From Paris to him 2 : Un nouveau commencement

Chapitre 11. Elina

Elina

Je n'étais pas spécialement le genre à faire du sport, mais j'avoue qu'une séance avec le corps semi-dénudé de Julian était une idée qui me plaisait bien. J'aimais partager quelque chose avec lui, surtout quand ce quelque chose créait une proximité particulière avec son corps en sueur, et autant... dans l'effort... si je peux dire ça comme ça.

Malheureusement, ou heureusement peut-être puisque j'allais perdre, notre petite séance avait été interrompue par l'appel de ma mère. Ce baiser également bien intense avait été interrompu ; et Julian allait passer la soirée à bosser, donc adieu tendre moment.

J'avais promis un dîner rien que toutes les deux à ma mère, et ça avait été décidé pour jeudi soir. J'avais prévenu mes parents que je repartais à la fin de la semaine, donc elle voulait me voir avant. Je n'avais cependant pas précisé la venue de Julian à mon père, seule ma mère le savait. Il commençait à se faire à la situation alors autant ne pas trop le brusquer.

Ma mère et moi étions parties au restaurant, puis au cinéma à vingt-deux heures. Du coup, on était rentrées assez tard. Mon seul échange avec Julian se résumait à un léger baiser dans son cou alors qu'il travaillait sur des partitions. Il remarqua à peine ma présence, comme à chaque fois qu'il était à fond dans une chanson.

J'étais partie me coucher vers deux heures du matin. Le vendredi, j'étais bien fatiguée. Mes partiels reprenaient à neuf heures, je devais partir une heure à l'avance de l'appartement, et je devais y être au moins trente minutes avant... J'étais au ralenti. J'avais un autre partiel l'après-midi, mais j'étais restée à la fac avec des copines. La journée était longue, mais c'était la dernière. Après ça, Julian et moi passions le samedi à Paris, et on repartait ensemble le dimanche matin.

Cette simple pensée me faisait sourire, m'euphorisait. 

J'étais repartie de la fac vers dix-huit heures. J'étais tout excitée à l'idée de rentrer, de ne plus quitter Julian pendant un an. J'allais rester avec lui une année entière. C'était fou, complètement fou, inimaginable même. Je ne lui avais pas encore dit que je faisais la tournée avec eux, ni que je n'avais rien prévu pour l'après. Je voulais lui dire au calme, je voulais profiter de sa réaction. Le seul au courant était Andrew à qui j'avais envoyé un mail. Il m'avait répondu pratiquement aussitôt qu'il n'y voyait aucune objection et qu'il s'occupait de mes papiers pour la tournée.

Enfin de retour à l'appartement, j'ouvrais la porte avec toute l'énergie qui refaisait surface. "Je suis rentrée !" criais-je en fermant la porte. Pas de réponses. Je posai mon sac, ma veste, et enlevai mes chaussures avant de rejoindre le salon. La télé était éteinte. Il était où ? Encore en train de bosser ?

Il n'y avait pas de bruits. Je ne voyais personne. J'avançais vers la cuisine, ça lui arrivait d'y bosser, le plan de travail était grand et la cafetière à côté. En y allant, je vis Julian allongé sur le canapé. Il s'était endormi. C'était trop mignon. Je partis m'agenouiller à côté du canapé, à côté de lui. Son visage me faisait face. Il avait fait passer sa main sous le coussin. Je partis chercher mon appareil photo dans le plus grand des silences. Je pris pas mal de clichés sous différents angles. J'étais gaga. Il était trop chou.

Je reposais l'appareil et le regardais en souriant, je devais avoir l'air d'une idiote. Je posais mes bras sur le canapé, le long de son corps. Je me penchais pour l'embrasser. Je commençais par poser un baiser sur sa joue, pour voir s'il réagissait. Je le vis sourire. J'en posais donc un autre sur le coin de sa bouche. Il souriait un peu plus. J'en posais un autre sur ses lèvres, délicatement. Des bras vinrent m'attraper avant même que je me redresse. Un cri m'échappa quand je sentis mon corps basculer dans l'intérieur du fauteuil.