Chapitre 53 : Que lui

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                                     *******                                    POV: Y/n

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                 POV: Y/n

Après le départ tranquille d'Ominis, je me dirige vers ma classe et trouve ma place pour le cours de potions. Garreth arrive peu après et s'installe à côté de moi, comme à notre habitude. Il semble fatigué, probablement parce qu'il a dû faire la fête avec d'autres Gryffondor hier soir.

« Tu as l'air épuisé, combien d'heures de sommeil as-tu eu ? »

« Une » répond-il d'une voix rauque, les yeux fermés.

Je laisse échapper un rire quant à la tête de Garreth. Le cours de potions commence alors que le professeur Sharp Il commence son cours en expliquant les différentes propriétés des ingrédients nécessaires à la potion qu'ils allaient préparer ce jour-là.  Au fur et à mesure que le cours avance, je remarque que Garreth semble avoir du mal à suivre. Il se frotte les yeux et bâille fréquemment, signes évidents de son manque de sommeil. Je lui donne un petit coup de coude discret pour le maintenir éveillé, mais il semble vraiment lutter contre le sommeil. Le professeur Sharp fait une démonstration de la première étape de la potion, et c'est à notre tour de la reproduire. Je me concentre sur ma tâche, jetant régulièrement des regards furtifs à Garreth pour m'assurer qu'il ne s'endort pas sur son chaudron, risquant de transformer le contenu en une mixture douteuse.


               *** Une heure plus tard ***

Enfin, la pause du midi sonne comme une délivrance pour Garreth et moi. Nous nous levons, et je remarque que Garreth semble plus fatigué que si un lutin de Cornouailles l'avait pris pour cible toute la nuit. Je décide donc de l'escorter jusqu'à la Grande Salle pour qu'il puisse refaire le plein d'énergie, tout en priant Merlin pour qu'il ne s'endorme pas dans son assiette.

Nous croisons Ominis en chemin qui nous salue d'un signe de tête et surprit de l'état de Garreth. Une fois arrivé à table dans la Grande Salle, je lui sers une portion généreuse de ragoût, espérant que cela lui redonnera un peu de vitalité.

« Tu devrais vraiment essayer de te reposer un peu plus, Garreth », lui dis-je d'un ton qui se veut encourageant, tout en retenant mon rire devant sa mine.

« Je sais » répond-t-il en soupirant.

Je lui lance un regard compatissant, tout en me retenant difficilement de lui proposer une potion de Caféine Express.

« Peut-être que tu devrais envisager de faire une petite sieste durant ce temps de midi, histoire de au moins tenir jusque se soir »

Garreth hoche la tête, semblant prendre en considération mes paroles. Il termine son assiette puis se lève de table tel un zombie en quête de son lit. Ominis et moi, à peine retenu par le spectacle de son état d'épuisement, laissons aller à un fou rire contagieux dès qu'il s'éloigne. Sa démarche titubante avait de quoi nous arracher un sourire.

« Un vrai spécimen celui-là » dis-je en rigolant.

« C'est sur »

Ominis laisse un court silence avant de reprendre sa phrase.

« On se voit cette après-midi après les cours ? »

Mince, on était lundi, je passe mon aprèm avec Sebastian à la bibliothèque pour déchiffrer ce livre. Cela me faisait du mal de lui mentir une fois de plus, je voulais être avec lui, mais je voulais aussi en finir avec ce livre une bonne fois pour toute.

« Oh euh, je dois aider Sirona au Trois Balais, elle a besoin d'aide avec les livraisons, désolé »

« Décidément, Sirona ne sait plus se passer de toi ces derniers temps »

Je sens mon cœur s'accélérer, je vais devoir chercher d'autres excuses avant, je le sent.

« Oui, euh... on se voit ce soir au dîner ! Bisou, je t'aime fort ! » m'écrie-je précipitamment, avant de décamper de la salle à toute vitesse.

Après avoir quitté précipitamment la Grande Salle, mon esprit tourbillonne d'inquiétude. Je suis fatigué de mentir à Ominis, de cacher la vérité sur mes aprèms avec Sebastian dans la bibliothèque. La seule solution était de trouver des réponses et indices dans ce livre. J'avais l'impression de perdre mon temps, tandis que ma mère pourrait encore être en vie quelque part. Tenter de décrypter du latin dans un vieux livre me semblait de plus en plus futile.

Alors que je marche, perdue dans mes pensées, je percute soudainement quelqu'un de plein fouet, me ramenant brutalement à la réalité. C'était Sebastian.

« Regarde où tu vas, cocotte, à moins que ce soit fait exprès », plaisante-t-il d'un ton taquin.

« Désolé, j'étais dans mes pensées. Sebastian, nous devons en finir avec ce livre, je ne peux supporter d'attendre une semaine de plus. »

Il me regarde, compréhensif, il hoche la tête en signe d'accord. Nous savons tous les deux que le temps presse, que chaque seconde compte dans notre quête pour retrouver ma mère disparue.

« On se voit tout à l'heure » me répond-il.

Je fais un signe affirmatif de la tête et m'apprête à partir, mais il me retient pour me communiquer une dernière pensée, déposant sa main sur mon épaule.

« Promis, cette semaine tu auras des réponses. Je ferais tout mon possible »

Il me regarde avec un regard profond et réconfortant. En cet instant, je réalise que je ne pouvais véritablement compter que sur lui pour m'aider à trouver des réponses.

DESTIN DANS LEURS OMBRES Where stories live. Discover now