Newt x Tp

Chapitre 25 ✨

Ce fut la pire nuit de toute ma vie.
Je n'avais pas fermé l'œil une seule seconde. Je grelottais de froid, recroquevillée dans un coin de la Boîte, tandis qu'autour de moi, tout le monde dormait paisiblement, ou du moins faisait semblant.
Et moi, je m'imaginais les pires scénarios dans ma tête.

Et si la sortie avait mystérieusement disparu ?
Et si derrière la sortie se cachait un autre labyrinthe ?
Et si... il n'y avait plus d'humanité ?
Si on était les derniers survivants, parce que la Braise avait tout ravagé ?
Et si les Griffeurs étaient plus nombreux, plus forts, plus violents encore ?
Et si... on n'y arrivait pas ?

Je savais une chose. Une seule chose.
Il n'y aura pas qu'un seul mort.
C'est une certitude.

Pourquoi ?
Déjà, parce qu'on va sortir en plein jour.
Et ensuite... parce que les Griffeurs protègent la sortie.
Ils ont été créés pour ça.
Même sans personne pour les diriger, ils obéiront à leur programmation.
Ils ne nous laisseront pas passer aussi facilement.
Non... Ce serait trop beau, trop simple.
Et dans ce monde, rien n'est simple.

Je m'endormis finalement quelques instants... pour me réveiller en sursaut, le cœur battant à tout rompre, dégoulinante de sueur.
Un cri.
Une voix.
Un cauchemar.
Et cette pensée qui tournait encore en boucle.

Crois-moi, ça sera beaucoup plus compliqué que ce que tu penses, Tp...

Moi, frustrée, murmurant dans un souffle : Putain... ferme-la.

Je frappais ma tête doucement entre mes mains. Cette voix. Je la connaissais par cœur. Et je la détestais. Elle ne m'avait pas manqué. Pas du tout.

Je réalisai alors que j'étais seule dans la Boîte. Plus un bruit. Plus une respiration.
Juste le silence.
Mais... j'avais sur moi la veste de Newt.
Une chaleur douce envahit ma poitrine.
Je souris discrètement et l'enfilai autour de mes épaules, comme une armure invisible.

Je me redressai doucement, puis m'agrippai au bord de notre QG pour m'extirper prudemment. L'air du matin était plus tranchant que je ne l'aurais cru. Et ce silence...
Ce silence pesant ne me disait rien qui vaille.

C'est trop calme...

Puis, je vis la scène.
Et tout mon corps se figea.

Teresa, attachée à un poteau en bois, près de la porte.
Thomas, allongé au sol, inconscient.
Et Gally.
Gally debout face à eux, l'air menaçant, le regard fou.
Les Blocards formaient un cercle autour d'eux, silencieux.
Et parmi eux, mon cœur reconnut immédiatement deux silhouettes.
Mon blond.
Minho.

Moi, le souffle coupé, courant vers eux : Qu'est-ce qui se passe ici ?!
Newt, d'une voix grave : Gally a pris le pouvoir cette nuit. Mais je ne sais pas trop ce qu'il compte faire de Thomas et Teresa.
Moi, la panique montant dans ma voix : Mais il faut réagir, tout de suite !
Minho, me lançant un clin d'œil malicieux : Pendant que tu rêvais de ton p'tit blondinet, on a prévu un plan incroyable, Joli Cœur.

Je rougis violemment, tandis que les deux garçons éclataient de rire.

Teresa ouvrit lentement les yeux et nous lança un regard fatigué mais déterminé.

Moi, pressante : Teresa, tu vas y arriver ?
Teresa, faiblement mais assurée : Oui, ne t'inquiète pas. On a un plan. Mais il va falloir gagner du temps... Thomas est vraiment dans les vappes.
Moi, exaspérée : Ce boulet...

Je coupais la communication avec ma meilleure amie d'un geste sec, puis je me dirigeais d'un pas ferme vers Gally, qui me toisa avec un air hautain, sûr de lui.

Winston, la voix tremblante : Gally, ils ne méritent pas ça.
Jeff, d'un ton hésitant : Et s'ils avaient raison, après tout ? Si on pouvait vraiment rentrer chez nous malgré tout ce bordel ?
Gally, implacable : Mais chez nous, c'est le Bloc, tu vois ? -il montra le mur du souvenir avec tous les noms gravés dessus- Je ne veux plus avoir à rayer d'autres noms d'amis sur ce mur.

Moi, le fixant droit dans les yeux, mon ton dur : Si nous partons, on n'aura plus à le faire -il me regarda froidement, sans ciller- Je te rappelle que tu dois en rayer un chaque jour.
Teresa, blessée mais ferme : Tu crois vraiment que nous condamner au bannissement va tout régler ?
Gally, calmement : Non -je fronçais les sourcils, intriguée- Ce n'est pas un bannissement -gravement- C'est une offrande.

Suite à sa phrase, mon sang se glaçait. Il était sérieux ? Je posais un regard inquiet sur Newt et Minho, mais étrangement, ils semblaient figés, impassibles.

Moi, la voix tremblante mais accusatrice : Mais t'es vraiment fou, toi.
Gally, sec et tranchant : Ne me remercie pas de t'avoir sauvé la vie.
Moi, serrant les poings : Y'a zéro rapport, Gally.
Gally, le regard dur, menaçant : Tu crois vraiment que je vais laisser Thomas retourner dans le Labyrinthe après tout le bordel qu'il a laissé derrière lui ? -il lança un regard acerbe autour de lui- D'ailleurs, tu devrais être contente de ne pas y être ! Tout est détruit ! Regardez l'état du Bloc depuis que ces trois rigolos sont arrivés !

Je regardais les deux hommes, paniqués, et j'interceptais un regard malicieux échangé entre Minho et Newt. Eux, ils avaient une idée bien précise en tête. Du coin de l'œil, un mouvement attira mon attention. Je détournais discrètement la tête et aperçus Chuck, chargé comme jamais, prêt à intervenir.

Gally, froid et assuré : Quand les Griffeurs auront ce qu'ils sont venus chercher, notre vie au Bloc reprendra comme avant.
Teresa, la voix tremblante mais furieuse : Est-ce que vous entendez ce qu'il dit ? Pourquoi aucun de vous ne réagit ? Vous voulez tous mourir ?
Gally, avec un mépris glacial : Ta gueule.
Moi, la colère montante : Si vous restez ici, les Griffeurs vont réapparaître. Ils reviendront encore et encore pour vous massacrer jusqu'au dernier ! Autant essayer de sortir et de vivre.
Gally, sec et autoritaire : Toi, tu la boucles, s'il te plaît. Attachez-la aussi, maintenant !

Il désigna Thomas comme s'il n'était qu'un vulgaire objet. Je sentis mes poings se serrer instinctivement, prête à lui foutre mon poing dans sa tête de con. Alors que plusieurs Blocards s'approchaient pour ligoter Thomas au poteau, comme ils l'avaient fait avec Teresa, celui-ci ouvrit brusquement les yeux, haletant.

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