Chapitre 32

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Une semaine plus tard....

Point de vue Safiétou...

Ce jour là, j'allais passer la journée chez mes beaux parents. C'était un samedi. J'étais partie assez tôt car je leur avais proposé de faire la cuisine.

A mon arrivée, la famille était encore à table entrain de prendre le petit déjeûner dans la bonne humeur, comme d'habitude. J'avoue que j'étais matinale aussi. Je pense qu'il était dix heures comme ça. Il m'invitèrent à me joindre à eux, ce que je fis puis me servis juste un verre de jus que je sirotais tout en discutant. L'ambiance allait bon train. Tout le monde parlait et rigolait. On m'avait même complimentée sur la robe en Wax que j'avais mise.

Tata Yacine m'avait conseillée de bien m'habiller quand j'allais chez mes beaux patents. Je faisais tout ce que mes mamans me disaient à la lettre. Je ne négligeais aucune phrase. Grâce à elles, j'avais senti un grand changement en moi. Je m'habillais mieux, je me maquillais le plus souvent et ce qui me poussait encore plus à le faire était l'institut. La directrice exigeait surtout qu'on soit correcte: maquillées, bien habillees, bien se comporter, parler doucement, surtout rester élégante.... Elle nous avait même recommandé de faire du sport chose que je detestais. je n'aimais vraiment pas le sport. Quand même, je me sentais femme en quelque sorte. Je commençais à m'ouvrir aux autres. Je m'étais même faites quelques amies. Mes discussions n'étaient plus limitées entre Adama,  Marie et moi mais avec d'autres filles que j'avais rencontrées à l'institut... En bref, je sentais que je revivais, que j'avais la joie de vivre, que j'étais plus mûres... Et si je n'avais pas rencontré tata Dieynaba? Je remerciais le bon Dieu tout les jours de m'avoir mise sur son chemin.

                  Bref!

Après avoir bien discuté autour de la table, je montai pour me changer puis me mis aux fourneaux. J'avais l'intention de faire du "thiébou diaga" mais tout le monde avait insisté pour que je prépare du "mafé". Je dis "ok" puis allai à la cuisine.

Mouna, la cuisiniène, ne voulais pas sortir. Elle insistait pour m'aider mais je ne voulais pas.

Elle: Tu es sûre que tu n'as pas besoin de mon aide?

Moi: C'est la ennième fois que tu me le demandes Mouna. Profite de cette journée!

Elle: Hors de question! Vous les jeunes d'aujourd'hui vous ne connaissez rien en cuisine! Je resterai ici pour surveiller la marmite.

Moi: Ah donc tu ne me fais pas confience?! Fis-je d'un air faussement surprise.

Elle: Tu as bien deviné ma petite!

Je souris, rien de plus. Je pense qu'elle croyait que je ne savais pas très bien cuisiner alors que c'était mon domaine. Même si Tata Wouly m'avait fait vivre la misère, elle m'avait quand même appris beaucoup de choses, et je la remerciais pour ça.

Comme Mouna ne voulait pas sortir de la cuisine, je profitais du moment où nous étions seules pour lui poser des questions.

Moi: Mouna? Ça fait la longtemps que tu travailles ici?

Elle: Presque dix ans.

Moi: Ah ouais? Waw! Tu es la doyenne alors!

Elle (riant): Oui. On peut dire. C'est juste que mes patrons ne sont pas difficiles. Il comprennent leurs employés et ne sont pas du genre à s'énerver pour rien. Tu as beaucoup de chance de tomber sur cette famille.

Moi: Pourquoi tu le penses?

Elle: Je ne le pense pas. C'est la vérité. J'en connais des filles qui souffrent dans leurs ménages juste parce que leurs belles familles ne les aiment pas.

Obligés De Se Marier (I)Where stories live. Discover now