Je pouvais entendre des cris de stupéfaction autour de moi, des exclamations choquées face à son comportement, à sa violence. Tout résonnait, étouffé, comme si j'étais sous l'eau.
Je vis Newt foncer droit sur nous, une pelle serrée entre ses mains tremblantes. Son visage était fermé, tendu. Sans réfléchir, il abattit l'outil sur Ben avec force. Un crac sourd résonna, et Ben s'écroula au sol, inconscient.
Newt se précipita vers moi, les yeux écarquillés, le souffle court. Il tomba à genoux, le regard affolé fouillant mon visage à la recherche d'une réponse.
Plus loin, j'aperçus Thomas, hors de lui, qui se jetait sur Ben pour continuer le combat, mais Alby et Minho s'interposèrent, le retenant de justesse.
Newt, affolé, les mains tremblantes : Hé ! Ça va ? Tu m'entends ? Dis-moi que t'as rien !
Moi, la voix cassée, tordue par la douleur : J-j'ai mal...
Newt, paniqué, posant doucement ses mains sur moi : Où ? Dis-moi où t'as mal, bordel !
Moi, en pleurant, la voix étranglée, brisée par la douleur : Au ventre... ça brûle... j'en peux plus...
Et puis... plus rien. Un noir complet. Le vide.
Tout devint flou, lointain. J'entendais des voix, comme des échos dans un tunnel.
??, voix lointaine, déformée : El se...bie...tot
??, chuchotement : Me..ci...mon....te
Je pouvais entendre une conversation... des voix autour de moi... Mais c'était flou, confus. Impossible de tout distinguer, ni même de savoir qui parlait.
Mais une chose était claire : j'avais encore affreusement mal au ventre.
Je forçai mes paupières à s'ouvrir, difficilement. La lumière m'aveugla aussitôt, m'arrachant une grimace.
Peu à peu, les contours devinrent moins flous. Mes amis... Ils étaient là, debout, en train de parler à quelqu'un que je ne reconnaissais pas. Un inconnu. Je fronçai les sourcils.
Et soudain, Teresa me vit. Elle se figea, puis se précipita vers moi, les larmes aux yeux. Elle tomba à genoux à côté de moi et m'enlaça avec toute la tendresse - et la peur - du monde.
Teresa, en pleurant à chaudes larmes : Oh ma p'tite crevette... j'ai eu tellement peur... tu m'as fait une de ces frayeurs !
Je répondis à son étreinte, lentement, maladroitement... non sans grimacer. Chaque mouvement m'arrachait une douleur sourde et lancinante. En la serrant, j'aperçus Thomas. Il nous regardait, figé. Son regard accrocha le mien - inquiet, bouleversé. Et dès qu'il vit que j'étais réveillée, il s'approcha aussitôt et s'assit près de moi, sans un mot, comme si l'idée même de me laisser seule une seconde de plus lui était insupportable.
Thomas, doucement, la voix chargée de tension : Ça va... ? T'as tenu le coup...
Moi, avec un demi-sourire douloureux : Comme quelqu'un qui s'est pris un pieux dans le bide... Tu veux essayer pour voir ?
Il poussa un soupir... Un vrai soupir du cœur. Son regard glissa vers mon ventre bandé. Et dans ses yeux, je lus autre chose : de la culpabilité. Comme s'il ressentait la douleur à ma place, ou qu'il aurait voulu l'endurer pour moi.
Je le vis porter une main à son ventre, comme par réflexe... Peut-être un écho de ma souffrance. Ou alors, il avait juste trop peur. Peur de m'avoir presque perdue.
Newt, soulagé : Merci, Jeff. Vraiment.
Jeff, rangeant calmement ses affaires médicales, haussant les épaules, professionnel mais sincère : C'est mon boulot. Mais elle a eu chaud...
Minho, s'approchant à son tour, un demi-sourire en coin : Plus de peur que de mal, joli cœur ?
Moi, grimaçant et le fusillant du regard : J'ai mal, tocard. Et j'ai plus peur, donc... plus de mal que de peur. Tu réfléchiras à ça quand t'auras deux minutes.
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Newt x Tp
Science FictionRéécriture terminée. Dans le chaos du Labyrinthe, Tp croise le chemin de Newt, un allié inattendu. Entre danger constant et espoirs fragiles, une histoire d'amour naît au cœur de l'épreuve. Mais pourront-ils s'aimer quand chaque pas peut être le der...
