~ Chapitre 21 ~ Alizée

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  Je sortais discrètement de la chambre de Peter lorsqu'une vive lumière éclaira le camp. Je regardais d'où elle provenait. Merde, la chambre de Félix ! S'il me voit ici, je suis foutue !

   La lumière balaya la clairière avant de se diriger vers la chambre de Peter. Des pas se firent entendre tandis que la lumière se fit plus grande, se rapprochant. Une planque, vite !

   Je cherchais vivement une cachette du regard. Dans l'armoire ? Si elle grince, Peter va se réveiller. Oublions l'armoire. Sous le lit ? Non plus, il est trop bas.

   Je paniquais, ne trouvant aucune cachette. Les pas se firent plus distincts. Je posais mon regard sur une barre en bois de chêne, sur une table, près de la fenêtre. Je m'en emparais et me postais près de la porte, dans l'ombre. Les pas se stoppèrent.

- Peter ? murmura la voix de Félix.

   Je ne bougeais pas. Le sang battait à mes tempes, de peur que Peter ne se réveille. Mais il dormait toujours profondément, à mon grand soulagement. Félix resta encore un peu devant la porte mais finit par faire demi-tour et je soupirais.

   La lumière finit par disparaître, et je sortais à pas de loup, faisant attention à ne pas faire grincer la porte. J'avais gardé la barre en bois avec moi, au cas où. Je me retournais, m'apprêtant à partir pour délivrer mes amis, mais je percutais violemment quelqu'un et manquais de tomber à la renverse sur la porte.

- Tiens tiens, tu rendais visite à Peter ? ricana-t-il avec un sourire victorieux.

- Ça te regarde pas, dis-je en soutenant son regard.

- Oh que si, ça me regarde ! Tu es pas nette, alors j'aimerais bien savoir ce que tu faisais dans la chambre de...

   Je ne le laissa pas finir et lui donna un coup dans les parties. Il se plia en deux en m'insultant. Je profitais de sa faiblesse pour l'assommer d'un coup de barre derrière la tête. Il s'écroula au sol dans un bruit sourd. Merde, j'ai pas eu le temps de le rattraper ! Ça risque de réveiller Peter vu qu'on est toujours devant sa porte !

   Ni une ni deux, je courais vers les cages où étaient retenus prisonniers mes amis. Je m'accroupissais devant celle de Crochet et tournais la clé dans la serrure. Dans la précipitation, mes doigts tremblèrent et je n'arrivais pas à insérer la clé dans la serrure. Crochet le remarqua et posa sa main sur la mienne. Je m'arrêtais alors de bouger.

- Respire, me souffla-t-il en me regardant droit dans les yeux.

  Je soufflais un grand coup et plaçais de nouveau la clé dans la serrure et la tournais en souriant. J'ai réussi !

  À peine la cage était-elle ouverte et m'étais-je relevée que Crochet se rua sur moi, m'enlaçant tendrement. Je fermais les yeux en humant sa bonne odeur d'océan.

- J'ai cru t'avoir perdue, m'avoua-t-il au creux de l'oreille.

- Tu ne me perdras jamais, répondis-je.

   Il sourit et caressa mes cheveux. Un raclement de gorge se fit entendre et nous nous détachâmes.

- Je crois qu'on a un problème, dit un des deux hommes qui accompagnait Crochet, le plus jeune.

   Je tournais alors la tête et vit de la lumière provenant de la chambre de Peter. Je ne prenais même pas la peine de réfléchir et me ruais sur la cage voisine à celle de Crochet pour délivrer ses amis.

- Vite vite, avant qu'il n'arrive ! me pressa le pirate qui était dans cette cage.

   Je l'ouvris rapidement et passa à la suivante, celle du jeune. Je lançais un coup d'œil derrière moi. Du mouvement se faisait voir dans la chambre de Peter. Je me reconcentrais sur la serrure de la cage et l'ouvris.

- Tu t'appelle comment ? lui demandai-je tandis qu'il s'extirpait de la cage en chêne ensorcelé.

- Will. Will Turner, se présenta-t-il. Et lui, c'est le capitaine Jack Sparrow, ajouta-t-il en désignant l'autre pirate.

- Je crois pas que ce soit le moment approprié, nous fit remarquer Crochet. Il faut y aller.

- Je le suis ! s'écrie Jack.

Je hochais la tête et nous prîmes nos affaires en vitesse avant de quitter le camp en courant. Nous nous éloignâmes le plus possible, et lorsque nous jugeâmes la distance nous séparant de Peter et des enfants perdus suffisante, nous nous arrêtâmes, à bout de souffle.

- Il faut quitter l'île. Tant qu'on ne sera pas partis, Peter nous pourchassera, dis-je.

- Les amis..., dit Will.

- Le Jolly Roger nous attend. Je l'ai rendu invisible, m'indiqua Crochet.

- Super ! Et quelqu'un peut m'expliquer comment on va le retrouver s'il est invisible ? demanda Jack en faisant une mimique avec les bras et en grimaçant.

- Les amis..., répéta Will.

- Quoi Will ? Toi aussi tu es d'accord avec moi ? demanda Jack en se tournant vers lui.

- Moi je suis d'accord avec vous monsieur Sparrow.

   Je me figeais en entendant cette voix et me tournais lentement pour faire face à Peter, qui était appuyé contre un arbre, un sourire étirant ses fines lèvres.

- Tu comptais partir sans me dire au revoir ? Ça me brise le cœur, me dit-il en exagérant.

- Au revoir, grommelai-je.

   Il perdit son sourire l'espace de quelques secondes, surpris que je lui réponde ça. Je tournais les talons, entraînant Crochet par la main. Will et Jack nous suivirent.

- Ne crois pas que ce soit fini Alizée ! me hurla Peter, désormais loin.

   Oh, ça je le sais mon cher Peter ! Je sais que tu ne nous a pas laissé filer pour rien aussi facilement... Et tu peux me croire, je t'attendrais de pied ferme.

   Voilà pour ce chapitre ! 😊 j'espère qu'il vous a plu... La relation Crochet-Alizée ? D'après vous, que va-t-il se passer ensuite entre eux et dans l'histoire en général ?

Bisous <3

Entre Vengeance et AmourWhere stories live. Discover now