THUNDER | newtmas [en réécriture]

Chapitre seize

[mettez la musique du média svp. Xx]

Après avoir dîné avec Thomas à la pizzeria du coin, Minho ramena Newt chez lui. À peine le blond fut-il rentré qu'il courut dans le salon, retrouvant enfin sa mère. Clarisse était dans les bras de Sonya, sa fille, qui la consolait aussi bien qu'elle pouvait. Newt fronça les sourcils.

« Alors, maman ? » demanda le blond. « Tu as vu papa hier soir ? Et aujourd'hui ? Il s'est excusé ? »  

À vrai dire, Newt était rempli d'espoir. Il continuait d'espérer que tout allait s'arranger, comme d'habitude. Sa famille connaissait des bas, mais aussi tellement de hauts. Sans elle, sans ces petits moments qu'il pouvait passer avec Sonya et leurs deux parents, rien ne serait plus jamais pareil. Newt était persuadé que même si son père commettait beaucoup de fautes, qu'il avait déjà deux fois trompé sa mère, il l'aimait tout de même. Le couple se faisait juste vieux et le blond avait remarqué que ses parents n'avaient plus de temps pour eux deux, alors forcément, il y avait des soucis... mais Newt était convaincu, à 99,9% que ses parents s'aimaient. Il avait besoin d'y croire.

« Oui, il s'est excusé. » répondit-elle, causant un sourire à son fils. « Mais ça ne change rien pour moi. »

Newt perdit aussitôt son sourire. Il hésita, avant de s'approcher vers sa mère. « Je comprends, maman. Tu es en colère, mais- »

« Laisse-moi terminer, Newt. » fit-elle, d'une voix douce, le cœur cependant serré. « Ton père me trompe avec cette femme depuis un an et quelques mois. Elle est enceinte de lui. Tout comme je suis actuellement enceinte de lui. Elle porte son bébé, tu comprends ? Elle l'aime. Et il l'aime aussi. »

Le blond ne sut où se raccrocher. Il manqua de tomber, mais Sonya le rattrapa. Des larmes coulaient sur les joues de l'adolescente alors que Newt avait les yeux gros comme des ballons. Il avait rangé le problème dans un coin de sa tête, attendant que les choses se tassent, que tout redevienne comme avant, oubliant presque l'acte impardonnable de son père un instant. Mais tout lui revenait. Tout était en train de lui exploser à sa figure et il se rappela la haine qu'il portait à son père lorsqu'il avait levé sa main sur Clarisse. Il n'y comprenait rien. Qui aimait qui ? Son père aimait cette femme ? Son père attendant deux gosses ? Un de sa mère et un de cette... Newt releva brusquement le regard vers sa mère. Son cœur battait beaucoup trop vite dans sa poitrine.

« Elle peut avorter ! » s'exclama-t-il. « Elle peut s'en débarrasser ! Et papa ne l'aime pas ! C'est ce qu'il pense, mais il t'aime toi ! Pourquoi est-ce qu'il aurait cessé de t'aimer ? Donne-moi une seule bonne raison ! Il était sur les nerfs quand il a levé la main sur toi, il.. il se sentait peut-être piégé, j'en sais rien ? Lui pardonne pas, maman. Pas tout d'suite. Mais.. tu peux pas juste.. »

Clarisse baissa la tête, en proie aux larmes et au désespoir de son fils.

« Parce-que c'est la vie, Newt. Quelques fois, une personne en aime une autre pour toujours. Et parfois, il se peut que le lien s'efface. Que les sentiments de l'autre personne disparaissent. » sa voix était serrée, cassée. « Ton père ne m'aime plus depuis quelques mois. Il aime cette femme et on peut rien y faire. Elle ne peut plus avorter, elle est enceinte depuis huit mois. Ton père et moi allons divorcer. Newt, je ne peux pas rester avec quelqu'un qui ne m'aime plus et qui en plus, a voulu lever la main sur moi. Toi aussi, tu le sais. Tu as été le premier à être en colère pour ce qu'il avait fait. »

Sonya lâcha Newt, désormais capable de se tenir debout, seul. Les informations fusaient dans la tête du blond. Il n'avait pas envie que ses parents se séparent, il n'avait pas envie d'avoir ce poids en plus. Il avait envie de partir le plus loin possible, loin de ces problèmes à la con. Alors, c'est ce qu'il fit. Sans un mot de plus, il prit sa veste en jean sur le porte-manteau, ses clefs sur le buffet et ignora Sonya qui l'appelait. Il s'en alla, prenant bien soin de claquer la porte aussi fort que possible.