Titre toujours en recherche...

Chap2-Dernière partie:Orphelinat

  Ses cheveux blancs volèrent lorsque le vent souffla brusquement.
Il s'arrêta net devant une grosse pierre, qui signait l'entrée de l'orphelinat maintenant en ruine ça l'énervait. Il ne pensait plus qu'à ça maintenant : retrouver son frère une bonne fois pour toutes, et en finir avec tout ça.
Il le savait. Il le savait que son frère avait été dans l'orphelinat la première fois qu'il était venu. Mais pourquoi il avait rebroussé chemin, alors qu'il l'avait senti ?
Il cogna sa main contre le pauvre rocher, qui se fendit en deux sous la force énorme de Léon. Il enleva son manteau noir, et le posa sur l'un des côtés du rocher scinder en deux... Il regarda d'en bas la bâtisse en ruine, et avança prudemment lorsqu'il entra par la porte principale. Le sol craquait sous son passage, malgré son faible poids. En y repensant, il n'avait aucune raison de revenir ici. Mais, évitant les cachots, là où se passaient leurs séances de tortures ignobles, il y avait plein de souvenirs joyeux qu'il aimait se souvenir en revenant à cet endroit.
Il passa par un couloir qui n'avait pas les planches du parquet trouées, abîmées, ou juste brûlées. Il tourna à droite, et atterrit dans une grande pièce où quelques grandes tables restaient debout.

_Le réfectoire, hein... Chuchota Léon, une pointe d'étonnement dans la voix.

Il ressortit de la pièce, puis alla dans celle d'en face.
Une pièce encore plus grande lui fit face. Dans quelques coins se trouvaient des petits bureaux en bois, dans d'autres coins, des poupées en porcelaine à moitié calcinée. Sur un mur, se trouvait un tableau noir encore pleins de poussières de craie. En face, sur le carrelage plein de cendres, des cercles et des dessins fait de craies. Il sourit malgré lui devant la candeur que pouvaient lui donner ses pauvres souvenirs.  

  Il ressortit de la pièce puis longea de nouveau le couloir. Il y découvrit un miroir accroché au mur, qu'il n'avait pas vu jusque-là. Il tourna la tête pour se voir. Il s'étonna pour la première fois de ses cheveux extrêmement blancs, qui vieillissait, malgré eux, son visage encore un peu enfantin. Ses yeux verts donnaient de la couleur à son visage livide. Il avait la peau blanche, la mâchoire carrée et quelques petites taches de rousseur sur le nez qui ne se voyait pas au premier abord.
Il soupira doucement, et s'éloigna du miroir, montant les escaliers encore en état, pour aller en haut. Derrière lui, le miroir se brisa en mille morceaux après avoir reçu le souffle doux de Léon.
L'étage craquelait encore plus, menaçant, une fois encore, de faire traverser son bourreau à travers le plancher. Léon se colla alors contre le mur pour éviter que son corps ne traverse le bois. Au fur et à mesure qu'il avançait, il essayait de se rappeler le nombre de chambres qu'il y avait... Il savait qu'il y avait la sienne et celle de son frère, celle de Jake, celle de Victoria, ainsi que des autres de son clan, mais il ne savait plus où se trouvaient les autres. Il entra dans une chambre complètement vide qui sentait le brûler et qui n'avait, ni lit, ni bureau et chaise. Une pièce sinistre, où une drôle de taches plus claires sur le sol se trouvait.

_C'est la chambre que Jake a vu avant que je vienne le voir... Pourquoi est-ce qu'elle est autant vie ? Les autres ont au moins un lit ou une armoire. Pourquoi il n'y a...? ? Se demanda-t-il en s'approchant doucement de la partie qui ne paraissait pas brûler sur le sol.  

  Il s'accroupit, faisant craquer le bois en dessous de lui, et posa la main sur la ligne noire faite à l'encre qui séparait les cendres du neuf. Il retira sa main avec la même douceur et la regarda. L'encre était sèche depuis longtemps, et les cendres s'étaient incrustées à même le parquet. Seule la partie non brûlée semblait intacte, malgré le temps passé. Ni poussière, ni cendres envolées par le vent, ni pourritures dues aux insectes mangeurs de bois.