Chapitre 40. Révélations ?

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Elina

Agenouillée sur le sol, la tête baissée, je voyais mes larmes couler, je les voyais humidifier la moquette. Je me sentais bête, je me sentais conne pour plein de raisons. Ça y est alors ? C'était ça, c'était tout ? C'était la fin de notre relation ? C'est tout ce que je représentais pour Julian ? Incapable de m'écouter, de me faire confiance ou de se battre pour moi ? Tant que c'était simple il était là, et maintenant il me laissait comme ça, seule, sur le sol, comme une conne.

J'avais envie de me dire que tout était dû à la colère... Je peux comprendre sa colère... Je peux tout comprendre... Je me sentais faible face à lui, je l'admets, mais je pourrais pardonner son attitude, ses mots... Dégage... Je ne voulais pas qu'il me laisse. Je me sentais nue, je me sentais seule, je me sentais vulnérable sans lui. Je voulais croire qu'il ne pensait pas ce qu'il avait dit. Je ne voulais pas croire ce qu'Andrew disait. Je ne voulais pas croire que j'étais simplement de passage dans sa vie. C'était trop tard pour qu'il se sépare de moi... J'étais déjà trop accro pour ça... 

Mais pas lui il faut croire.

-Ça va... ? me demanda doucement Ryan en s'approchant de moi.

J'avais oublié qu'il m'avait accompagné jusqu'ici.

-Julian est parti ? demandais-je à mon tour.

-Oui.

J'acquiesçais. Sa réponse eu l'effet d'un couteau, d'un couteau me transperçant froidement. Je n'aimais pas me sentir si vulnérable. Mais je ne pouvais pas mentir... c'est l'effet qu'il avait sur moi.

Ryan m'aida à me lever.

-Tu es bien rouge, me dit-il en attrapant mon bras.

Je ne m'en étais pas rendue compte. Entre la prise de Andrew et Julian qui m'avait repoussé, j'avoue que mon bras me lançait un peu. Je le regardais. Je me demandais si j'avais déjà marqué comme ça dans ma vie ? 

Ryan me leva, me mit près d'une lumière, il m'examina comme si je venais de déballer six étages sur le cul. 

-C'est rien. J'ai toujours marqué facilement.

Il apporta sa main à ma mâchoire qu'il tourna.

-Je pense que tu vas avoir un hématome au bras. Tu as la nuque rouge aussi.

-Tu es toujours très gentil avec moi, répondis-je en le fixant.

-C'est normal.

-Pourquoi ?

-Julian est comme mon frère, et tu es la personne qui compte le plus pour lui, alors j'essaie de prendre soin de toi quand il ne peut pas.

-Il ne peut pas parce qu'il ne le veut pas, le corrigeais-je.

-Il ne peut réellement pas, me dit-il en me caressant doucement l'épaule. Son ego, ses sentiments, sa colère, il y a quelque chose qui l'en empêche.

Je souffle. J'ai besoin de sortir de cette chambre. Je me mets en marche, je rejoins le salon.

-Je ne pense plus être la personne qui compte le plus pour lui, dis-je en me posant sur un canapé.

J'ai l'impression de perdre pied. Etre debout me fait tourner la tête, je mets mes mains sur mon visage et mes coudes sur mes genoux.

-Je vais me servir à boire. Qu'est-ce que je te prends ? me demanda-t-il après quelques instants.

Je ne me rendais pas compte que mes mains tremblaient. Je ne me rendais pas compte de grand-chose apparemment. Je regardais le carnage qu'était devenue la terrasse après avoir longuement fixé mes mains. Ryan revenait près de moi alors que je fixais toujours l'extérieur. Le petit-déjeuner que j'avais pris avec Maria ne ressemblait plus à grand-chose, il y a avait du verre partout. La table était cassée, les chaises renversées.

From Paris to him 2 : Un nouveau commencementUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum