- Je dois rentrer. Il se fait tard.

 - C'est toi qui vois. Tu peux dormir ici si tu veux et ne partir que demain matin.

 - Sur le canapé?

Je le défiais du regard.

 - Si c'est ce que tu souhaites.

 - Tu m'énerves à jouer avec mes nerfs. J'ai toujours l'impression d'être une enfant avec toi.

Je ne me sentais pas bien. J'avais la tête qui tournait. J'étais fatiguée, des sueurs froides montaient  et je me sentais pâlir à vue d'oeil. Wyatt le remarquait rapidement.

 - Tu nous fais quoi là?

 - Un coup de fatigue, je suppose.

 - Assis-toi Léna, sinon tu vas t'écrouler par terre.

Il se levait pour me faire asseoir sur le canapé.

 - Ne me dis pas que tu fais un malaise parce que tu n'as encore rien mangé ce midi?

Je ne répondais pas, faisant ainsi la sourde oreille.

 - Léna ! Réponds-moi.

 - Tu as tout faux. Figures-toi que j'ai mangé. 

 - Et tu as mangé quoi exactement ? Cinq haricots verts ?

 - N'importe quoi. J'ai mangé un reste de plat que ma mère s'était préparé.

 - En gros, tu n'as pratiquement rien mangé. C'est bien ce que je disais.

 - Je suis juste fatiguée. J'ai bossé, je te signal. En plus, tu me stress. J'ai pas arrêté de m'inquiéter à cause de toi et sur le fat que tu ne me donnais pas de nouvelle.

 - Fausse excuse. Tu n'as rien trouvé de mieux à me dire ?

 - Il faudra t'en contenter pourtant, parce que c'est la vérité.

 - Tu m'avais promis de manger correctement.

 - C'est bon, arrêtes avec ça. Je mange donc voilà. Je ne veux plus en parler.

 - Tu verras bien, quand tu finiras à l'hôpital.

 - Sympa.

 - C'est tout ce qui t'attend à ne pas manger. Je t'aurai prévenu.

 - Oui, papa. 

 - Arrêtes.

 - Arrêtes quoi ?

 - De te foutre de moi ! Tu sais, que je déteste ça.

Je tentais de me relever mais je n'avais plus assez de force.

 - Alors arrêtes de me materner.

 - Tu es tellement têtu aussi.

 - Je l'ai toujours été et je ne changerais pas. Je vais rentrer.

 - Il est hors de question que tu prennes la route dans cet état là. Tu restes dormir ici, point final.

J'abandonnais. Je devais avouer que j'étais totalement incapable de conduire mais je m'abstenais de le lui dire. Il aurait été bien trop content.

 - D'accord. Tu peux me passer une couverture pour que je dorme au chaud sur ton canapé.

  - Pourquoi tu ne veux pas dormir avec moi cette nuit ?

Sa voix s'était subitement radoucie.

Je levais les yeux au ciel.

- Parce que... je ne préfère pas. Je veux être seule. Je t'en veux encore pour m'avoir mise de côté.

Un amour différent...Where stories live. Discover now