Parce que c'est toi... (VIXX fanfiction)

Prologue

- Katleen !

Je soupirai, clignai des yeux, que je détournai de mon écran pour regarder la porte de ma chambre. Enlevant un écouteur de mon oreille droite, je criai :

- Oui, Maman !

- Le repas est prêt ! Dépêche-toi !

Je poussai un autre soupir de mécontentement. Dérangée... EN PLEIN MILIEU DE MON DRAMA ! Le sacrilège ! Je retirai mon autre écouteur, me levai, et descendis. Arrivée en bas des escaliers, je pris sur moi pour afficher un sourire. J'aimais ma mère, et je ne voulais pas lui faire de la peine en allant la voir de mauvaise humeur. Alors que j'entrais dans la cuisine, elle s'adressa à moi.

- Ma puce, je dois partir en voyage d'affaires aux Etats-Unis. J'aurais voulu t'emmener avec moi, mais malheureusement je ne peux pas... Et tu t'ennuierais plus qu'autre chose. Je vais donc t'envoyer chez une amie à moi. La dernière fois que tu l'as vu, tu étais toute petite, donc tu ne te souviens probablement pas d'elle, mais elle est vraiment très gentille. J'ai toute confiance en elle pour prendre soin de toi.

Je ris doucement.

- Maman... Je n'ai plus 15 ans, tu sais, j'en ai 20, je peux me débrouiller toute seule !

Le regard tendre, elle s'approcha de moi, et posa ses mains sur mes épaules. Un sourire chaleureux sur les lèvres, elle murmura :

- Tu seras toujours ma petite fille, mon petit bébé... Et puis te laisser toute seule pendant 3 mois... Non, je ne peux pas m'y résoudre.

Elle posa sa main droite sur ma joue et s'écarta de moi pour finir de mettre la table. Je la regardai faire tendrement. Depuis que mon père nous avait quittés, elle se battait pour moi. Elle avait un peu tendance à trop me couvrir, à me surprotéger, mais cela ne me posait pas de problème. J'avais été détruite au départ de l'homme que j'aimais de tout mon cœur, autant qu'elle, et nous avions chacune trouvée du réconfort auprès de l'autre. Cette femme brune, plutôt grande, aux yeux bleus, représentait donc la seule famille qui me restait. Et je la chérissais plus que tout au monde. Alors qu'elle s'avançait vers la table pour installer les couverts, je souris, les pris avant qu'elle ne puisse les attraper, et les disposai à sa place. Elle rit, et retourna au plan de travail pour récupérer les plats du diner. Je m'assis à ma place habituelle, face à elle. Je la servis.

- Maman... Cette femme vit où, au fait ? A Incheon, comme nous ?

- Non, elle vit à Séoul.

- Ah... D'accord. Et toi, tu vas où, aux US ? Encore à New-York ?

- Oui, c'est là qu'est le siège de la société. Et j'en profiterais pour voir ta grand-mère. Elle ne se remet toujours pas de notre déménagement, tu sais...

Je le savais. En effet, ma mère est américaine. Elle s'est mariée à mon père, qui, lui, était sud-coréen, à l'âge de 24 ans. Ils s'étaient rencontrés à New-York, mon père étant allé faire ses études là-bas. Ils avaient déménagé en Corée bien après ma naissance, alors que j'avais 12 ans. Avant, je voyais ma grand-mère tous les jours, ou presque, car mes parents travaillaient tard. Ca nous avait fait bizarre, à toutes les deux, lorsque nous avions appris que j'allais déménager. J'étais extrêmement attachée à elle, et, étant sa seule petite fille, elle aussi tenait énormément à moi. J'avais été déchirée par cette séparation.

- Dis-lui que je pense fort à elle, et qu'elle me manque... ah, et aussi que j'irais la voir à mes prochaines vacances !

- Attends, attends ! Je ne pars que dans trois semaines !

On rit ensemble.

- Il faut d'abord que je t'emmène voir Lee Young Il. Je l'ai déjà appelée, elle est d'accord, on doit se retrouver dans quatre jours pour déjeuner avec elle, ça te va ?

- Oui, parfait.

Le repas se termina dans une ambiance agréable, puis je débarrassai la table et regagnai ma chambre. Arrivée sur le pas de la porte, je m'arrêtai. M'appuyant contre le chambranle, j'observai l'intérieur de la pièce. Les murs bordeaux et blancs allaient me manquer, ainsi que mes innombrables posters de mes dramas préférés, de chevaux, de chiens, les photos des Etats-Unis... Les trois mois allaient être longs. Avec un soupir, j'entrai et m'assis sur mon lit, collé le long du mur. Un grand bureau en bois peint en blanc faisait l'angle du mur d'en face, à côté d'une large fenêtre. Ma chaise à roulettes, une bibliothèque couverte de livres et une grande armoire à double porte, dont une couverte d'un miroir complétait le mobilier de la pièce de taille moyenne. Je reportai mon attention sur mon ordinateur portable, et mon drama toujours en cours. Je n'étais pas d'humeur à le continuer. A la place, je l'éteignis, pris un livre dans la bibliothèque, et m'installai dans mon lit. Je l'ouvris là où se trouvait le marque-page, et repris ma lecture.