Chapitre 29

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C'était la deuxième fois que les deux jeunes hommes passaient la nuit ensemble dans le lit de Pierre. Celui-ci avait bien mieux dormi que la première fois. Il s'était réveillé avec Sylvain collé à lui, l'entourant de ses bras. Leurs corps étaient pressés l'un contre l'autre et Pierre n'aimait pas ça. Pas ce matin. Ce n'était pas ok. Mais il ne savait pas quoi faire. Il ne voulait pas réveiller l'endormi. Lentement et tendrement, du moins autant qu'il le put, il s'extirpa de l'étreinte. Aussitôt libre, Pierre quitta le lit pour rejoindre la cuisine. Il vérifia directement l'électricité et en rallumant son compteur, tout se remit en marche. Parfait.

Quand Sylvain se réveilla enfin, la matinée était bien entamée. Il était seul dans le lit et le temps d'émerger, il réalisa qu'il n'y avait aucun bruit dans l'appartement. Il se leva enfin et ne trouva personne, juste un mot sur la table.

"Je suis à la librairie. Je t'ai laissé les clés, pense à me les rendre dans la journée. Je finis à 18h. Je n'ai pas voulu te réveiller, tu peux prendre ton temps. L'électricité est revenue au fait.

PS : Tu es un vrai ouistiti la nuit et tu me prends pour ton arbre."

Sylvain ne put se retenir de rire en lisant la dernière phrase. La réflexion était amusante mais il espérait ne pas l'avoir trop dérangé. Aujourd'hui, il n'avait rien de prévu donc comme indiqué, il prit son temps pour prendre son petit-déjeuner. Il s'était installé dans le canapé devant les dessins animés. Demain, son père et sa sœur arrivaient vers 11 heures pour déjeuner ensemble. Il aimerait tellement leur présenter Pierre mais il ne savait pas comment faire. Peut-être qu'il lui redemanderai tout à l'heure en lui apportant les clés.

Comme il s'était levé tard, le patineur n'avait pas mangé le midi. Il quitta l'appartement de Pierre en début d'après-midi. Avant de rentrer chez lui, il passa bien évidemment par la librairie. En mettant un pied dans la boutique, il ne trouva qu'Eva. Elle lui indiqua en souriant la salle de repos, Pierre était en pause déjeuner. Sylvain la remercia avant de s'y rendre. Pierre était assis sur la table, face à la fenêtre. Il était en train de manger un sandwich et semblait perdu dans ses pensées. Le patineur fit le tour de la table pour lui faire face et le saluer. Il lui rendit directement ses clés avant d'oublier.

"Je connais quelqu'un qui a fait la grasse matinée.

-Le ouistiti a bien dormi oui. J'espère que je ne t'ai pas dérangé.

-Ça va.

-Je voulais rapidement revenir sur hier soir... Et m'excuser.

-Pourquoi ?

-Parce que... J'ai beaucoup trop parlé et peut-être que j'ai dis des trucs pas ok... Puis le coup du t-shirt. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je suis désolé.

-Tu as eu un coup de chaud.

-Ouais. Un gros coup de chaud.

-Ne t'inquiète pas pour hier. Tu m'as dit des choses que j'avais très certainement besoin d'entendre. Et puis pour le reste... C'était ok. Je te l'aurais fait savoir si vraiment ce n'était pas le cas. Puis en vrai... Je crois que j'ai bien aimé te voir comme ça.

-Quoi ?

-Mh... Te voir apprécier le spectacle. C'était sympa.

-Tais-toi...

-Chacun notre tour pour le malaise ! Je te taquine. Ne te prends pas la tête."

Le visage de Sylvain s'était légèrement empourpré et il détournait le regard, gêné. Le jeune homme avait ses bras croisés sur sa poitrine et Pierre ne put s'empêcher de rire en le voyant ainsi. Le hockeyeur l'agrippa par sa manche pour l'attirer vers lui. Délicatement, il passa sa main dans ses cheveux en s'excusant de l'avoir embêté. Mais Sylvain ne pouvait pas bouder longtemps face à Pierre et rapidement, il afficha un sourire. Les deux jeunes hommes reprirent donc une discussion normale jusqu'à ce que ça soit l'heure à Pierre de reprendre le boulot. Mais avant ça, Sylvain voulait revenir sur un sujet important pour lui. Il avait besoin d'une réponse.

Libéré, Délivré...Donde viven las historias. Descúbrelo ahora