Chapitre 17. Un pull deux fois trop grand.

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Iris


Pourquoi je me retrouve chez lui ?

Il m'a soignée et sortie de ce club en Russie mais maintenant, je suis totalement seule avec Kalahan. Marie ne m'a pas répondu, j'espère que je ne me suis pas plantée de numéro.

Oui, parce qu'en plus de perdre mes téléphones, j'ai une mémoire de poisson rouge en ce qui concerne les contacts. Je suis maudite.

Je soupire en me retournant dans l'immense lit du loup, puis je remonte les fourrures qui le couvrent sur moi. L'odeur de Kalahan est absolument partout, c'est terrible parce qu'il sent divinement bon. Il est persuadé que je suis sa « femelle », bon sang, ce que je n'aime pas ce terme. À mon avis, il se trompe, je n'ai rien d'une louve.

Peu importe. Le plus important c'est de trouver un moyen de rentrer à la Guilde mais je suis épuisée à cause de cette espèce de sangsue à la noix. Il s'est bien payé ma tête avec cette mission. Si Dimitri ne l'avait pas stoppé, je serais sans doute morte dans cette chambre.

Quand je rejoins la France, j'annule tout.

— Hey, tu t'es rendormie ? Parce qu'il neige à gros flocons, je pensais t'installer dans le divan, à côté du feu et de la fenêtre.

Je ferme les paupières pour être certaine de ne pas montrer à quel point ce qu'il vient de me dire a de l'effet sur moi. Trop de choses qui me plaisent dans la même phrase.

— Oui, je viens de me réveiller. Zeidan m'a pris pas mal de sang, dis-je avant de me redresser.

J'ai encore un problème, le seul vêtement que j'ai, c'est ce pull trois fois trop grand pour moi. Hors de question que je porte à nouveau la robe noire outrageusement échancrée que j'avais à la soirée.

— Tu es en sécurité ici, je te protège.

Le loup s'approche et je pense que les tee-shirts n'existent pas dans sa maison. Mes yeux se posent quelques secondes sur son torse parfaitement sculpté, puis remontent rapidement vers ses yeux. J'ignore si je suis réellement en sécurité, je ne le connais pas. D'accord, on s'est embrassés mais ce n'est pas ce que j'appelle en apprendre davantage l'un sur l'autre. Et puis, il y a eu l'épisode dans la cellule.

— Certes, je ne suis pas en grande forme aujourd'hui mais tu sais que je suis capable de me défendre ?

— Oui, je ne me permettrais jamais de remettre ton titre de guerrière en cause. C'est juste que j'ai envie de prendre soin de toi.

À quel moment s'est-il autant rapproché de moi ? Les yeux, c'est à cause de ses yeux. J'étais trop absorbée par l'or de ses iris pour me rendre compte que Kalahan était très près. Je repousse les couvertures afin de me mettre assise au bord du lit.

— Je vais déjà mieux. Ne t'en fais pas, soufflé-je en me levant.

— Je vais te porter, je n'ai pas envie que tu tombes dans les escaliers, petite Louve.

Non ! Trop tard. Kalahan me soulève avant que j'ai le temps de dire ouf et je me retrouve dans ses bras. Sans sous-vêtements...

— Je t'ai dit que ça allait.

— Ne sois pas aussi grognon. Je ne mords pas. Je vais juste t'emmener au salon.

— Mensonge.

Bien sûr qu'il mord ! Mon téton est là pour témoigner. Iris, pense à autre chose qu'à ses mains brûlantes sur tes cuisses. Il semble surpris par ma réponse et l'un de ses sourcils se soulève. Comment a-t-il obtenu toutes ses cicatrices ? Celle qui barre son œil droit le rend encore plus attirant. Sans parler de celles qui couvrent son buste. Lui aussi porte des tatouages.

Les Héritiers du Sang : Le Roi et L'épée. T1Where stories live. Discover now