26 - Vouloir exister

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— Je crois que je reconnais la route là-bas, pouvez-vous me laisser là ? Demanda Séléné.

L'homme s'arrêta sur le côté de la chaussée mais verrouilla les portières.

— Tu es bien sûre ma petite ? Marmonna l'homme en s'approchant d'elle.

Elle cessa de bouger, l'homme toucha le col de la petite chemise qu'elle portait et se rapprocha encore plus près pour humer son parfum, elle se redressa alors brutalement et le regarda dans les yeux.

— Hm, pathétique, vous les hommes êtes encore plus prévisibles !

Elle dégaina un poignard d'une de ses manches et lui trancha un doigt d'un coup sec. L'homme se mit alors à hurler et à l'insulter de tous les noms. Malgré le sang qui coulait, elle reprit dans un calme déconcertant :

— Vous êtes tous les mêmes, mauvais, cupides, égoïstes, orgueilleux, pervers... stupides... Hn !

— T'es qui en fait ?!! Cria l'homme en la voyant sortir un appareil d'une poche.

— 3... 2... 1... oups... Je crois bien que le temps que vous venez de passer a essayer d'abuser d'une pauvre jeune fille innocente a été suffisant pour permettre de vous éliminer grâce aux précieuses informations que je viens de recueillir. Annonça-t-elle en changeant de ton.

Elle sortit un taser de sa seconde poche et lui envoya une décharge en plein dans la gorge.

— Comment ?!!! S'écria l'homme sur le point d'agoniser.

— Le point de non-retour dont je parlais, c'était quand vous avez commis l'erreur de vous en prendre à notre cartel, dirigé par le docteur Skeward dans le but de récupérer des dossiers confidentiels à des fins criminelles. Personne n'y avait pensé, mais il suffisait tout simplement de récupérer n'importe quelle donnée de géolocalisation d'un de vos carrosses pour vous coincer, et c'est ce que je viens de faire à la bande de mafieux que vous êtes, et oui, c'est ça l'ironie du sort ! Dit-elle.

« C'est fou j'ai l'impression que ce que je suis en train de dire depuis tout à l'heure ne vient pas de moi... » Songea-t-elle en arrière-plan.

L'homme s'évanouit sous le choc électrique et Séléné sortit du carrosse plus déterminée que jamais, elle prit tout de même le temps de le ligoter avec la ceinture de cuir qu'elle portait. Depuis le temps qu'elle s'y penchait, elle avait enfin réussi son coup. Elle reprit :

— Sinon, pour répondre à votre question, je suis prête à vous faire une petite confidence ; je suis Séléné Skeward, fille légitime du docteur Livius Skeward et de Satele Renneslayer !


Après cette courte escapade, elle rentra chez elle pour se présenter devant son père et lui offrir ce qu'il désirait tant, mais sa réaction ne fut pas exactement comme elle l'avait imaginé.

— Tu as perdu la raison ! Je t'interdis de refaire ça ! Lui lança son père.

— Mais, c'est ce que tu voulais non ?

— Je ne t'ai jamais demandé de t'en occuper ! Ce n'est pas ton rôle Séléné !

— Mais papa, je veux être utile tu comprends maintenant que j'ai retrouvé ma santé et je...

— ...Justement ! Tu viens tout juste de recevoir ton traitement, et tu sais que tu aurais très bien pu ne rien avoir du tout, c'est une chance immense qu'on a eu de recevoir ce message de l'esmeraldien, à l'heure qu'il est tu serais clouée au lit ! Je crois que je vais doubler ta surveillance.

À ces paroles, Séléné tomba à genoux, son père quitta la pièce la laissant profondément désespérée. Sa petite sœur entra à son tour.

— Sely, c'était pas une bonne idée.

— Elena tais-toi, il faut absolument que je prouve à papa que je ne suis pas inutile. S'énerva Séléné.

— Ah bon pourquoi faire ?

— Laisse tomber tu peux pas comprendre, toi t'as pas connu maman tu peux pas savoir...


Le soir venu, Livius repensa aux actions de sa fille, il admit qu'elle s'en était bien tirée et qu'elle faisait preuve d'une grande habileté. Cependant, il comprit qu'il était essentiel de mettre un terme à son comportement. Conscient des défis à venir pour l'éduquer, il prit une décision qu'il lui annonça le lendemain :

— J'ai une grande nouvelle pour toi, comme tu as l'air d'avoir grand besoin d'une vie sociale, j'ai pris la décision de te scolariser dans la petite école privée du sud. Tu m'as l'air bien pénible à canaliser, fréquenter des jeunes gens de ton âge te fera du bien.

— Quoi ? Vraiment ? S'étonna Séléné.

— Oui, dès la semaine prochaine, j'ai tout réglé, je pense que tu es assez grande maintenant, tu as 16 ans et tu as retrouvé ta santé après tout.

— C'est super merci !

— Mais tu connais la règle ; personne ne doit savoir... que tu es ma fille.

 que tu es ma fille

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The LunacyWhere stories live. Discover now