Le passé me rattrape😨 / Retrouvailles 🌶️🌶️

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Arrivée à l'entreprise, je m'installe derrière mon bureau lorsque je reçois un appel sur mon téléphone privé. Oh non, ce nom, je ne pensais plus jamais le voir s'afficher.

- Allo.
- Bonjour Divy, c'est maman.
- Je sais. Que veux-tu ?
- Ne sois pas aussi détestable avec moi. Je suis ta mère Divy !
- Je me permets de te répéter ma question. Que veux-tu ?
- J'aimerai te voir.
- Tu n'as pas pris de mes nouvelles pendant 12 ans et maintenant tu veux me voir. Tu te fiches de moi ?
- Divy laisse-moi une chance s'il te plait. J'ai besoin de te voir.
- Et moi j'ai besoin que tu disparaisses définitivement de ma vie !

Instinctivement je raccroche et bloque son numéro. Je m'effondre en larmes, je n'avais pas entendu cette voix depuis des années. Tout ce que j'avais enfoui en moi ressurgi d'un seul coup, et ça fait mal, ça fait beaucoup trop mal.
Un jour, elle nous a quitté sans donner d'explication, disparue comme par magie. Peu de temps après, mon père a reçu un courrier de l'avocat de ma mère, avec des documents de divorce. Elle nous a bousillé, elle a détruit papa, gâché mon adolescence. Le pire est le fait de n'avoir eu d'explication. Des années après, elle a essayé de me contacter par le biais de papa, mais je n'ai jamais accepté. Rien qu'en me remémorant tout cela, je suis prise de nausées, je cours aux toilettes pour ne pas vomir mon petit déjeuner dans mon bureau. Toutes les mauvaise émotions font surface, elle me gâche la vie encore maintenant alors que je suis adulte et indépendante.

Steven m'attend devant les toilettes :

- Tu vas bien Divy ?
- Non pas trop, je pense que je vais prendre ma journée Steven. Tu peux dire à Assia d'annuler tous mes rendez-vous, s'il te plait ?
- Divy est-ce que tu es enceinte ?
- Non Sty, ce n'est pas ça.
- Tu es certaine, tu sais les nausées matinales...
- Ma mère vient de m'appeler, ça m'a retourné, tu connais mes rapports avec elle
- Oh ok. Tu veux que je passe te voir tout à l'heure ?
- Je ne sais pas, on se rappelle après.
- Très bien, à tout à l'heure.
- Merci Sty.

Je prends mon sac et quitte le bureau. J'arrive vers mon immeuble, mais au dernier moment, je préfère prendre ma voiture et aller voir mon père.

- Bonjour ma chérie. Je m'attendais à ce que tu m'appelles, pas à ce que tu passes.
- Tu savais qu'elle allait m'appeler ?
- Elle m'a téléphoné également. Elle a demandé après toi. Je lui ai dit qu'il fallait qu'elle te laisse vivre ta vie.
- Que veut-elle ?
- Je ne sais pas, mais j'ai senti qu'elle allait te contacter.

Je m'effondre dans les bras de mon père. J'ai tant supporté et accumulé de frustration toutes ses années, je ne réalisai même pas que tout ça était encore en moi. Avec les années, on apprend à vivre avec et on se barricade pour alléger le manque et la souffrance. Mais il a suffi d'un appel, pour faire tomber le mur que j'ai construit pour me protéger d'elle. Je me suis longtemps reproché d'être la cause de son départ, que je n'étais pas une fille suffisamment bien, que je l'avais peut-être déçue. J'en dormais plus, et quelquefois j'entendais mon père pleurer la nuit, puis faire comme si de rien n'était le matin. J'avais mal pour lui, celui qui s'est tant dévoué pour nous. Mon père n'a cessé de se battre pour moi, afin que je reprenne confiance en moi, que ma joie de vivre revienne. Cela a pris des années. Et me voilà encore une fois dans ses bras au fond du bac à cause d'elle.

- Divy, tu ne dois pas te mettre dans cet état à cause d'elle. Les années ont passés. Non mais regarde toi ! Regarde la femme que tu es aujourd'hui !
- Pourquoi toute ces émotions resurgissent-elles si intensément ?
- Chérie, tu vas devoir te libérer de tout ça. Tu n'as fait que refouler tes sentiments toutes ces années. Ne serait-il pas venu le moment pour affronter tes plus vieux démons ?
- Tu veux que je lui parle ?
- Ce n'est pas directement ce que je dis. Mais à un moment donné tu devras te confronter à elle pour pouvoir enfin tourner sainement la page.
- Je ne veux pas la voir.
- Je comprends. Cela doit-venir de toi
- Pa, lui as-tu parlé ? Sais-tu ce qui s'est passé ?
- Oui. J'ai eu besoin de cela pour tourner la page.
- Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?
- Pour éviter de te voir exactement dans l'état dans lequel tu es en ce moment, voir pire.
- Pourquoi ? Pourquoi est-elle partie ?
- Elle avait quelqu'un d'autre.
- Pourquoi ne pas l'avoir dit et partir ensuite.
- Divy, assieds-toi s'il te plait.
- Qu'est-ce qu'il y a papa ? Pourquoi est-elle partie comme ça ?
- Elle était enceinte. Mais pas de moi. Divy tu as une demi-sœur.

Je reste sans voix. La phrase de mon père résonne dans ma tête, j'ai une demi-sœur. En calculant rapidement, elle doit avoir 12 ans. Une gosse qui grandi avec celle qui a bousillé ma jeunesse, une gosse qui profite de l'amour d'une mère qui m'a rejeté. Je n'arrive pas à canaliser les émotions que je ressens. Il faut que je prenne du temps pour moi, que j'analyse la situation.

- Divy, ne part pas comme ça ! Dis-moi quelque chose ?
- Papa, tu sais ça depuis combien de temps ?
- Noël dernier.
- UNE ANNEE, UNE ANNEE SERIEUX ?!!

Je prends mon sac et m'en vais. Il sait ça depuis une année et il ne m'en a pas parlé. J'ai une demi-sœur !

Je monte dans ma voiture et roule jusqu'à la maison de Nate. Je ne sais même pas ce que je fais ici, c'est instinctif, en qui puis-je encore avoir confiance ?
Avant de partir, Nate m'a laissé le double de sa clef, il souhaite que je me sente chez lui comme chez moi. Je rentre et me jette sur son lit. Un besoin viscéral de m'envelopper de son odeur, de retrouver mes repères.

Steven n'arrête pas de m'appeler. Je lui dois au moins une réponse

- Divy ou es-tu bon sang ? ça fait 10 fois que je t'appelle, et tu n'es pas à ton appart.
- Ne t'inquiète pas, je vais bien. Je n'ai pas entendu mon téléphone.
- Je me suis inquiété, tu as vu dans quel état tu es partie ce matin.
- Je sais, excuse-moi j'aurai dû t'avertir.
- Ou es-tu ?
- Chez Nate.
- Que fais-tu là-bas alors qu'il est à New York ?
- Steven je n'ai pas envie d'en parler maintenant. J'ai besoin d'être seule.
- Je n'ai pas envie de te laisser seule justement.
- N'insiste pas. Je t'appellerai plus tard. Bisous

Même pas 5 minutes se sont écoulées que Nate m'appelle. Qui dois-je remercier, Steven, bien évidemment.

- Oui ?
- Ça va mon cœur ? Tu fais quoi ?
- Steven t'a appelé ?
- Oui. Que se passe-t-il ?
- Petit souci familial, j'ai juste besoin d'être un peu seule.
- Ça va aller jusqu'à ce que je rentre demain ?
- Oui, je ne vais pas si mal que ça, j'ai juste besoin de me retrouver et de pouvoir réfléchir.
- Tu es chez moi ?
- Oui. Mais si c'est un problème je peux rentrer à mon appart.
- Arrête tes bêtises ! J'aime te savoir chez moi, reste là.
- Merci.
- J'ai une réunion qui va commencer, je dois te laisser. Tu es certaine que tout est OK ?
J'ai la voix qui tremble, mais je ne veux pas l'inquiéter.
- Oui, oui, bisous.

Je mets mon téléphone sous silencieux et m'endors en pleurant. La sonnette de la porte d'entrée me fait sursauter, super, il ne manque plus que Marie passe à l'improviste, et y a ma voiture juste devant. Je n'ai pas envie qu'elle me voie ainsi.

- Divy, ouvre-moi s'il te plait ! Je sais que tu as là !!!

Frany ! On ne sait pas parlée depuis l'incident de dimanche.

- Frany, que fais-tu chez Nate ? Et comment connais-tu son adresse ?
- Il m'a appelé pour que je passe la nuit avec toi.
- Vous faites un complot contre moi ou quoi ?
- NON, on est là pour t'épauler dans les moments difficiles. On t'aime et c'est ce qu'on fait en famille lorsque ça ne va pas.
- Viens, rentre.
- C'est donc là que vit Monsieur parfait... C'est charmant, je ne l'imaginais pas vivre dans une maison comme celle-ci.
- Fais attention à ce que tu dis, c'est moi qui l'ai conçu cette maison.
- Tu es sérieuse ?
- Très sérieuse !
- Très jolie maison, Madame Romano.
- Frany, arrête s'il te plait.
- Que se passe-t-il Divy ?

Après mon récit, Frany prend un moment pour bien assimiler toutes les informations, et surtout pour ne pas me froisser. Je dois l'avouer, elle sait écouter. Elle est bien plus impulsive qu'Elie, mais sait trouver les bons mots.
Elle a raison sur un point. Mon père a bien fait de ne pas me le dire, ce n'était pas le moment et je ne dois pas lui en vouloir. Il a toujours fait tout son possible pour me protéger. Concernant ma mère, Frany me conseille de prendre mon temps pour assimiler les informations et qu'il est important que dans un avenir proche je la rencontre. Eventuellement en compagnie de mon père, pour être épaulée.

Sa bonne humeur légendaire me permet de me détendre et d'accepter ce qui s'est passé aujourd'hui.

- Bon tu me l'as fait visiter cette maison ?
- Aller vient, suis-moi !
- Vous l'avez fait ici ?
- Franyyyyyyy
- Bas quoi, il n'y a que nous deux, tu peux me le dire à moi.
- Oui.
- Et là ?
- Oui.
- Et dans cette pièce ?
- Oui.
- Putain mais vous êtes des chauds lapins
- Aahahahaha
- Meuf, si tu crois que je vais dormir avec toi dans la chambre de ton mec, tu peux toujours courir. Ça pu trop le sexe dans cette pièce !
- Frany, il y a une chambre d'ami

Cette soirée qui s'annonçais mal s'est transformé en une soirée retrouvaille. Comme au bon vieux temps, pizza, vin, série, jacuzzi, et dodo avec ma best. Que demander de plus, j'ai des amies en or.

Vendredi je cours toute la journée, tout ce que je n'ai pu honorer hier a été reporté à ce jour. Lorsque je regarde ma montre, il est déjà 17 :45, il faut que je file, Nate ne va pas tarder. J'ai bientôt l'impression d'avoir d'affaires chez lui que chez moi. Ce qui me rappelle qu'il a ses chemises au pressing, je vais passer les lui récupérer en rentrant.

Lorsque j'entends le moteur de sa voiture vibrer dans l'allée, je sautille d'impatience.
Dès qu'il passe le seuil de la porte, je me précipite dans ses bras. Nate me soulève telle une petite plume. Je m'agrippe à lui avec mes jambes et l'embrasse partout sur son magnifique visage. Mon homme est rayonnant.

- Quel accueil, je devrais m'absenter plus souvent

Il me porte jusqu'à sa chambre et me pose sur le lit en s'allongeant sur moi.

- Nate, tu m'écrases !
- Je sais.
- Laisse-moi respirer, s'il te plait.
- Non, dis-le
- Dire quoi ?
- Que tu crois que tu m'aimes.
- Je t'aime Nate.
- Non, dis-le comme la première fois.
- Bouge t'es lourd
- Dis-le
- Je crois que je t'aime.

Il nous fait pivoter dans l'autre sens, c'est moi qui le chevauche à présent. En profitant de la belle vue que j'ai, je commence à déboutonner sa chemise. Il la retire et s'allonge les bras derrière la tête. Ce petit sourire en coin, je l'adore, il est tellement explicite. Mes mains se balade sur son torse parfaitement modelé, je me mets à genou et lui dépose de doux baisers sur ses abdos. Je prends mon temps, et je pense ressentir autant de plaisir que lui. Je descends doucement de plus en plus bas, je défets son pantalon et le lui retire. Vu ce qui se présente sous mes yeux, Monsieur est en forme. Avec ma langue, je remonte de ses testicules, jusqu'en haut de son sexe. En le maintenant fermement des deux mains, je lui suce la pointe de son membre en le lubrifiant avec ma salive, j'enroule mes lèvres charnues autour de son gland et joue de ma langue.

- STOP, arrête-toi.
- Déjà ? (Clin d'œil)
- Tu joues avec le feu.
- Laisse-moi jouer, j'ai envie de te gouter

Je continue à lui sucer la pointe de sa tige avec beaucoup de délicatesse, pendant que je lui touche les testicules avec l'autre main. Je me suis aventurée dans quelques coups de gorge profonde, cela lui procure beaucoup de plaisir, je le sens à sa respiration qui s'accélère, c'est le moment de tout donner. Sa tige entièrement lubrifiée, je le branle avec mes mains en lui suçant vigoureusement le bout, mais avec suffisamment de délicatesse pour ne pas lui faire mal, je sais que c'est un point très sensible chez les hommes. Je sens son corps tout entier se raidir, il a sa main sur ma tête et s'agrippe à mes cheveux. Je sens sa semence chaude se répondre dans ma bouche. J'aime le gouter, sentir son liquide se répandre en moi et l'avaler. De ses yeux brûlants, il me regarde me relever.

- On passe à table, je meurs de faim ?
- Tu as cuisiné chez moi ?
- Tu n'étais pas là, alors ça ne rentre pas dans notre accord de « chacun cuisine chez soi » ...
- Ok, allons-y

J'allais sortir de sa chambre lorsqu'il me rappelle

- Divy, attend
- Oui ?
- Tu as récupéré mes affaires au pressing ?
- Oui, je me suis souvenue que tu y avais déposé tes chemises. Y a un problème ?
- Non, non, aucun. Merci. Je vais juste me doucher, j'arrive dans 5 minutes.

J'ai ce présentiment que quelque chose ne va pas. Je n'aurai peut-être pas dû en faire autant.

Il sort de la chambre dans son survêtement vert des Seattle Sonics, torse nu.
Son comportement n'a rien d'anormale, je fabule.

- Bon mon cœur, et si maintenant tu m'expliques ce qui s'est passé hier ?

Hummm j'avais mis sa dans un coin de ma tête, j'ai presque oublié cet épisode.
Je lui fais le récit détaillé de ma journée et soirée avec Frany. Le remerciant aussi de l'avoir appelé.

- Et alors Divy ? Ta mère a refait sa vie, tant mieux pour elle. Toi tu t'es servi de tes difficulté pour te construire et tu es une femme formidable. Ton père est toujours aux petits soins avec toi. Il ne reste que la question : as-tu envie de lui parler ?
- Non.
- Tu veux rencontrer sa fille ?
- Nate c'est là que tout se mélange dans ma tête. Je serai curieuse de voir à quoi elle ressemble, comment elle est. Mais je crains d'être blessée en voyant ma mère l'aimer, alors que moi j'ai été privé de son amour, par son propre choix.
- Oui c'est vrai.
- Bas il n'y a aucune urgence. Tu peux mettre ça de côté et un jour si tu sens que ça te travaille, tu demandes à la voir.
- Vu comme ça, ça semble facile Nate.
- C'est toi qui as les cartes en mains mon ange

La sonnerie de mon téléphone nous interromp, Nate me le passe.

- C'est qui Noah ?

Message Noah :
« Divy, j'accepte ta proposition »

- OUIIIIIIIIIII Super ! Je l'ai eu, j'ai réussi à avoir Noah.

Je fais une danse de la victoire.

- Qui est Noah ?
- Mon ancien collègue, celui que je voulais faire revenir chez nous, tu te souviens ?
- Ok et pourquoi il a ton numéro privé ?
- Parce que je le lui ai donné...
- Tu ne devrais pas mélanger le privé et le professionnel. Ça laisse des portes ouvertes.
- De quoi tu parles ?! Arrête Nate, tu ne vas pas commencer. Je reviens, je vais l'appeler.

Son regard glacial me déstabilise.

- Bonsoir Noah. Merci pour ton message, je suis ravie que tu aies accepté ma proposition.
Ah, ok, bas merci beaucoup !
Oui moi aussi.
Super !
Jeudi nous avons notre Noël à l'entreprise. Viens, nous fêterons ton retour par la même occasion.
Bien sûr, c'est 18 :00, et le thème est « pull de Noël original »
Ça te plait, c'est vrai ! Excellent, ça va être une belle soirée.
Très bien, bon week-end !

Je reviens vers Nate qui n'est pas contant.

- Depuis quand on fête la venue d'un employé dans une société ?
- Nate, tu me fais quoi là ? Tu es jaloux ?
- Pas du tout ! C'est juste bizarre ta manière de gérer les choses.
- Ah bon, et qui a-t-il de « bizarre » exactement ?
- Tu es trop proche et familière avec tes employés.
- Nous avons des approches totalement différentes toi et moi, mais ce n'est pas pour autant que l'un de nous a tort et l'autre raison. Chacun son style
- Si tu le dis
- Non mais Nate, tu boudes ahahaha sérieusement ?
- Et quoi ? Il adore ton thème aussi ? Il est en extase ?
- Tu es trop drôle lorsque tu es jaloux.
- Je ne suis pas jaloux, je te l'ai déjà dit.
- Ok, ok, si tu le dis, je te crois

Il prend son paquet de cigarette, enfile un pull, puis sa veste et sort sur la véranda. « Pas jaloux » dit-il ? J'ai bien compris que c'est le coin ou il aime aller bouder. Il reviendra une fois calmé.

J'en profite pour ranger, préparer du thé chaud, et me poser devant la télé. Nate est toujours dehors.

- Nate, viens s'il te plait. Il fait très froid, je nous ai préparé un thé.
- Ouais, j'arrive.

Il enlève sa veste et son pull, pour le plus grand plaisir de mes yeux, se jette sur le canapé et pianote sur son téléphone portable, avec ses cheveux qui lui retombent sur l'avant. Je prends une couverture et me blotti contre son corps.

- Nate je peux te poser une question ?
- Ouais ?
- Le soir ou je t'ai vu avec la blonde dans ton bureau, que lui as-tu dis après m'avoir vu ?
- Rien.
- Comment ça rien ? Tu lui as bien dit quelque chose ?
- Je ne m'étale pas sur ma vie privée. C'est une cliente, elle n'a rien besoin de savoir.
- Ok mais tu lui as bien dit quelque chose, vu que tu es venu directement chez moi ?
- Je lui ai dit qu'il fallait y aller, que je devais partir.
- Est-ce qu'elle sait qui je suis ?
- Divy, je ne parle pas de toi à mes clients, ni avec personne d'autre. Tu sais que je ne veux pas que ma vie privée soit étalée.
- Ok, je le sais et ça ne me pose aucun problème. Mais lorsque je viens chez Rock, tout le monde me connait, tout le monde sait qui je suis pour toi.
- Oui, ils savent tous qui tu es. Mais personne ne se permettra jamais de dire quoi que ce soit sur nous, et encore moins de divulguer quelque chose à ce sujet. Ils connaissent les conséquences si on touche à ma vie privée.
- Mercredi je l'ai vu, l'autre, elle m'a dévisagé et m'a pris de haut.
- Cela ne m'étonne pas. Elle est jalouse, tu es la femme la plus belle du monde.
- Elle n'a pas apprécié que tu ne la voie pas aujourd'hui.
- Personne ne me donne d'ordre, je décide qui je vois et quand.
- Ce n'est pas l'impression qu'elle a donné...
- Et après c'est moi le jaloux...


- Nate, passe-moi ton téléphone s'il te plait.
- Tiens, pourquoi ?
- On a aucune photo ensemble, à part les photos volées au Gala.
- Elles sont très belles les photos du Gala.
- Oui, mais on n'en a pas dans la vie de tous les jours. C'est juste pour nous, t'es ok ?
- Ouais, ok.

Je nous mitraille, il n'y a pas un angle que je n'ai pas pris. Nate joue le jeu, adorable. Il me fait son regard ténébreux, puis visage sérieux, visage surpris, visage triste, visage fâché, visage amoureux, visage heureux, bisous sans la langue, avec la langue, morsure du nez, tout y est passé. J'en profite pour me les envoyer, et discrètement je change son fond d'écran par une de nos photos.

Nate sort avec des amis ce samedi soir. Malgré qu'il m'ait demandé de rester chez lui, j'en profite pour rentrer chez moi, et organiser à la dernière minute une petite soirée improvisée avec Steven et Jo. Ah ces deux, ils sont complétement fous, une fois réunis ils ne savent plus se comporter convenablement. Après quelques verres de vin, Jo commence à allumer mes voisins par la fenêtre. Ce que je ne pense pas être une bonne idée. Même Sty s'y met, et leurs gestes sont très suggestifs. Je croise les doigts pour ne pas avoir de retour après leur départ. Pliée en quatre de rire, assise sur mon canapé, je les regarde danser et mimer des positions bien trop osées.
Dans un autre contexte, j'aurais probablement participé au délire, mais sachant comment Nate a agrippé mon voisin juste parce qu'il me parlait, il est plus sage que je me fasse discrète. Après une nuit beaucoup trop arrosée, nous nous endormons comme des masses.

Tôt le matin, l'arrivée de Nate nous réveille. J'ai une gueule de bois épouvantable, la nausée me fait payer mes excès, sans parler de ma tête de zombie. Steven est en caleçon et Jo très dénudée également. En nous voyant dans cet état, il prends un air supérieur :

- (Nate) Non mais vous êtes sérieux les trois ?
- (Jo) Très sérieux ! On a passé une putain de soirée cousin !

Je prie intérieurement pour qu'elle ne fasse pas allusion aux voisins.

- (Nate) Je vois ça

Steven est encore sous l'emprise de l'alcool et ne prend même pas la peine de se rhabiller. Je suis beau mal, tout résonne dans ma tête, pour le coup je me fais discrète alors que Nate se sert un café.

- (Jo) Tu m'en fais un ?
- (Nate) Non.
- (Jo) T'es lourd Nate ! Détends-toi, t'es trop sérieux. N'oublie pas que je t'ai vu dans des états bien pire que les nôtres ce matin.

Jo se lève et fais trois cafés pour nous. Elle prend le sac de croissants que Nate a amené et lui arrache de la bouche celui qu'il vient de mordre. Elle me l'enfonce dans la bouche puis se jette sur le canapé à côté de Steven.

- (Jo) Merci pour le pt déj cousin ! La prochaine fois prends-moi un pain au sucre.

Nate avale son café d'un trait en nous toisant tous les trois.

- (Nate) Bon, je vais vous laisser reprendre vos esprits. Divy je repasserai plus tard !

Je reste silencieuse.

- (Jo) C'est ça, revient plus tard. Ciao.

Il repart dans un silence, son regard de mépris veut tout dire. J'aime le voir contrarié car le noir de ses yeux prend des nuances grises, ses yeux reflètes son aigreur, et il est terriblement sexy lorsqu'il est en colère. Il sait que j'aime son côté sombre, il ne me rend pas indifférente, c'est pour cela qu'il me fixe en sortant de chez moi. Dès qu'il passe le seuil de la porte, nous éclatons de rire.

- (Jo) Il est tellement coincé
- (Steven) Il est tellement sexy !
- Coincé et putain de sexy, ouais ! J'aurais dû lui dire de faire un détour par la chambre avant de partir. Un petit coup vite fait, ça aurait bien passé ce matin.

Ils rient encore plus fort.

Je passe le reste de ma journée à zoner. Ce n'est qu'en fin de journée que je commence à mieux me sentir.
Nate n'est toujours pas revenu, je tente un appel :

- Hello, ça va ?
- Très bien et toi ? Remise de ta soirée ?
- Oui, ça va beaucoup mieux. Tu fais quoi ?
- Je bois une bière
- Tu passes après ?
- Si on ne finit pas tard, oui.
- Bon, ok. Je vais sortir courir dans ce cas. On se voit peut-être plus tard.
- Fais gaffe c'est gelé dehors.
- Dac, merci

J'enfile ma tenue de sport, m'attache les cheveux et met un bandeau pour me protéger du froid hivernal. Après quelques foulées, je suis à bout de souffle, à chaque inspiration, l'air me gèle les poumons, c'est pesant et difficile de courir dans de telle condition. De plus, Nate a raison, la chaussée est gelée. Je continue en marchant jusqu'au Starbucks, ou je prends Flate White épicé à emporter, avec un Cinnamone Roll. Je passe le seuil de la porte du Starbucks, les mains chargées, lorsque mes jambes se dérobent sur le verglas. Avant de m'étaler par terre, un bras solide me rattrape.

- Cette fois, tu m'en dois une !
- Merci beaucoup !
- Si jamais je m'appelle Liam. Et toi tu dois être Divy.
- Perspicace. Tu as vu cela sur ma boite aux lettres ?
- Pas eu besoin, ton mec a prononcé ton prénom lorsque j'ai failli prendre une raclée.
- Je t'avais dit que j'avais quelqu'un dans la vie.

Il s'approche de mon oreille et me chuchote :
- Je me permets de te redire encore une fois que « je ne suis pas jaloux ».
- Merci de m'avoir rattrapé Liam, passe une belle fin de soirée, salut.
- Eh attend, ne pars pas comme ça ! Tu m'en dois une, ne l'oublie pas.
- Oui, oui, c'est ça ! Salut.

Affalée sur mon canapé j'entends la porte d'entrée s'ouvrir.

- Il était temps !
- Je t'ai manqué à ce point ?
- Tu aimes te faire désirer...

Nate prend le Cinnamone Roll de mes mains et croque dedans pour ne m'en laisser qu'un tout petit bout, puis le pose sur la table.

- Surtout ne te gêne pas !
- Maintenant c'est toi que je vais manger...
- Mmmmmh ça c'est intéressant
- Vient sur moi mon ange

Il m'assoit sur lui, enlève mon pull, puis d'une main dégrafe mon soutien-gorge

- Tu n'y vas pas par quatre chemin...
- Tu as gâché mes plans matinaux avec tes deux lourdauds et ta gueule de bois. J'ai attendu ce moment toute la journée.

Mes seins nus ainsi exposés, Nate les prend dans ses grandes mains et les caressent.

- J'ai envie de toi Nate !

Il n'en faut pas plus pour le faire passer à l'action. Il me jette sur le canapé, descend mon leggings et mon string, il enlève son pull, déboutonne et descend son jeans qu'à moitié. Il me pénètre brutalement, ce qui m'envoie dans un espace atemporel. Me surplombant de tout son corps, et s'acharnant avec passion, il me donne exactement ce que je veux. Je m'agrippe à lui comme si ma vie en dépend, c'est le genre de coup vite fait que j'aurai aimé avoir ce matin. On se laisse aller à un plaisir rapide, casi simultané, et de sa voix basse et rauque il prononce mon nom comme pour me prouver que je suis la seule et l'unique ! Après m'avoir embrassé, il tourne la tête dans la direction de la fenêtre, puis d'un geste furieux, il se relève et remonte son pantalon.

- Putain, je t'ai dit d'accrocher des rideaux à cette fenêtre.

Liam nous observe depuis le bâtiment d'en face. Je ne me sens pas plus gênée que ça, si ça lui plait de se rincer les yeux, c'est son problème. Je prends tout de même le pull de Nate pour me couvrir.

Alors que la situation me fait rire, Nate est dans une colère noire.

- Ne le prend pas comme ça, on s'en fiche
- Tu rigoles ou bien ? Tu sais qu'il aurait pu nous filmer ou je ne sais quoi ?
- Et alors ? Tu es mon mec, je m'en tape.
- Moi pas Divy ! Combien de fois dois-je te le dire que ma vie privée doit rester privée.
- Je sais Nate. Maintenant c'est fait, on ne peut revenir en arrière. Et il n'avait pas de téléphone dans ses mains.
- Mouais.
- Promit, demain je passe chercher des rideaux, sans faute !
- On ira chez moi dorénavant.
- Heuuu c'est mon appart, je ne vais pas le déserter, j'accrocherai des rideaux.
- On est bien chez moi...
- Oui, on est très bien chez toi Nate, mais j'aime aussi mon appart et j'y suis très bien également.

Pendant une fraction de seconde, en le regardant, j'ai pensé qu'il allait me proposer de vivre avec lui. C'est beaucoup trop tôt... Heureusement que ce n'était qu'une impression.

Plongée dans son regard Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz