(T2) Chapitre 1 - Adieux et nouvelles obligations

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  - Joanne...

  - Fred.

Son ton était sec, sans appel et n'augurait rien de bon.

  - Tu n'es pas seule.

  - Tu as raison.

  - Les rumeurs sont vraies alors ? 

  - Quelles rumeurs ? Ce sont des faits. J'ai choisi mon camp. Il vaut bien mieux que le vôtre.

La jeune fille se brûlait la langue en proférant de telles horreurs, mais elle n'en laissa rien paraître, elle devait tenir son rôle à la perfection.

  - Joanne, tu ne peux pas penser ça, tu n'es pas comme ça, tu as des amis qui t'aiment et-

  - J'ai des amis qui m'aiment dans ce camp aussi.

Draco opina discrètement pour appuyer ses dires.

  - Joanne, je t'aime moi, soupira Fred, tu ne peux pas me faire ça, ni aux autres.

  - Aussi étrange que ça puisse paraître, je t'aime aussi. C'est pour ça que je suis là. Un dernier moment, pour se dire au revoir, comme il se doit. Draco, tu peux retourner au manoir si tu en as envie, revient me chercher dans... Disons quatre heures ?

Le jeune homme blond, sans un mot, sorti de la pièce et disparut on ne sait où. Une fois le garçon hors de vue, Joanne fondit sur les lèvres de son bien aimé.

  - Je n'ai pas beaucoup de temps, je n'ai pas le choix d'accord ? Je t'aime, et je ne veux pas qu'il vous arrive malheur, à toi et aux autres. Ils commenceront par mes parents, puis mes amis, et ils te garderont pour la fin. Alors oublie-moi, débita-t-elle, les larmes ruisselant sur ses joues rosies.

  - Comment pourrais-je t'oublier ?

  - Tu le dois... Tout le monde l'a fait, tu y arriveras.

  - Tu n'as même pas répondu à mon hibou d'anniversaire, je m'inquiétais. Et je m'inquiète toujours.

 

  - Ne te méprends pas, fêter mes seize ans éloignée de toi et de Harry, c'était horrible. Mais je suis là, pas pour longtemps, mais je suis là. Alors profitons et oublions la situation un moment tu veux ?

  - Tu es sûre de ce que tu fais ?

  - Oui.

  - Alors je te fais confiance. Mais je ne t'oublierai jamais.

  Le garçon embrassa tendrement sa petite amie, qui décida d'approfondir leur étreinte. L'adolescente se retrouva bien vite sous le rouquin. Elle l'aida à retirer son T-Shirt, et elle retira son débardeur. Fred eût alors tout le loisir de détailler le corps meurtri de sa compagne. Son ventre était plus plat que d'ordinaire, ses petites poignées d'amour avaient disparu. Il pouvait voir, juste après la dentelle du soutien-gorge, les clavicules, saillantes, de la jeune fille. Elle ne lui était jamais apparue si fragile. 

  - Tu es sûre que c'est ce que tu veux ? s'enquit le garçon.

  - De nouveau, j'en suis certaine. Je n'ai plus l'envie de fuir, je t'aime Fred Weasley, et ce sera dur de changer ça.

  La suite fut comme un feu d'artifice pour les deux jeunes gens. La fille apprécia pleinement ce corps aimé, elle en dévorait des yeux chaque parcelle, gravant dans son esprit les courbes des épaules du rouquin, la ligne de sa mâchoire, la courbure de son dos. Lui, la couvrait de baisers, mordillant ses lèvres. Ils s'accordèrent parfaitement, plus que jamais heureux d'être là. Pendant un instant volé à la vie, ils n'étaient que deux jeunes totalement épris et fous l'un de l'autre. Il n'y avait ni Voldemort, ni rien. La jeune femme laissa son amant s'endormir dans ses bras, tout en caressant ses cheveux roux. Quand il fut profondément assoupi, elle s'habilla et sortit sa baguette, elle vérifia l'heure. Minuit quarante-huit. Draco allait bientôt arriver sur le Chemin de Traverse et la ramènerait au manoir Malefoy, manoir où elle recommencerait une nouvelle vie, loin des siens. Elle leva son bout de bois, à contrecœur, et le pointa vers l'homme endormi. Elle s'apprêtait à prononcer la formule, à sceller son destin à tout jamais. Elle se pencha, et déposa ses lèvres sur le front du garçon, lui murmurant un dernier "je t'aime" au creux de l'oreille. Elle redirigea sa baguette dans la bonne direction, et, pleurant, prononça la formule.

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