Newt x Tp

Chapitre 23 ✨

Thomas, déterminé, en me regardant droit dans les yeux : Faut qu'on se barre d'ici, Tp. On peut plus vivre comme ça, dans cette peur constante.
Moi, hésitante : Je suis d'accord avec toi, Thomas... mais qu'est-ce qui nous attend dehors ?

Il ne me lâchait pas du regard. Un truc dans ses yeux me mettait mal à l'aise, comme s'il portait un fardeau bien plus lourd que le nôtre.

Thomas, gravement : Sûrement la Braise.
Moi, la voix tremblante : Ou pire... On ne sait même pas ce qu'est devenu le monde.
Thomas, calmement, mais avec une intensité glaciale : Moi si.
Moi, perdue : Attends... quoi ?
Thomas, la mâchoire serrée : Je l'ai vu... quand j'ai été piqué. Ça m'est revenu. Des souvenirs flous... mais réels.

Je restai figée, à moitié assise, à moitié prête à fuir ce qu'il allait dire.

Thomas, gravement : Wicked a construit une ville. Une sorte de zone sécurisée où ils enferment les Immunes et ceux qui sont pas encore atteints. Mais le reste... tout est poussière. Ceux qui sont malades, ils les jettent dehors sans pitié. Ils les abandonnent, comme des objets cassés. Ils crèvent seuls, de faim, de solitude... ou pire, ils se font bouffer vivants par ceux qui sont déjà à un stade avancé.
Moi, la gorge nouée, regardant mes mains trembler : Et si on sort... on aura une vraie vie ? Ou on continuera d'être leurs cobayes ?
Thomas, se redressant légèrement, résolu : C'est à nous de décider. En fuyant d'ici. En reprenant le contrôle.

Je mis fin à notre conversation télépathique, la fatigue me tombant dessus comme une vague. Mon corps réclamait du repos, mon esprit aussi.
Je me levai lentement, me dirigeai vers Newt et m'assis à ses côtés. Sans un mot, il m'attira contre lui, m'enlaçant avec cette douceur dont lui seul avait le secret.

Je l'embrassai à pleine bouche, comme pour me rassurer, pour lui dire silencieusement à quel point je tenais à lui. Je sentis ses lèvres s'étirer légèrement contre les miennes. Il souriait.
Ses doigts glissèrent tendrement sur ma joue, et je me perdis dans la chaleur de ses bras.

À bout de souffle, je me séparai doucement de lui.

Moi, dans un souffle tendre, collant mes lèvres à sa peau : Bonne nuit, blondinet.

Je déposai un baiser sur sa joue, puis me blottis contre lui, trouvant rapidement une position confortable. Il resserra ses bras autour de moi, et je m'endormis, bercée par sa respiration.

Le lendemain, on s'était tous réunis dans la grange. Parce que, rappelons-le, la cabane des matons avait cramé — encore un joli cadeau du Wicked.
L'ambiance était tendue, silencieuse, pleine de non-dits. On savait tous pourquoi on était là.

Thomas s'était levé tôt. Il nous avait rassemblés pour exposer son plan. Celui dont on avait parlé par télépathie, lui et moi, la veille.
Il me chercha du regard, comme s'il avait besoin d'un signe pour savoir s'il allait trop loin. Je le fixai droit dans les yeux, et hochai lentement la tête, déterminée.

Moi, intérieurement : On peut plus rester ici. C'est devenu invivable.

Il poussa un long soupir, puis regarda tour à tour chaque personne présente, les yeux plantés dans les nôtres, avec cette gravité qu'on ne lui connaissait pas encore.

Nous étions six. Juste six.
Moi.
Newt.
Minho.
Gally.
Jeff.
Et lui, Thomas.

Un petit groupe... mais prêt à tout.

Thomas, déterminé, le regard planté dans le nôtre : On doit sortir.
Gally, haussant les sourcils, les bras croisés, arrogant : Et qu'est-ce que tu veux faire, au juste ?
Thomas, calmement mais fermement : Aller dans le Labyrinthe.
Gally, haussant le ton, surpris : Avec tous les Blocards !?