendre gout à la vie. Et puis un jour tu rencontrera quelqu'un. Il te fera sourire. Et quand cette personne réussira à te faire sourire, c'est que tu auras tourné la page. Tu ne vas pas l'oublier Stiles, tu vas juste accepter de la laisser partir. Elle sera à jamais dans ta mémoire et dans ton cœur, mais toi tu vivra en sachant qu'elle est heureuse là haut, et toi heureux ici.

- Vous croyez qu'on peux se remettre d'avoir perdus l'amour de sa vie?

- Stiles, tu n'as que dix sept ans. Tu tomberas amoureux de nombreuses fois, tu connaîtra la passion, tu connaîtra les ruptures et encore pleins de choses. Tu as perdus quelqu'un que tu aimais, mais tu n'as pas perdus l'amour de ta vie. L'amour d'une vie n'existe pas, c'est l'amour qu'on donne qui dure une vie.

Elle lui sourit.

- Comment vous savez tout ça?

- Quand j'avais dix sept ans, j'étais du genre rebelle.

- C'est vrai? Ricana Stiles.

-Laisse moi finir. Dit Mélissa.

- Alors j'étais rebelle. J'avais des piercing de partout, et j'avais teint mes cheveux en rouge pour faire les pieds à ma mère. Je fumais, je buvais, en bref je faisais n'importe quoi. C'est à cette époque que j'ai rencontrer un garçon. Il était charmant, intelligent, et tout y passe. Je l'aimais, et il m'aimait. Mais je faisais n'importe quoi. Et un jour je l'ai emmenée dans une soirée, qui c'est mal terminée. Très mal. Je me suis réveillé le lendemain avec aucun souvenirs de cette soirée, et à mes côtés, la personne que je croyais être l'homme de ma vie, endormis.
Il ne c'est jamais réveillé.
Ça m'a permis de prendre conscience de beaucoup de choses, et c'est comme ça que j'ai décider de devenir infirmière. Pour aider les gens, et leur faire prendre conscience à eux aussi que l'on peux parfois faire des choses très stupides.
Je l'aimais, et j'ai été dans le même état que toi à sa mort. Mais j'ai tourné la page, je m'en suis remis, et regarde moi aujourd'hui!

Stiles ne dit rien et l'infirmière lui prit la main.

- Tu vas t'en sortir Stiles.

 Une infirmière au troisième étage de toute urgence!

- c'est mon signal de départ. Tout va s'arranger Stiles.

Il l'espérait, il l'espérait de tout son cœur.

Parce que l'erreur est humaineWhere stories live. Discover now