Nouvelle menace

875 52 0
                                    

J'ai pris l'initiative de passer voir mon père à l'improviste. Cela fait un moment que nous ne nous sommes pas vus. Arrivée chez papa, comme à mon habitude, je sonne et je rentre. Surprise de voir une femme dans la cuisine de mon père, j'ai même pensé m'être trompée de maison.

- Bonjour. Qui êtes-vous ?
- Bonjour, Vanessa. Vous devez être Divy ?
- Effectivement. Mon père est-il là ?
- Oui, oui, il va revenir dans une minute.
- Mais qui vous-êtes ? Enfin, qui êtes-vous pour mon père.

Je la sens mal à l'aise, presque autant que moi. Au vu de la situation, je comprends vite que mon père à une compagne et je ne suis pas au courant ? En temps normal il m'en aurait parlé, ai-je loupé un épisode dû au fait que je ne passe pas assez souvent le voir ?
Mon père arrive dans la pièce.

- Bonjour ma puce, quelle surprise.
- Pa
- Je vois que vous avez fait connaissance. Divy, Vanessa est mon amie.
- Amie ou amiiiiiiie ?
- On passe beaucoup de temps ensemble. Je suis ravie que tu sois spontanément venue, vous allez pouvoir faire connaissance.
- Très bien, enchanté Vanessa.

Bon, mon père à une copine. Je suis heureuse pour lui, mais c'est particulier de le voir en couple pour la première fois depuis le divorce avec ma mère. Il a tellement souffert de cette séparation. Les années ont passé et je n'ai jamais imaginé qu'un jour il rencontrerait quelqu'un. Il se consacre à 100% à son travail, son garage c'est toute sa vie, c'est son deuxième enfant.

Je prend plaisir à le voir sourire à quelqu'un d'autre qu'à moi. Vanessa est une dame simple, elle a trois enfants d'une première union. « Enfants » déjà adultes.
Ils se sont rencontrés au garage de mon père, ce qui n'a rien d'étonnant vu qu'il y passe le plus claire de son temps.
Je suis restée l'après-midi avec eux et n'ai pu échapper au questionnement de mon père concernant les fameuses photos. Je ne sais trop quoi lui répondre. Dans ma première version, elles étaient sorties du contexte. Mais depuis, les choses ont légèrement évolué. Je ne sais pas ce que je représente pour Nate et je ne sais pas ce qu'il est pour moi, mise à part qu'il hante mes fantasmes les plus profonds, je vais bien évidement m'abstenir de dire cela à mon paternel. Nous nous connaissons que très peu, tout va si vite, tout est si intense. Dans ma version du jour, je lui dis qu'il y a un rapprochement, mais qu'il n'y a rien d'officiel. Bien évidemment, autant que père protecteur, il me met en garde sur une relation avec un homme aussi puissant. D'après lui, Nate vit dans un monde superficiel ou seul l'argent et le pouvoir règne. Cependant, d'après ce que j'ai pu voir, Nate a l'air d'être relativement « normal ». Sa maison n'est pas démesurée, il est terre-à-terre, il a de très belle valeur familiale et s'investi beaucoup pour les autres. J'aimerai me laisser le temps de le connaitre, et non pas le juger pour son compte en banque. J'ai toujours été et je serai toujours une femme indépendante et libre, je ne recherche pas un homme pour m'entretenir, je cherche un homme qui soit mon égal et qui veuille s'investir dans un avenir de partage ou la communication, la franchise et la confiance règnent.
Vanessa est restée attentive à mes dire et n'a pas pris parti, elle a juste dit à mon père de me laisser faire mes propres expériences.

Le soir-même, j'avance sur mes recherches et idées pour le projet Blanchard. Le calme du loft m'inspire, et lorsque je pense à Nate, je suis encore plus inspirée. Est-il possible qu'il me manque déjà ? Ou qu'il me manque tout court.
J'aurais aimé recevoir un message ou appel de Nate, mais rien. Je ne sais même pas s'il est bien arrivé à New York. Ma fierté féminine ne me permet pas de lui écrire le jour-même de son départ. Je ne veux pas qu'il pense que j'attends quelque chose de lui.

Je suis tirée de mes pensées par un violent coup provenant de notre porte d'entrée. Je reste figée, ne sachant quoi faire. C'est très particulier comme son. Je m'approche de la porte, plus aucun bruit. Je regarde par le Juda, il n'y a personne. Dois-je l'ouvrir ? Le fait d'être seule dans le loft n'aide pas, je ne me sens pas très rassurée. Cette fois, je pense qu'il est justifié que j'appelle Nate.

Il répond dès la première sonnerie ;
- Oui ?
- Bonsoir Nate, est ce que je te déranger
- Je sors d'une réunion, est ce que je peux te rappeler en arrivant à l'hôtel ?
- Oui, bien sûre.

S'il est avec des collègues, clients ou autre, je ne souhaite pas le déranger et encore moins l'alarmer. Je n'aurai pas dû l'appeler pour si peu.
Je suis une femme forte et indépendante, je vais voir de moi-même ce qui se passe. J'entrouvre la porte, il n'y a personne. Au moment où je vais la refermer, je vois une inscription sur notre porte d'entrée, des insultes identiques à celles sur ma voiture quelques jours auparavant. Cela commence à faire beaucoup de coïncidences, je dois en aviser la police.

Nate me rappelle ;

- Bonsoir, toi !
- Bonsoir Nate

Finalement, je ressens de la gêne de lui demander de l'aide. Je dois appeler la police et le laisser en dehors de cela. Il est a plus de 5 heures de vol d'ici.

- Tu as passé une belle journée ?
- Oui, merci et toi ? Ton vol ?
- Je me rends à New York une fois par mois. C'est mon traintrain.
- Ok, ok. Je pense que tu dois être fatigué, je ne vais pas te retenir.
- Qu'est ce qui se passe Divy ?
- Rien, ça va. Je voulais juste t'entendre.
- Tu ne me dis pas la vérité. Qu'est-ce qu'il y a ?
- Un petit incident, mais je vais régler ça.
- Explique-toi s'il te plait.
- Ma porte d'entrée vient d'être vandalisée, comme ma voiture l'autre jour. Mais ne t'inquiète pas, je gère la situation.
- Tu ne gère rien du tout, ferme la porte immédiatement à clef ! Je contacte John pour qu'il t'emmène chez moi. Je vais aussi appeler un ami qui travaille à la police et il viendra prendre ta déposition.
- Ne t'embête pas, je vais appeler la police et lorsqu'ils seront là, je me sentirai plus en sécurité.
- Le but n'est pas que tu te sentes, mais que tu sois en sécurité. John est déjà en route.
- Nate, on ne se connait pas énormément. Tu ne peux pas m'accueillir chez toi dès le moindre incident. La police sait ce qu'il faut faire dans ce genre de situation.
- John est en route, il t'accompagnera chez moi un point c'est tout.

C'est donc de ça que parlait mon père. Le pouvoir et l'argent règnent. Je dis et tu obéis.

- Nate, je suis désolée de t'avoir dérangée, vraiment, je ne sais pas pourquoi je t'ai appelé alors que tu es à plus de 5h de vol.
Je te remercie pour ton inquiétude et ta proposition. Mais tu sais, dans mon monde, on appelle la police dans ce genre de situation.
- Dans ton monde ? Que veux-tu dire ?
- Bas, pour commencer, je vis sans garde du corps. Lorsque quelque chose ne va pas, on appelle la police. Et la police règle le problème.
- Je ne comprends pas ce que tu essaie de m'expliquer. Ceci-dit, dans « mon monde », lorsque je peux protéger quelqu'un, je le fais, même si ça doit être par la force. Alors Divy, pour ta sécurité, tu vas suivre John et rester chez moi cette nuit.
- Dois-je me battre avec toi Nate ?
- Divy !
- Je ne peux pas aller chez toi, tu n'es même pas là.
- Le sujet est clos. Il sera là dans 2 minutes.
- Très bien.
- J'aimerai que tu m'appelles une fois à la maison.

Lorsqu'on sonne à la porte d'entrée, je suis surprise et sursaute. John s'annonce, me demandant de le suivre. Je prends quelques affaires et quitte mon nid pour la nuit.
Arrivée chez Nate, la maison est calme, les lumières apaisantes. Trois hommes sont postés devant la maison, ce qui me confirme que nous ne sommes vraiment pas du même monde, il exagère tout de même. Ce n'est pas comme si on m'avait tiré une balle dessus. Je retrouve ses habits de hier jeté à même le sol, son dressing a été fouillé à la va-vite, et sa tasse de café traine sur la table basse, il a dû sprinter pour prendre son avion après avoir quitté mon appartement.
J'aime l'odeur de sa maison. Elle sent le bois de santal, les agrumes, ambre et musc, je pourrais m'habituer à venir ici, je m'y sens si bien.

Je rappelle mon cruch ;

- Hello, je suis bien arrivée.
- Parfait, tu peux faire comme chez toi.
- Merci de m'accueillir. Tu as dû partir très rapidement ce matin. Tu n'as pas de femme de ménage ou gouvernante.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas, je pensais que tu en aurais une...
- Je vais être clair avec toi Divy. Je n'apprécie que très peu tes sous-entendus. Et que tu te permettes de me juger sur mon rang social. Je sais me faire plaisir, mais j'ai une vie tout ce qui a de plus normal. Alors non, je n'ai pas de femme de ménage, car je suis un homme capable de m'occuper de ma propre maison.
- On s'est mal compris, je ne te juge pas.

Je me rends compte qu'il s'énerve vite lorsque fait allusion à son rang social. Il semble à fleur de peau, sa journée à dû être épuisante. D'ailleurs, je me demande à quoi ressemble ses journées, en quoi consiste exactement son travail et aussi pourquoi ce besoin constant de tout maitriser, de ne rien montrer ?

Je me dirige vers la chambre d'ami et y laisse mes affaires. Une nouvelle fois, je suis dans sa maison, seule, avec pour seule compagnie, trois gorilles qui guettent les alentours. Je me permets de ramasser les quelques affaires éparpillées au sol. C'est instinctif, mon corps réagit systématiquement à son odeur. Je suis attirée par Nate comme un aiment, que ce soit sur le plan physique, comme mental. Je suis là, dans le couloir, comme une idiote, entrain de serrer sa chemise contre mon cœur. S'il me voyait il penserait que je suis complétement dingue.

Et si je continuais mes petites investigations...
Sa chambre est ouverte, pas besoin de feinté cette fois-ci. C'est si plaisant d'être là, J'ai envie de me jeter dans ses draps et de m'envelopper de son odeur. Pourquoi a-t-il une telle emprise sur moi ? J'ai fait le tour de sa chambre, rien de particulier, rien n'a bougé depuis la dernière fois, mais je ne peux m'empêcher de m'allonger sur son lit King size, m'imaginant dormir là à ses côtés.

Place à l'espace de travail, la pièce sens le cèdre. Son bureau est de style victorien, grand et majestueux. Sa chaise est très confortable et la sensation du cuire sur ma peau est rafraichissante. Je ne trouve rien de particulier, tout semble plus que normal. A quoi m'attendais-je ? A ce qu'il planque un cadavre chez lui ? Des photos compromettantes ? La preuve d'un crime ? Je suis ridicule, il m'accueille chez lui et moi je n'hésite pas à profiter de la situation et à fouiller.
Si ça se trouve, peut-être qu'il m'observe, qu'il a des caméras de surveillances et qu'un de ses gorilles va me tomber dessus d'ici peu. Je fabule, j'ai regardé trop de séries policières, je dois redescendre sur terre.

En observant plus attentivement sa bibliothèque, je réalise qu'elle est riche en ouvrages avec des reliures contemporaines, mais aussi de nombreuses éditions originales, une belle collection. Un livre exposé de face attire mon attention. Tristan et Iseut, illustré par Robert Engels, ouvrage de 1900, magnifique conservation, il doit avoir une certaine valeur. En m'approchant, je vois quelque chose derrière le socle d'exposition.
Qu'est-ce que c'est ça ? Et pourquoi est-ce là ? Pourquoi Nate a-t-il cette photo ? 
Une photo oui, mais pas n'importe quelle photo. Une photo de moi prise dans la rue, relativement récente. Pour couronner le tout, il y a toutes mes coordonnées au dos.
Finalement, il cache effectivement quelque chose.

Je prends mon téléphone pour appeler Nate, mais je reste sans réponse. En comparant l'écriture au dos de la photo et celle des notes sur le bureau de Nate, je réalise qu'elles ne sont pas identiques. Ma nuit fut courte, mon cerveau en ébullition essaie de comprendre la raison qui pourrait justifier cette photo dans sa bibliothèque.

Dimanche matin un policier se présente pour prendre ma déposition. Il semble à son aise dans cette maison, comme si elle lui est familière. Je constate rapidement qu'il est déjà au courant pour le vandalisme sur ma voiture en plus de mon appartement, mais qu'en est-il pour la photo... ?

- Vous ne comprenez pas, il y a toutes mes coordonnées sur cette photo. Elle a été prise à mon insu. Pourquoi Nathanaël a-t-il cette photo chez lui ?
- Mademoiselle Prestone, je ne pense pas que vous soyez en danger avec Monsieur Romano, encore moins dans sa maison. Bien évidemment, je vais le contacter pour avoir une explication. En attendant, je vous demande de rester prudente pendant que l'enquête suit son court.
- J'aimerai rentrer chez moi, s'il vous plait. Mes colocataires ne vont pas tarder à rentrer, je serai en sécurité avec elles.
- Votre appartement a été une nouvelle fois contrôlé, vous êtes libre de rentrer chez vous.
- Merci beaucoup.

J'ai immédiatement pris mon sac pour rentrer chez moi. John insiste pour me ramener, mais j'ai catégoriquement refusé. J'ai marché un bout et ai appelé un taxi un peu plus loin. Nate m'a appelé dès que j'ai quitté sa maison, mais je ne souhaite pas lui parler dans l'immédiat. Malgré tout cela, c'est dans mon loft que je me sens le mieux.

En rentrant de son week-end avec Ed, Frany est passée chercher Elie chez Jackson. A leur retour au loft, elles se retrouve nez à nez avec les inscriptions sur notre porte, je les entends rentrer en catastrophe, inquiètes pour moi. Je me prépare déjà à leur faire le récit de ce week-end.

- Par où commencer...
- (Frany) commence par ton vendredi soir, après notre départ.

Elles ont droit à l'histoire détaillé de ma soirée d'ivrogne et de mon réveil avec Nate. Mortes de rire, elles veulent des détails, encore plus de détails sur notre rapprochement. Puis, je leur annonce que mon père a trouvé l'amour. Pour finir la fin de la soirée avec le vandalisme de notre porte et ma nuit chez Nate.
Elles n'en reviennent pas et cherche en vain une explication à tout cela...

- (Elie) Divy, tu ne devrais pas prendre cela à la légère. Je pense que tu dois être plus méfiante et surtout plus prudente.
- Je ne vais pas m'arrêter de vivre. Je reprends le travail demain, ma vie continue.
- (Frany) Et Nate ? Tu comptes le rappeler quand ?
- Je vous attendais pour avoir votre avis sur le sujet ?
- (Frany) Ben, tout de suite, par exemple, ce ne serait pas une mauvaise idée.
Elie confirma avec un signe de tête.
- (Frany) Présumé innocent jusqu'à preuve du contraire. Il a plutôt l'air de te protéger pour le moment.
- Les filles, il s'est tout de même introduit chez nous pour reprendre le briquet.
- (Elie) Waouh, quel crime abominable. C'est bizarre, certes, mais il a l'air de tenir à toi, Divy.

Tout cela je le sais. J'ai juste besoin que mes amies m'écoutent et me poussent à le faire.

- Bonjour Nate.
- Bonjour. Tu es bien rentrée chez toi ? John aurait pu t'y déposer.
- Je sais, mais je voulais me débrouiller par mes propres moyens.
- Très bien. Vu ton attitude, je suppose que tu as dû fouiller mon bureau ?
- C'est possible.
- Encore une fois, tu en tire des conclusions sans chercher à comprendre...
- C'est possible aussi.
- Tu veux qu'on en parle maintenant ou ça peut attendre vendredi soir.
- Non, j'aimerai savoir d'où vient cette photo et qu'est-ce qu'elle fait chez toi ?
- Cette photo, je l'ai trouvé dans l'allée de chez Simone le soir du cocktail. Je t'ai tout de suite reconnu. Puis j'ai pensé que tu pouvais être en danger. J'ai contacté mes hommes pour mener leur enquête. Après les évènements de ces derniers jours, je pense vraiment que tu devrais prendre les menaces aux sérieux Divy.
- C'est pour cela que tu m'as suivi ?
- Oui
- Très bien, mais pourquoi ne pas m'en avoir parlé ?
- C'est plus fort que moi, j'ai besoin d'avoir le contrôle et te protéger m'a semblé être le meilleur moyen.
- Nate, tu ne peux pas avoir le contrôle sur ma vie. On se connait que depuis quelques jours. Si tu pensais que je pouvais avoir des problèmes, tu aurais dû me le dire. Et plus j'y pense, moins il y a de logique à cette histoire...
- J'aurais dû t'en parler, tu as raison
- Bon ce n'est pas grave, au moins c'est plus clair dans ma tête maintenant
- Tu m'en veux Divy ?
- Non, ça partait d'une bonne intention

Lundi matin, je suis ravie de pouvoir reprendre le travail. Je suis très excitée à l'idée de commencer ce nouveau projet. Arrivée au bureau avec une demi-heure d'avance, je prends le temps de traiter ma boîte mail et mes courriers.

Simone me convoque dans son bureau dès son arrivée. Nous devons faire le point sur la situation. Le sujet principal est mes travaux en court et leur avancement. Mes idées pour le concours et l'organisation de la semaine. Simone m'informe qu'une nouvelle assistante a commencé et qu'elle m'épaulera pour me décharger de la paperasse afin que je puisse me concentrer à 100% sur le projet Blanchard.

Avant que je ne quitte son bureau :

- Divy, je n'ai pas eu l'opportunité de vous remercier pour le Gala.
- Avec plaisir Simone, ça été une très belle soirée.
- Vous avez fait très bonne impression auprès de tous les convives. Il me semble que vous avez rencontré Marie. Elle ne cesse de me parler de vous.
- Oui, quelle femme formidable. Elle est pleine d'humour. Je suis flattée qu'elle vous ait parlé de moi.
- Et Nathanaël ?
- Oui ?
- Comment c'est passé la soirée avec Nathanaël ?

Ou veut-elle en venir... ?

- Bien
- J'ai eu éco de certaines photos de vous deux qui auraient été publiées sur internet
- Ceci est un malentendu. Elles ont été retirées.
- Divy, ces prochaines semaines, mois, vous allez avoir du travail par-dessus la tête. J'ai besoin d'un engagement à 200%.
- J'ai toujours été à 200% dans mon travail.
- Je pense que vous devriez limiter les distractions, si vous voyez ce que je veux dire ?
- Je sais faire la part des choses, mais le message est bien passé Simone.

Furieuse, je sors de son bureau. Je rêve ou elle me met en garde sur d'éventuelle relation amoureuse que je pourrais avoir ? Alors que j'ai toujours été investie dans mon travail, plus qu'il en n'était nécessaire.

J'ai eu des appels toute la journée. Je me suis mise à jour dans mes dossiers et ai rencontré mon assistante Assia. Une jeune étudiante en architecture, elle a 22 ans, belle vision des chose, motivée et discrète. Nous allons former une belle équipe.

J'ai fini tard ce jour-là, et les jours qui ont suivi, encore plus tard. La fin de semaine arrive et je suis toujours sous l'eau, les semaines vont être compliquées à cette allure.
Je ne pense qu'à la nouvelle toure Blanchard, et lorsque je ne suis pas focalisée là-dessus, je dors. Même Nate n'occupe plus mes pensées.
Vendredi après-midi, je réalise que Nate rentre ce jour et que nous sommes censés avoir notre premier rendez-vous officiel. Vu la charge de travail, je ne pourrais pas partir du bureau avant 22:00, au plus tôt.

Message :
« Je suis désolée, je suis sous l'eau, je vais finir tard ce soir. Il faut qu'on reporte notre sortie »
« Ok. Tu veux qu'on se voie quand même ? »
« Non, je ne sais pas à quelle heure je vais finir, et je suis épuisée »
« Très bien. »

Je ne sais pas s'il est habituellement aussi expéditif dans ses messages, nous avons que très peu communiqué cette semaine.

Plongée dans son regard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant