As cold as me // the society

Introduction

Ayline, c'est donc comme cela que je me prénomme. Pas étrange, sachant que c'était le nom de ma grand-mère et de la mère de ma mère. Avant même que celle-ci finisse par s'envoler, ma mère savait que c'était ainsi qu'elle nommerait sa première fille. C'était quelque chose qu'elle savait depuis des années avant même de rencontrer mon père. Ce qu'elle ne savait en revanche pas, mais que mon père lui savait à coup sûr, c'était le nom que j'allai porter pour le restant de ma vie: McLevis. Et c'est ainsi, que Ayline Mclevis apparu pour la première fois le 17 mai 1999. Cette histoire, ma mère me l'avait raconté un millier de fois car elle trouvait cela tellement exceptionnel de se dire que l'un avait le nom, l'autre le prénom et que millions de combinaisons étaient possibles mais qu'au final, c'était Ayline Mclevis qui s'était créé. Je n'avais jamais vraiment compris en quoi cela était exceptionnel mais c'est cela que j'admirai chez elle, son côté philosophique, son côté rêveuse et pas très terre à terre.

Vous l'aurez compris, ma mère est morte il y a maintenant plus de 1 an.Ça a été le passage le plus difficile pour moi, en pleine adolescence perdre sa mère est la chose plus horrible qu'il puisse arrivé. Mais la vérité, c'est que je ne savais pas ce qui était le plus douloureux: avoir perdu sa mère ou bien avoir perdu son père? Malgré que mon père était toujours en vie, il n'a pas supporté de perdre Rosalie, l'amour de sa vie. Tout comme nous, il a été dévasté pendant longtemps mais contrairement à nous il n'a jamais su remonter la pente et s'est mit à boire. Petit à petit il a disparu en nous laissant seuls dans cette maison. Depuis ces deux ans, mon père avait tellement changé que c'était comme si il n'existait plus, il était sorti de nos vies au moment même ou notre mère l'a fait aussi.

Nous, nos, notre. Nous sommes 3 dans la famille: moi, mon frère Thomas ainsi que mon frère Ian. Thomas lui a 18 ans. Il est le premier à avoir vu le jour dans cette famille. Il était en terminal il y a deux ans et aurait pu avoir un avenir propice mais il a préféré agressé un professeur sous l'influence de l'alcool à 3 reprises différentes. Ils n'ont bien évidemment pas apprécié le geste et cela fait aujourd'hui un an qu'il est en détention juvénile pour coup et blessure à plusieurs reprise et non seulement sur les professeurs. La deuxième raison était bien évidement la drogue qui a été retrouvée dans ses poches lors de l'interrogatoire. C'était quelqu'un de très intelligent qui avait un avenir devant lui, on lui avait même offert une bourse car il était l'un des meilleurs joueurs de son équipe, mais il a préféré faire son malin et gâché absolument tout. Je lui en veux tellement pour cela. Ian lui, est le dernier. Il est âgé de 10 ans et je vous avoue que rien de spécial ne lui est jamais vraiment arrivé appart la mort de notre mère et le départ de notre père.

Bien que je m'y plaisais bien dans cette école, je n'ai jamais eu énormément d'amis et je n'ai jamais été une grande fêtarde. J'aime avoir mon petit confort et je suis plutôt réservée, je n'osais pas trop aller dans l'inconnu. La chose la plus folle que j'ai faite jusqu'à aujourd'hui était probablement d'avoir couper mes cheveux au niveau des épaules... Mes beaux cheveux bruns foncés disparus à jamais... mais toujours en raccord avec mes yeux verts. À mon âge, il est vrai qu'il est étrange de se comporter de la sorte mais si tout le monde était pareil, au final on s'ennuierait?  Je sors avec Sam, Samuel pour son vrai prénom. C'était un garçon charmant mais vous savez les gens changent et nous commençons à voir des facettes d'eux que l'on imaginait pas possibles.

Cela fait environ 7 ans que nous vivons à New York. Dans nos vies antérieures, et dans mes souvenirs les plus lointains, nous avons également vécu en Italie et à Washington. La famille de mon père vit à Washington et celle de ma mère en Italie. La maison dans laquelle nous vivons en ce moment n'est pas aussi grande que celles dans lesquelles nous vivions auparavant mais elle avait tout de même un charme qu'on ne pouvait lui enlever. Vivre à New York pour ma mère c'était le rêve, avoir sa maison typique avec les marches devant la porte d'entrée, elle s'y plaisait tellement bien, tout comme nous. Une fois la porte d'entrée franchie, à la gauche on pouvait apercevoir un salon dans les tons blancs et épuré après avoir descendu deux marches car il était en contre bas. À la droite, séparé par un mur on y trouvait la cuisine très lumineuse. À l'étage on avait 4 chambres et une salle de bain. Une chambre pour moi avec un lit renfoncé entre deux murs et la fenêtre juste au dessus, je me sentais si bien dans ce cocon. Une pour frère Thomas avec un lit sans sommier et très épuré. Nos deux chambres donnaient sur le jardin de derrière alors que celle de Ian, simple avec lit simple se trouvait côté rue. La chambre que mes parents avaient l'habitude d'utiliser, quant à elle, elle était devenu un vrai débarras au point même que l'on ne savait presque plus y mettre un pieds.