Chapitre 6

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Pdv d'Adama

Quand j'ai vu Safiétou sur ce lit d'hôpital, à moitié morte, je n'ai pas pu m'empêcher de m'effondrer en larmes. Comme la vie peut être cruelle! Elle n'a jamais fait de mal à qui que ce soit, jamais! Au contraire, c'est le monde qui s'acharne sur elle.

Après une minute de pleurs et de plaintes à côté d'elle, j'ai réalisé que tout cela ne peut qu'être de la faute de ces sorcières et j'ai cher envi de les défigurer toutes les trois, de leur arracher leurs peaux...

Une fois dehors, je me suis dit qu'il faut que j'aille venger ma sœur, ces trois là ne méritent pas la vie, wallay!

- Pouvez vous me conduire quelque part? Lui demande-je.

Il regarde sa montre et me sort un '' Euh..où?'' de sa voix rauque. Il ne faut pas qu'il me fasse attendre longtemps également. Je suis hyper en colère et la rage me monte jusqu'au front.

- Oui ou Non? l'interroge-je sèchement.

Il n'a même pas hésiter à accepter.

En cours de route, je lui indique le chemin. Une fois dans la banlieue, il me jette d'abord un regard inquiet.

- Ne vous inquiétez pas, les banlieusards ne mordent pas!

C'est vrai quoi! Comme ils sont riches, ils pensent que la vie ne se limite que dans ces quartiers de toubab, qu'ils vivent mieux que ceux qui sont dans la banlieue. Mais la vie d'ici est mille fois meilleure. Ici, nous connaissons la solidarité, le sens du partage, même si ce n'est jamais nombreux. Toutefois, il y a toujours assez pour tout le monde.

Il continue à rouler mais doucement. De mon côté, je ne fais que taper des pieds dans l'intention d'arriver très vite et de casser la gueule à toute cette...bande de psychopathes. J'ai tellement hâte d'être en face de ces trois là qu'à quelques mètres de la maisons, j'ai déjà commencé à taper des mains.

- Arrêtez-vous devant cette maison là-bas, lui dis-je en indexant une porte. Et si vous voulez, vous pouvez m'attendre dans la voiture. Je ne serai pas longue.

- On dirait que vous allez vous battre, me taquine-t-il, le sourire au coin.

- Vous avez bien deviné, j'assène en enlevant ma ceinture.

Il ne finit même pas de se garer et me voilà déjà en dehors de la voiture. Je cours limite et une fois devant le portail rouge, des souvenirs tombent dans ma tête. Tout ce qu'elles ont fait à Safiétou, elles vont me le payer très cher. Des larmes me montent déjà aux yeux alors que je ne dois pas pleurer, non...

Je me suis aussitôt mis à tambourriner le portail. L'homme avec qui je suis est venu m'arrêter en neutralisant mes bras dans sa main.

- Savez-vous quelle heure il est?

Je me libère de son emprise et lui crie:

- Mais je me fous de l'heure moi! Vous connaissais ces personnes là? Savez vous au moins toute la souffrance qu'elles ont infligée à mon amie? Hmm?

Il ouvre sa bouche pour me répondre quand le portail s'ouvre sur Soda. Bien, ça fait longtemps que je lui prérare sa fête celle-là. J'ai d'abord commencé par une paire de gifles bien sèches et la voilà à terre. Je m'apprête alors à sauter sur elle quand cet homme me retient à nouveau.

- S'il vous plaît Monsieur, ne vous en mêlez pas. Faîtes moi le plus grand plaisir de ne plus me toucher!

Pendant que je lui parle, Soda se relève et s'aprête à courir. Mais je la retient par le bras et lui redonne une autre gifle tout en jurant.

Obligés De Se Marier (I)Where stories live. Discover now