Un amour différent...

Chapitre 41

- Non, je vais rester avec toi. Je me suis offert une journée de repos. Ton café avec ou sans lait ?

- Avec s'il te plait. Je voulais aller en centre ville pour discuter avec mon patron s'il voulait bien ou pas augmenter mes heures au "Café Smoothie".

- Et si jamais il ne veut pas ?

- Je trouverai un autre job !

- Tu crois qu'on trouve du travail comme ça, toi ?

- Je trouverai et prendrai ce qu'il me vient. Je ne suis pas difficile et je suis bosseuse donc ça ne me fait pas peur.

- Oui, mais ce n'est pas une raison pour foncer tête baissée dans n'importe quoi.

- Je veux prouver à mes parents que je suis adulte et que je peux me débrouiller par moi-même.

- Peut-être, mais je campe sur mes positions en te disant que c'est stupide d'arrêter tes études comme ça. Tu ne vas pas être serveuse toute ta vie.

J'eus un déclic.

- Tu as appelé mes parents ?

- Quoi ? Non, pas du tout !

- Wyatt, ne me mens pas. On croirait entendre mes parents quand tu me sors mot pour mot que "c'est stupide d'arrêter mes études" et tout le baratin.

Je le fixais, les mains sur les hanches. J'étais à deux doigts d'exploser. Il n'avait pas le droit de faire ses coups en douce comme ça.

- Tout à l'heure, au téléphone, tu parlais avec mon père ou ma mère ?

Il me tournait toujours le dos. Je me rapprochais de lui, posais ma main sur son épaule, l'obligeant ainsi à se retourner et me faire face. Il allait voir à quel bois je me chauffe.

- Tu parlais avec mon père ou ma mère?

Il soufflait et avouait.

- Je parlais avec ton père !

- Purée, mais t'es pas possible. Je t'ai dit de ne pas le faire hier soir et à peine levé tu complotes avec eux, derrière mon dos. J'en ai marre que vous décidez pour moi ! Merde.

- Pas besoin de t'énerver comme ça. C'est pour ton bien. Tes parents étaient si inquiets quand ils ont trouvé ta lettre. Ils ont appelé aussitôt Stessy et après Mattéo. Tu t'attendais à quoi ? Ils allaient bien comprendre que tu te trouvais chez moi vu que tu n'étais pas chez tes amis. Ils voulaient venir te chercher jusqu'ici. Je les en ai dissuadé.

- Quoi ?

- J'ai réussit à te te faire gagner deux jours et si tu ne rentres pas après leur ultimatum, ils viendront chez moi et te ramènerons de force chez eux.

- Ils t'ont dit quoi d'autre ?

- Que par ma faute, tu avais beaucoup changé et qu'ils n'approuvaient plus vraiment notre relation.

- C'est exactement ce qu'ils m'ont dit. Je n'arrive pas à croire qu'ils aient osé te le balancer, comme ça au téléphone.

- Ils ne veulent que ton bonheur Léna.

- Mais, ils font fausse route. Ils se gourent complètement et je ne veux pas qu'ils pensent cela de toi. Je ne le supporte pas.

- Peut être, mais ce sont tes parents. Ils m'ont aussi dit, que je devais t'obliger à manger.

- Putain, je crois rêver. Ils prennent mon mec pour une nounou. Tu n'as pas accepté quand même ?

- Tu voulais que je fasse quoi d'autre ? Ils me menaçaient de prévenir la police pour détournement de mineur contre moi. J'avais pas le choix. Tes parents sont des négociateurs coriaces. Ils ne m'ont pas laissé le choix.