Dans un monde bouleversé par une énigmatique parade astrale en l'an 2161, Quincy, un jeune garçon, se retrouve entraîné dans un destin paradoxal. Cette parade céleste a profondément marqué l'histoire de l'humanité, laissant derrière elle des millier...
Isogaï réfléchit quelques instants, mais décida de lui faire confiance, après tout il n'avait pas tort, la nourriture emballée avait moins de chance d'être empoisonnée.
— Très bien, je te remercie.
— En échange je vais prendre cette bouillie pour l'analyser, je crois que j'ai identifié le poison dont il était question l'autre fois !
— Quelque chose ne va pas messieurs ? Demanda le marin responsable du service.
— Non ne vous en faites pas, mon ami a accepté de me donner sa ration de bouillie c'est tout. Cela vous gêne ? Objecta Quincy.
— Non ha ha pas le moins du monde, je vous conseille quand même d'être prudent ! Poursuivit-il en s'éloignant.
Jaison entra à ce moment-là.
— Isogaï, où est-ce que tu as trouvé cette ration de survie ? Demanda-t-il avec un air suspicieux.
— C'est Quin qui me l'a trouvée, d'ailleurs Quincy, tu dis que tu as trouvé le poison dont il était question l'autre fois ?
— Oui.. Je n'ai pas les éléments chimiques nécessaires pour faire un test d'identification, mais je suis presque sûr que c'était de la strychnine.
— De la strychnine ? S'étonna Isogaï.
— Oui, c'est ce que j'ai pensé en voyant les petits cristaux déposés sur la gaufre qui n'étaient pas du sucre quand je les ai observés à la loupe, en plus les symptômes correspondent, ils étaient un peu plus violents et immédiats que la norme mais c'est sûrement du fait de l'âge avancé de la victime et de la dose létale très largement dépassée. J'estime que dans une bouchée il devait il y en avoir aux alentours de 2 grammes alors qu'il me semble que la dose est mortelle à partir de 10 fois moins que ça. Expliqua Quincy.
— Sérieux ? Pourtant la strychnine c'est un poison ni utilisé par la guilde, ni par le gang. Tu es sûr de ce que t'avances ? Demanda Isogaï.
— Pour moi il y a 90 % de chance que ce soit bien ce que je dis.
— D'après toi ça a été fait par un amateur ou un pro ? Glissa Jaison.
— Franchement je sais pas, le dosage était trop excessif pour que ce soit un pro, mais en même temps comme ce poison est amer il vaut mieux qu'il agisse très vite dès la première bouchée, moi si j'avais dû empoisonner quelqu'un j'aurais utilisé un poison plus lent genre de la ricine, pour pas me faire remarquer au cas où je me rate... Ironisa Quincy.
— Pas si sûr, ça vient de me revenir, dans le gang une fois j'ai entendu parler d'un assassin qui serait le meilleur dans son rayon, mais qui garde son identité secrète, le gang a recours à ses services mais on n'a jamais vu son visage pour autant, on raconte qu'on ne peut le rencontrer qu'une seule fois, celle juste avant de mourir... Raconta Isogaï.
— Et cet assassin, c'est un sadique tu crois ?
Isogaï le regarda avec un air grave et un frisson l'envahit.
— Oui... Carrément même. Dit-il en déglutissant.
Après avoir analysé la bouillie, Quincy ne trouva rien de spécial, visiblement elle ne contenait aucun poison, il alla se coucher et s'endormit. Pendant ce temps, Isogaï n'arrivait pas à fermer l'œil, de nombreuses questions traversaient son esprit. Il se demandait s'il allait mourir avant la fin du voyage, et de quelle manière, ou encore qui pouvait bien être le coupable.
Vers 4 heures du matin, Quincy fit un rêve, dans son sommeil, une ombre noire surgit de devant lui pour l'attaquer puis avant de l'atteindre elle s'effondra à ses pieds. Le décor était froid et silencieux, il se trouvait dans une sorte de temple avec de grandes colonnes rouges d'une dizaine de mètres, et il y avait un très grand bassin d'où se dégageait une vapeur bleue. Soudainement, l'ombre poussa un cri à glacer le sang, elle tendit sa main vers lui en disant « Pitié, aide-moi ! Je vais mourir, pitié » ce à quoi il lui demanda ce qu'il pouvait faire « Ton père ! Il est en train de me tuer ! Aide-moi à trouver une solution avant que les piliers ne s'effondrent ! » Au même moment, les piliers rouges se brisèrent en mille morceaux, Quincy sursauta et se réveilla en crise d'angoisse. Perturbé par le rêve qu'il venait de faire, il alluma une bougie et fouilla dans le livre de son père pour trouver ce qu'il pouvait signifier.
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Il tomba sur un rapport de son père concernant un facteur de mutation qu'il avait expérimenté sur un individu, en rouge barré il était écrit « danger de mort » et en dessous une flèche renvoyait à une autre page du livre.
« Le bébé concerné est évalué à 10 % de risque de subir une dérivation pouvant conduire à sa mort d'ici l'an 2220, si cela venait à se produire, un antidote peut lui être administré, sa composition est la suivante : »
Après la liste donnée, une note volante avait été collée indiquant les coordonnées du fameux bébé.
— Mais papa, tu comptais faire quoi ? T'attendais quoi pour l'aider ? Tout ça a forcément un lien avec mon rêve, sûrement une forme de télépathie comme pour Isogaï ! Ce bébé doit être Lunatic...
Au lever du soleil, Isogaï n'avait toujours pas réussi à fermer l'œil. Il entendit quelqu'un se lever tout en faisant grincer le plancher, il se redressa sur son lit, et à ce moment-là la personne se mit à hurler d'effroi. Tout le monde se réveilla en panique pour voir ce qu'il se passait, Isogaï se trouva alors devant une scène de crime des plus immondes ; Isidor Straus, un voyageur au brassard bleu avait froidement été assassiné puis coupé en deux, mais pire encore, avec son sang avait été marquée une terrible accusation :
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« Isogaï le traitre »
💡Le saviez-vous ? 💡
La strychnine est un poison connu depuis l'Antiquité ! On la retrouve dans la noix vomique (déjà le nom fait pas envie). Elle aurait été servie à Alexandre le Grand dans son vin pour l'empoisonner. Une dose de 30 à 100mg suffit à tuer un humain, les effets ressentis sont puissants et la mort intervient très rapidement par asphyxie et arrêt cardiaque, la personne restant consciente jusqu'au bout. À plus faible dose elle peut être utilisée comme dopant, ça a été le cas de plusieurs athlètes ou hommes importants dont Adolf Hitler (pas en tant qu'athlète on est d'accords). On retrouve souvent ce poison dans les romans policiers, par exemple ceux de Agatha Christie ou Arthur Conan Doyle (les grands classiques du genre !). Je n'imagine même pas comment le pauvre homme empoisonné a dû souffrir le martyre avec une telle dose ! Je suis si cruelle avec mes personnages...
