À peine installée au sol, un Griffeur surgit devant moi. Mon cœur s'emballa aussitôt. J'avais peur. Terriblement peur.
La créature était massive, une sorte de masse informe qui rappelait un buffle monstrueux. De son corps jaillissaient des appendices étranges, se terminant par des instruments redoutables : une lame de scie crantée, des cisailles affûtées, de longues tiges de métal aussi inquiétantes qu'incompréhensibles.
C'était un cauchemar d'acier et de chair, un mélange abominable entre une bête affreuse et une machine meurtrière.
Je le vis s'éloigner, et au bout d'un moment, le silence s'installa. Plus un bruit.
Je décidai alors de sortir de ma cachette. Une fois debout, je jetai un coup d'œil à droite : rien. Je tournai lentement la tête vers la gauche... et ce que je vis me glaça le sang. Un frisson d'horreur me traversa l'échine.
Là, juste en face de moi, se tenait un Griffeur.
Il mesurait environ deux mètres de long pour un mètre vingt de large, une masse terrifiante de chair et de métal.
Mon instinct prit aussitôt le dessus. Sans réfléchir, je fis volte-face et me mis à courir à toute vitesse, dans la direction opposée.
Derrière moi, la créature poussa un gémissement guttural, un son morbide qui ressemblait étrangement au râle d'un mort.
Je courais. Vite. Très vite. Ma vie en dépendait, et la peur me compressait la poitrine.
Cela faisait environ cinq minutes que je fuyais, le souffle court, les muscles en feu, quand, à une intersection, une main surgit brusquement de l'ombre.
Quelqu'un m'attrapa par le bras et me plaqua violemment contre un mur. Une main se referma sur ma bouche.
Je paniquai... jusqu'à croiser ses yeux. Minho.
Son torse était collé au mien, et son regard brûlait. Il était en sueur, essoufflé, tendu. Son cœur battait contre le mien.
Minho, à voix basse, tendu : Tu la fermes, Joli Cœur. Je t'en supplie... fais pas un bruit.
Je le fixai, incapable de parler, les yeux écarquillés. J'hochai la tête, lentement. Il retira sa main, avec précaution.
Je repris mon souffle en silence, essayant de maîtriser les tremblements qui me parcouraient.
Minho, la mâchoire serrée, les yeux inquiets : Putain... tu m'as foutu la trouille. Tu sais même pas à quel point j'ai cru qu'on t'avait perdue.
Je le regardai, bouleversée. Sa voix tremblait presque, malgré ses efforts pour rester froid.
Minho, plus bas, la gorge nouée : T'as aucune idée de ce que ça m'a fait de te voir disparaître comme ça. J'ai cru... J'ai cru que t'étais morte. T'as pas le droit de te foutre en danger comme ça... pas toi.
Il resta figé un instant, les yeux plantés dans les miens, la mâchoire crispée. Il déglutit difficilement, comme s'il contenait encore un raz-de-marée de peur.
Minho, la voix plus douce, presque inquiète : Tu n'as rien ? T'as mal quelque part ?
Moi, un peu secouée : Non... Et toi ?
Minho, soufflant un peu, un sourire fatigué aux lèvres : Non. Mais franchement, je suis étonné de te voir vivante. Et à peine essoufflée. C'est limite flippant, Joli Cœur.
Moi, souriant malgré moi : Moi aussi. J'y croyais pas une seconde.
Un cliquetis résonna soudain derrière nous. Sans un mot, sans réfléchir, on se mit à courir.
À ma grande surprise, je réussissais à suivre Minho sans trop de difficulté. Parfois, je le dépassais dans les virages, ce qui nous fit tous les deux sursauter.
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Newt x Tp
Science FictionRéécriture terminée. Dans le chaos du Labyrinthe, Tp croise le chemin de Newt, un allié inattendu. Entre danger constant et espoirs fragiles, une histoire d'amour naît au cœur de l'épreuve. Mais pourront-ils s'aimer quand chaque pas peut être le der...
