Chapitre 13

7.1K 325 17
                                    





Cela faisait déjà trois semaines, que Wyatt avait fait son excès de zèle sur la vodka. Nous étions toujours ensemble, nous avions tiré un trait sur cet épisode, fâcheux, du bar. Il, ne se rappelait vraiment de rien de ce qu'il avait pu dire cette journée-là. Il n'avait trouvé que ce moyen là pour atténuer son chagrin. Sa mère lui manquait terriblement et c'était normal. On parla beaucoup tous les deux et Wyatt me promit de venir me parler quand il avait le cafard au lieu de se noyer dans une bouteille. Il se rendait compte lui-même que cela était idiot de se souler de la sorte. Comme il dit : « sur le coup j'ai trouvé que ça à faire ». Malheureusement ma punition n'avait toujours pas été levée. Cela commençait à faire long. Avec Wyatt, nous étions obligés de nous voir tous les midis chez lui, en catimini. Nous nous voyions qu'une heure et demi environ par jour. C'était beaucoup trop peu.

Mes parents me reparlaient, je vous rassure, mais ils voulaient, comme marquer plus fortement que d'habitude, mon manque de ponctualité dans mes études. Je commençais à me lasser de voir Wyatt que peu de temps. On s'envoyait des textos, on s'appelait même tous les soirs. ça ne me suffisait plus. L'envie de sortir et de le rejoindre était omniprésente.

Je sentais bien une lassitude de son côté mais il ne m'en parlait pas. Je le comprenais à ses silences et soupirs même s'il faisait tout ce qu'il pouvait pour que je ne m'en rende pas compte. On ne pouvait prévoir aucune soirée, pas le moindre projet. La seule bonne nouvelle, c'est, que je n'avais pas eu un retard au lycée depuis tout ce temps-là. Pendant ce temps-là, Wyatt sortait avec ses amis et voyait souvent Sophia, ce qui me mettait dans tous mes états.

Je devais parler avec mes parents, je n'en pouvais plus. Je devais profiter du repas de ce soir pour lancer le sujet. Je devais être plus que convaincante, je devais assurée. Il en était question de ma relation avec Wyatt. Je craignais, qu'à force, il ne me laisse pour une autre. Déjà, qu'il me parlait, plus qu'auparavant, de cette satanée Sophia. Qu'il la voyait souvent quand il était en soirée avec ses amis et que surtout cette aguicheuse était redevenue célibataire. Wyatt me rassurait la concernant. Mais, comme dit ma mère : un homme reste un homme. Quand une fille lui tourne trop autour, un jour, il y succombe. J'avais de plus en plus peur, que son dicton ne devienne réel.

Je commençais par amadouer mes parents, en mettant la table. La première étape effectuée, je devais m'attaquer au repas. En entrée, je pris le temps de leur préparer un tartare de saumon. Je me mis ensuite à la préparation d'un risotto aux saint jacques qui ferait office de plat principal. Je savais que mes parents en raffolaient et c'était un plat que ma grand-mère m'avait appris à cuisiner lorsque nous étions encore en France. Je le réussissais plutôt bien. En dessert, je m'étais contentée d'acheter des pâtisseries : tartes à la fraise.

Quand mes parents rentrèrent à la maison, ils furent agréablement surpris. Ils en connaissaient les raisons, ils n'étaient pas dupes non plus. Ils rirent de bon cœur en voyant la table mise et tout le reste.

- Tu veux quoi Léna ? Tout ça, sent la conciliation en toute puissance.

Mon père se mit à rire au tant qu'il le pouvait.

Je ne pouvais retenir une moue.

Ma mère souriait.

- Tu aimerais qu'on lève ta punition peut être ? Tu as mis le temps avant de nous le demander ? On croyait que tu avais abandonné.

- J'ai bien compris la leçon. Je ne suis plus du tout en retard maintenant et cela depuis trois semaines déjà. Ne m'obligez pas à vous supplier. Vous attendiez que je vous demande de lever ma punition ? J'aurai pu sortir plus tôt si je l'avais demandé avant !

Un amour différent...Where stories live. Discover now