Chapitre 13 ✨

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Alby, se débattant, hors de lui : Lâchez-moi ! LÂCHEZ-MOI !
Minho, tentant de le retenir, la voix pressante : Alby ! Calme-toi, c'est nous, d'accord ? Regarde-moi, c'est Minho !
Alby, les yeux fous, secoué de tremblements : Impossible... Non... c'est pas possible. Personne ne peut survivre une nuit dans le Labyrinthe... PERSONNE !
Moi, le cœur serré, la voix tremblante mais ferme : Alby... je te rappelle que toi aussi, t'as déjà passé une nuit là-dedans. T'en es revenu vivant. Tu te souviens ? Ça prouve bien que c'est possible !
Alby, paniqué, secouant la tête violemment : NON ! Non, pas comme ça ! Pas après ce que j'ai vu là-bas... Pas après eux...

Un grondement sourd fit vibrer le sol. Les murs autour de nous tremblaient, comme un avertissement. Le bruit s'amplifia, sinistre, presque vivant.

Les portes du Labyrinthe s'ouvrirent lentement, dans un fracas métallique.

Moi, désespérée, une larme glissant sur ma joue : Alby... s'il te plaît... Reviens avec nous. Regarde-moi. On est là, avec toi...
Alby, hors de lui, reculé contre le mur : Va te faire fo-

Alby ne finit pas sa phrase que Minho le frappa d'un coup sec avec le parchemin en métal. Alby s'effondra aussitôt, inconscient.

Je restai figée, les yeux écarquillés. J'étais... stupéfaite. Ébahie. Il venait de frapper Alby. Le chef. Comme ça.

Minho, soufflant, exaspéré : Écoute Joli Cœur, j'en ai marre. J'ai qu'une seule envie, c'est de rentrer. Pas de l'entendre piailler pendant des heures.

J'hochai la tête sans rien dire, encore sous le choc. On attrapa Alby chacun par un bras et on commença à le traîner en direction de la sortie. Il était lourd, vraiment lourd, avec sa carrure de roc et ses jambes qui pendaient mollement.

On avançait lentement, nos pas fatigués, nos souffles courts. Dix longues minutes à le porter, sans échanger un mot. Jusqu'à ce qu'enfin... les portes se dressent devant nous, grandes ouvertes.

Un attroupement de Blocards nous attendait, leurs visages marqués par la surprise, certains la peur, d'autres l'incompréhension.

Les murmures montèrent, vite recouverts par un cri.

Minho, à bout de souffle, la voix forte et pressée : Appelez des Medjacks ! Vite !!

Je vis des Blocards courir en courant vers l'infirmerie, leurs visages crispés par la peur et l'angoisse. Dès qu'on franchit les portes, Minho et moi posâmes doucement Alby par terre, comme si on avait peur de le briser.

À peine me redressais-je que Thomas se précipita vers moi, sans un mot. Il me fit tournoyer dans les airs, un instant suspendue entre soulagement et panique, puis il m'enlaça si fort que je crus que son cœur allait se briser contre le mien. Je sentis ses larmes chaudes couler dans mon cou, tremblantes, pleines de douleur.

Moi, la voix tremblante, honteuse : Chut... c'est bon, je suis là, je te promets.
Thomas, la voix cassée, en colère : Tu es conne, complètement conne... 
Moi, brisée, à peine audible : Pardon... je voulais juste...

Teresa arriva ensuite, les yeux brillants, et me serra dans ses bras avec douceur, comme pour me protéger du monde entier. Gally, lui, posa une main légère sur mon épaule, une accolade discrète mais pleine de soutien.

Je cherchais Newt du regard, et quand nos yeux se croisèrent, je lus toute sa colère et sa déception. Un poids immense me tomba sur la poitrine, et je baissai la tête, submergée par la honte.

Puis ses bras m'enveloppèrent, forts et rassurants. Son odeur familière m'atteignit, douce et chaude, et un frisson me parcourut. Je laissai mon corps répondre à cette étreinte, et il me serra encore plus fort, comme s'il voulait me protéger de mes propres failles. Et étrangement, je ne voulais plus qu'il me lâche.

Newt x TpWhere stories live. Discover now