Newt x Tp

Chapitre 24 ✨

Thomas, soupirant : En fait les gars, je propose qu'on aille manger avant d'aller préparer nos affaires et de partir.
Moi, observant le ciel, un brin soucieuse : Autant partir demain matin à l'aube et bien se reposer cette nuit...
Minho, passant un bras derrière mes épaules avec son éternel sourire en coin : C'est pas pour briser tes rêves, joli cœur, mais on va pas bien dormir cette nuit.
Newt, fronçant les sourcils : Comment on fait pour prévenir les autres Blocards ?
Thomas, déterminé : Je m'en occupe.

Je le regardais un instant. Mon meilleur ami avait une lueur dans les yeux que je ne lui avais pas vue depuis longtemps. Quelque chose d'inébranlable, une force tranquille. Newt me jeta un coup d'œil intrigué.

Moi, haussant simplement les épaules : Thomas est capable de tout.

On se dirigeait vers la grange, histoire de manger quelque chose avant que les Griffeurs ne nous tombent dessus. L'ambiance était pesante. Silencieuse. On se servit rapidement et on alla s'asseoir ensemble. Les premières bouchées eurent un goût amer, presque métallique. L'adrénaline empêchait même la faim d'être réelle.

Et puis Gally revint.

Il s'arrêta devant notre table, les bras croisés, le regard noir, froid, fermé. Il nous observait comme des étrangers.

Je serrais la mâchoire, me préparant à la suite. Mais il partit. 

Moi, soupirant, les bras croisés : En voilà un qui n'a pas l'air content qu'on parte...
Chuck, la bouche pleine : Normal, il est le seul au courant.

Je tournais la tête vers lui, observant le plus jeune d'entre nous manger tranquillement sa viande, comme si le monde autour ne s'effondrait pas. Il avait ce petit air innocent, un peu rêveur, comme s'il arrivait encore à croire que tout irait bien. Mon cœur se serra violemment. Il n'a que treize ans. Treize ans et déjà plongé dans cette horreur. Il devrait être à l'école, jouer dehors, râler parce qu'il a trop de devoirs. Pas apprendre à survivre, pas à esquiver la mort.

Je te protégerai, Chuck. Quoi qu'il m'en coûte.

Soudainement, Thomas se leva. Il posa calmement sa gamelle, inspira un grand coup, puis grimpa sur la table. Tous les regards se tournèrent vers lui. Il balayait la pièce du regard, silencieux, ancrant ses yeux déterminés dans ceux de chaque Blocard présent ce soir. Sa posture était droite, son regard brûlait de cette flamme qu'on n'avait plus vue depuis longtemps : l'espoir mêlé à la révolte.

Thomas, debout sur la table, fort et clair : Savourez bien ce repas les amis ! Parce que ce soir, c'est notre dernier ici !

Les Blocards autour se figèrent. Des murmures confus s'élevèrent, des regards se croisèrent, perdus, incrédules.

Thomas, insistant, la voix plus ferme : Demain matin, dès l'aube, nous partirons d'ici ! Minho, Tp et moi avons trouvé une sortie dans le Labyrinthe !

Des cris de surprise et quelques exclamations de joie éclatèrent dans la grange. Une étincelle d'espoir se rallumait.

Thomas, levant la main pour faire taire les voix : Alors je vous demande de préparer des armes. Des armes utiles, légères, faciles à transporter ! Nous n'aurons besoin que de ça. Pour le reste, nous trouverons de la nourriture et de l'eau de l'autre côté. J'en suis sûr et certain !

Il marqua une pause. 

Thomas, baissant la voix, gravement : Mais demain... certains d'entre nous mourront.
Blocard, s'emportant : Seulement l'un d'entre nous mourra, Thomas ! Je te rappelle que chaque nuit, un seul Blocard est tué. Ça sera forcément pareil dehors !