Menace et protection 🌶️

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Deux jours plus tard l'inauguration de l'hôpital a lieu.
Tu veux jouer à l'espion Nathanaël, on va jouer.
J'habille un short cycliste noire, un crop-top très ample noir, une casquette noire et des Nike Air Jordan 1. Apparemment la couleur préférée de Monsieur est le noir. Je n'ai clairement rien à faire de ma journée, autant me divertir un peu...

Il y a une centaine de personne devant le nouvel hôpital. L'inauguration va bientôt commencer. Je reste à l'écart de la foule, adossée au tronc d'un arbre. Après le discourt du directeur de l'hôpital, Monsieur Romano est invité à le rejoindre sur l'estrade. Il est canon dans son costume sur mesure. Très douer pour parler en public, Nate s'applique à expliquer l'importance des unités d'urgences d'un hôpital. Je me saisis de mon nouveau briquet Cartier, puis avec la patine or et les reflets du soleil, je m'amuse à éblouir mon homme mystérieux dans les yeux. Une fois, puis deux, et au bout de la troisième fois, il me repère. Un bref instant, Nate interrompt son discours, me gratifiant d'un beau sourire, puis il reprend la parole. Rien que le fait qu'il m'ait vu, et m'ait souri ainsi, je me sens comme une gamine qui voit son crush, les papillons dans le ventre mêlé à de l'excitation. Une fois le ruban coupé, je le vois me chercher du regard. Au moment où Nate me voit, je m'allume une cigarette et pars tranquillement en direction du parking, comme il l'a fait lorsque je l'ai vu à la piscine. Mission accomplie, un Frappuccino Mocha m'attend au centre-ville.

Sur le parking, je constate que ma Tesla a été vandalisée. Des insultes taguées sur mon pare-brise me font me demander si je ne suis pas réellement la cible de quelqu'un, je me rappelle des paroles de mon père après avoir examiné ma voiture lorsque j'étais tombée en panne. Si j'appelle mon père maintenant, il va flipper et me séquestrer. Les filles sont au travail et après ce week-end, ce ne serait pas juste de les inquiéter. Tom ? Plus aucune nouvelle depuis dimanche matin.
Je prends mon téléphone et compose le numéro de Nate.

• Vous vous cachez Mlle Prestone ?
• Écoute Nate j'ai un problème
• Je t'écoute Divy
• J'étais venue dans le but de t'embêter un peu et m'amuser bêtement. Mais au retour sur le parking, je constate que ma voiture a été vandalisé.
• Bouges pas mes hommes arrivent.

Deux hommes arrivent instantanément sur le parking, suivi de Nate. Il s'approche de moi et me prend par surprise en m'étreignant. Je ne suis pas habituée à tant de familiarité, cependant ce geste ne me gêne pas venant de sa part.

• Divy, tu vas bien ? Que s'est-t-il passé ?
• Excuse-moi de te déranger avec ça. Tu penses que ça a un lien avec les photos ?
• Tu ne me dérange pas, tu as bien fait de m'appeler. Je ne sais pas s'il y a un lien, mais je vais gérer cela, ne t'inquiète pas.
John ramène Divy chez moi. Ivan, vérifie ce qui s'est passé !
• Non, je rentre chez moi Nate... Et je dois appeler la police.
• Ils seront informés. Cependant, pour ta sécurité, je préfère que tu ailles chez moi. Est-ce que quelqu'un savait que tu venais ici ?
• Non, je n'en ai même pas parlé aux filles.
• Très bien, alors va chez moi. Ivan se charge d'aviser la police, puis on inspectera ton appartement avant que tu ne rentres chez toi.
• Et les filles ?
• Elles sont chez vous en ce moment ?
• Non, au travail jusqu'à ce soir.
• D'ici là, tout sera rentré dans l'ordre. John restera avec toi jusqu'à ce que tu puisses rentrer.
• Et toi Nate ?
• Je t'appellerai plus tard, j'ai une journée chargée.

Bon bas, mes plans ont finalement changé.

• (John) Madame, veuillez me suivre s'il vous plaît.

Je pensais arriver devant un grand bâtiment, l'imaginant vivre dans un Penthouse en plein centre-ville. Belle erreur et quelle surprise, ce quartier je le connais très bien, et cette maison encore plus. J'ai passé des mois à travailler sur sa conception. C'était mon premier projet de maison totalement autonome, isolée dans une lisière de forêt sur les haut de Seattle. D'un bloc, et entièrement de plein pied, 250m2, 4 chambres, cuisine sur niveau. Il y a un jardin exceptionnel. Je ne connaissais pas l'acheteur de cette maison, uniquement le promoteur. Nathanaël Romano vit dans une maison que j'ai conçue.

Alors Nathanaël, voyons voir, qu'as-tu fais de ce petit bijou.
Son homme de main m'escorte jusqu'à l'entrée. Il me demande d'attendre à l'extérieur une minute. Après êtres aller chercher quelque à l'intérieur, il ressort et me demande de m'y installer.

Je suis seule dans la maison de Nate. Ce bois je l'ai choisi, ce sol je l'ai foulé des dizaines de fois, mais ce n'est plus la même maison. Il se l'ait approprié et quel plaisir de voir que quelqu'un y vit. C'est une maison habitée, il y a une âme.
Souvent, chez les personnes de la haute société, leur demeure est si bien entretenue par des domestiques qu'on se croirait dans un musée. Ici, ce n'est pas le cas, cette maison est la sienne. C'est comme si j'apprends à le connaitre à travers son lieu de vie.

A l'entrée des baskets de courses jonchent au sol. Sportif, rien d'étonnant vu son corps. Une grande table ronde en marbre noir embellit la salle à manger. Une serviette et un t-shirt de sport sont posés sur le dossier d'une chaise. Il a surement fait un jogging ce matin. Une gourde d'eau traine sur le plan de travail qui est assorti à la grande table à manger. Une petite tasse de café avec un fond de marre noire est posée dans l'évier. Laisse-moi deviner, café noir, sans rire, pas très surprenant. Le salon est dans les tons gris foncé, noir et des touches de vert canard. Un grand écran surplomb le mur. Il y a un énorme canapé, à voir, il doit être plus confortable que mon propre lit. Maladroite comme je suis, je me vois déjà renverser mon verre de vin sur son tapis persan. Étonnement, il y a beaucoup de noir, mais l'espace est tout de même lumineux. Des magazines sur la finance jonchent sur sa table basse en verre.

Que mange un milliardaire célibataire ? J'ouvre son frigo. Grande quantité de bouteille d'eau en verre. Beaucoup de légumes, de blanc de poulet, des œufs, lait d'amande. En tout cas, il a l'air de cuisiner et non pas de passer sa vie dans des restaurants gastronomiques.

Toute la maison est remplie de photo en noir et blanc. Énormément de photos de ses parents, de lui plus jeune avec d'autres garçons, puis plus âgés toujours avec les mêmes personnes. Nate lors de sa remise de diplôme. Des tirages de paysages du monde entier. C'est somptueux, plus on avance dans la maison, plus j'en découvre, comme l'histoire d'une vie. Je suis si heureuse qu'il ait pu s'approprier ces lieux de la sorte, car ce projet m'a demandé beaucoup d'énergie, j'y ai mis tout mon cœur.

Voyant voir les chambres. Je sais qu'elle en contient quatre. La chambre d'amis à une décoration minimaliste et épurée. La deuxième chambre est transformée en bureau, entièrement en bois, grande bibliothèque avec de beaux ouvrages, bureau rempli d'une pile de dossiers et un ordinateur portable. La troisième chambre est quant à elle transformée en salle de sport. La chambre principale se trouve de l'autre côté. Voyant voir où dort Monsieur Romano. Je suis surexcitée, je vais découvrir sa tanière...

Evidemment, comment n'y ai-je pas penser plutôt, sa chambre est fermée à clef. Salaud ! Tu t'incrustes chez moi, mais tu demandes à ton homme de main de fermer ta chambre. Que vais-je bien pouvoir faire en attendant de pouvoir rentrer chez moi ? Je sens que la journée va être longue.

J'ouvre la porte d'entrée.

• John, vous êtes là ?
• Avez-vous besoin de moi, Madame ?
Il est positionné debout, statique, devant la porte. Le pauvre.
• Voudriez-vous venir me tenir compagnie, je ne suis pas chez moi et je m'ennuie.
• Je ne peux rentrer, je suis responsable de votre sécurité.
• Allez John, votre patron n'est pas là. C'est juste afin de discuter avec quelqu'un, je n'ai rien à faire dans cette immense maison.
• Je ne peux pas Madame.
• Très bien, je vais regarder la télévision dans ce cas. Vous savez où je peux trouver des chips ?
• Non, Madame.

Je referme la porte. Quel débutant celui-là. Et c'est lui qui est censé assuré ma sécurité ? J'ai pu lui subtiliser la clef de la chambre de Nate sans qu'il s'en aperçoive. J'ai hâte de découvrir ce qui se cache à l'intérieur.

Oh, je ne m'attendais pas à cela. La chambre est d'un blanc immaculé, c'est incroyable. La seule touche de couleur est un tableau démesuré, remplit de couleur, de lignes superposées et il est accroché au plafond, au-dessus du lit. L'odeur de son parfum imprègne chaque centimètre carré de cette pièce.
Dressing impeccable, tout est aligné comme dans les magazines. Bel assortiment de costume, principalement noir, chemise noire, t-shirt, tout est très sombre dans cette pièce. Jolie collection de montre, je pense qu'une seule vaut le prix de mon appartement. Que cache-t-il dans sa chambre, pourquoi demander de la fermer à clef ?
Tiroirs classique, chaussette, caleçon, cravate, préservatifs, mmmmh quelques objets intéressants, Monsieur serait coquin. Voyant voir dans sa table de chevet.

• Nathanaël, tu es là mon trésor ?

Mince, que dois-je faire ?
Je sors discrètement de la chambre et me dirige vers l'entrée. Je tombe nez à nez avec Marie. Son expression de stupéfaction me rend mal à l'aise.

• Divy, je suis surprise de vous voir ici, heureuse, mais très surprise.
• Bonjour, Marie, comment allez-vous ?
• Ma chérie, maintenant que je vous vois, je ne peux que bien aller. J'aurai besoin de parler à Nathanaël, mais il ne me répond pas. Est-il présent ?
• Non, malheureusement pas.
• Bon

Je vois qu'elle a envie de me questionner, et je n'arrive pas à prendre les devant pour lui parler. Je ne m'attendais pas à tomber sur la mère du gars qui me fait craquer. Et dans sa maison en plus...

• Divy, tout se passe bien entre vous deux ?
• Je ne sais que répondre à cela Marie. Je crains que vous ne vous mépreniez. Nous ne sommes pas ensemble, si telle est votre question.

Elle se met à rire, tout en se dirigeant vers la porte de sortie.

• Divy, personne ne vient jamais chez Nathanaël. Personne. Alors vous pouvez prétendre ce que vous voulez, moi j'interprète les choses différemment. J'espère vous revoir bientôt chérie. Je dois vous laisser, je suis attendue, dites à Nathanaël de me rappeler s'il vous plaît.

Elle me fait un clin d'œil et se remet à rire. Le son est si mélodieux et communicatif. J'allais refermer la porte lorsque j'entends la voix de Nate :

• Mère, que fais-tu ici ?
• Je t'appellerai plus tard mon trésor.

Elle continue à rire aux éclats tout en repartant

• Qu'as-tu dit à ma mère pour la mettre dans cet état ?
• Qu'elle se méprend et que nous ne sommes pas en couple.

• John, prenez votre journée.

Nate rentre chez lui et a le même regard inquisiteur que moi lorsque Tom était venu dans ma chambre. Il fait trois pas et tourne la tête à droite pour y voir la porte de sa chambre grande ouverte. Son regard s'assombrit instantanément. Il met les mains dans ses poches et s'approche dangereusement de moi.

• Comment ?

Avec un sourire fier :
• J'ai subtilisé la clef à John. Joli tableau !

Je fais semblent d'être à l'aise, sa colère m'excite. Je me dirige vers la cuisine, y prend une babane dans un panier, enlève la peau et la jette dans la poubelle, me comportant comme si j'étais chez moi, puis je vais dans le salon et je me jette sur le canapé. Nate toujours debout me regarde faire.

• Vous rentrez tôt Monsieur Romano, comme cela se fait-il ? Puis-je rentrer chez moi ?
• Pas pour le moment. J'ai pris ma journée. Je vais me mettre à l'aise, je reviens.

Il claque la porte de sa chambre. J'entends le bruit de la douche, j'aimerais bien le rejoindre. Je ne me suis toujours pas remise de mon rêve. Mais cette fois ce n'est pas un rêve, je suis seule avec lui, dans sa maison et je veux que les choses avancent.
Au bout de 10 minutes, il sort de la chambre, je peux sentir la fragrance de son gel douche jusqu'au salon.

OH MON DIEU ! Si ça ce n'est pas de la provocation... Il revient tors nu, avec un short de sport noir, et d'après ce que je peux apercevoir, il ne porte pas de caleçon. Il passe sa main dans ses cheveux mouillé et va se servir à boire. Je bave. Son dos est encore mouillé, j'ai envie de lécher chacune des gouttes présentes sur son corps d'Apollon. A quoi joue-t-il ? Pourquoi se pavane-t-il ainsi devant moi ?
Il se jette sur le canapé, pose ses pieds contre la table basse et pianote sur son iPhone. Magnifique spectacle, je suis excitée à souhait. J'essaie de maîtriser mes pulsions et reporter mon attention sur un de ses magazines sur la finance, comme si cela m'intéressait. Nate se met à genou et s'approche de moi tel un prédateur, je n'arrive plus à respirer. Au moment où je crois qu'il va me toucher, il saisit la télécommande qui se trouve sur la commode derrière moi. Je déglutis, il joue avec moi, et il y prend un vilain plaisir. Il devrait me connaître à présent, s'il veut jouer, c'est avec enthousiasme que j'en rentre dans la partie.

• Tu sais que tu aurais pu me demander de te l'attraper ?
• Quoi donc ?

Je rêve ou sa réponse est suggestive ?

• Tout ce que tu veux.

Il relève le regard de son écran de téléphone, me regarde et allume la télévision pour y mettre de la musique.

• Tu as faim Divy ?
• Oui, mon appétit s'est ouvert.
• Je nous prépare des nouilles sautées aux légumes et au poulet ? Sauce au choix...
• Du moment que tu les sautes... ça me va.

Il me fixe alors que je fais semblant d'envoyer un message.

Je me retourne et le regarde s'affairer en cuisine. Le mouvement de ses biceps, la manière dont il passe les doigts dans ses cheveux, et les regards furtifs qu'il me lance, si je continue à l'observer comme ça, je pense que je vais tomber amoureuse. Mon verre d'eau me glisse des mains et je me retrouve complètement trempée.

• Tu es vraiment la personne la plus maladroite que j'ai rencontré.
• Que veux-tu, il y a des situations qui sont plus propices que d'autre à ma maladresse.
• Je vais te chercher un de mes t-shirt.
• Non c'est bon, je sais où les trouver.
Je lui fais un clin d'œil.

Dans sa chambre, je me dirige directement dans le dressing. Je déniche une chemise blanche, tissu fin. Je me déshabille entièrement, en gardant uniquement mon string noir qui est sec (pour le moment). Je relève mes cheveux en un chignon grossièrement fait.
Vêtue de sa chemise blanche et rien d'autre que mon string, je ressorts fièrement de sa chambre. Mes tétons pointent à travers le tissus fin et c'est exactement ce que je cherche à mettre en valeur.

En me voyant arriver, il ouvre la bouche, déglutit et pose son couteau.
• On peut passer à table.
• C'est divin, merci pour le repas. Ta maison est très belle.
• Évidemment, lorsqu'on connait l'architecte.
• J'aime beaucoup la manière dont tu t'es approprié ces lieux. Comment as-tu su que j'étais l'architecte ?
• Lors de la visite, je me suis renseigné sur Google. Lorsque je t'ai vue à la soirée chez Simone, je t'ai directement reconnue. Tu es très talentueuse.
• Je suis talentueuse dans bien des domaines...

Ses yeux scrutent mon visage, descendent vers mon décolleté, mais il ne trouve rien à redire.

• Tu veux m'expliquer pourquoi tu m'as suivi à de nombreuse reprise ?
• J'ai pensé que tu étais en danger.
• Pourquoi te soucies-tu de moi Nate ?
• Je ne sais pas, c'est comme ça...
• C'est comme ça... ? Tu es sérieux ?
• Très sérieux.
• Quand pourrais-je rentrer chez moi ?
• Très bientôt, promis.

Suite à ma question, je sens de la tension dans l'air. Il faut que je prenne les choses en mains avant que la soirée ne se transforme en un désastre.

• Très bien Nate, puisque je suis coincée ici, profitons-en pour faire connaissance. Je veux tout savoir de toi Nathanaël Romano. L'homme mystérieux qui me suit depuis plusieurs semaines. Arrêtons les questions réponse et raconte-moi quelque chose sur ta vie.

Il a un vrai talent pour la cuisine, je me régale. Après le repas, je m'installe sur son canapé, alors que Nate va nous chercher une bouteille de vin et deux verres. A son retour, je vois ses yeux se balader sur mon corps, va-t-il tenter une approche ?

On passe d'un sujet à l'autre, la conversation est animée et je découvre un homme très cultivé et empathique. Son masque tombe petit à petit et il a de la conversation. Une bouteille, puis une deuxième, tout est fluide entre nous, tout semble être une évidence. Il rigole, et son regard change. A l'entendre, il est totalement dans l'autocontrôle. Cela doit être pesant de vouloir toujours tout contrôler au point de ne pas pouvoir relâcher la pression. Plus le temps passe, plus je le sens à l'aise, comme s'il me fait confiance. J'aimerai encore tellement en apprendre sur lui. J'ai envie de tout connaître, car non seulement il est beau comme un dieu, mais il est aussi cultivé et intéressant. Ce soir, son visage rayonne. Il me parle de son entreprise, ses sacrifices, ses parents. Pour la première fois, je me confie à une personne concernant mes rapports compliqués avec ma mère. C'est venu si spontanément.

Minuit ! En réalisant l'heure, je suis prise de panique. Je n'ai même pas averti les filles, elles doivent être morte d'inquiétude.

• Nate, je n'ai pas vu le temps passer. Je n'ai même pas averti mes amies du problème.
• Ne t'en fait pas. Elles savent que tu es ici. Et... tu peux rentrer si tu le veux, ton appartement est en sécurité.
• Oh, ok, merci beaucoup. Ça ne doit pas être quelque chose de très grave tu sais. Quelqu'un voulait probablement me faire une blague.
• Probablement.
• J'ai passé une super journée Nate.

Je regrette d'avoir vu l'heure et je regrette d'avoir mis involontairement fin à notre soirée. Vu l'homme, il est bien trop respectueux pour me forcer à rester.

(Nate dit moi de rester, dis-moi de rester ! Je le supplie intérieurement.)

• Divy, il se fait tard et j'ai bu, je ne peux te ramener. John à fini son service il y a des heures. Si tu souhaites rester, la chambre d'ami est libre, autrement je peux te commander un Uber.

(C'est exactement ce que je voulais entendre.)

- Je suis fatiguée, je veux bien squatter ta chambre d'ami. Je rentrerai tôt demain matin pour ne pas t'importuner.
- Tu ne m'importune pas Divy, reste tant que tu le souhaites.
- Très peu de personne viennent chez toi, c'est juste ?
- Tu seras la première à dormir dans cette pièce.
- C'est un honneur Monsieur Romano.

(Maintenant prend moi et baise-moi sur cette table en marbre ! Pitiééééééé ! Tu ne vois pas que j'use de mon charme toute la soirée ?)

- Tu veux te changer avant d'aller dormir ?
- Non, je me sens très à l'aise ainsi, merci.

Il m'accompagne à ma chambre et me souhaite une bonne nuit. Son regard se pose sur ma bouche, puis il recule.
Que faut-il que je fasse de plus pour qu'il percute que j'ai littéralement envie de plus. Je me dandine toute la soirée à moitié nue devant lui et rien !

Couchée sur le lit, je vois les les minutes, puis les heures défiler, impossible à fermer l'œil. Je sors de la chambre et me fait un thé dans la cuisine. Tant qu'à faire, autant profiter de son écran plat. Je me mets à l'aise sur son canapé et lance une série sur Netflix. Etant de nature très communicative, je ne peux m'empêcher de rire à haute voix.

- Je peux me joindre à toi ?
- Je suis désolée, je t'ai réveillé ? Fais comme chez toi (clin d'œil)
- Se faire réveiller par les rires d'un ange, il y a pire comme situation.

Quelle beau message...

Spontanément, il s'allonge derrière moi en cuillère. Je suis surprise par son audace, vu qu'il n'a rien tenté de la soirée, et cela malgré les signaux lumineux que le lui ai envoyé.
Je le surprends à sentir mes cheveux, puis les mettre sur le côté, c'est d'une douceur, son souffle chaud sur ma nuque me fait des frissons. Il est si grand et fort, je ne me suis jamais aussi bien sentie de toute ma vie. J'en profite pour arquer mon dos et coller mes fesses contre lui, plus explicite que ça, je ne peux pas.
Nate pose sa main sur ma cuisse et commence à remonter de plus en plus haut. J'ai les hanches marquées, et je sais que c'est un atout qu'aiment les hommes. Du dos de sa main il continue à me caresser. J'ai tellement envie de lui, il m'obsède depuis le premier jour où je l'ai vu, un fantasme qui se réalise.

- Cette chemise te va bien mieux qu'à moi

Il m'embrasse dans le cou, alors que mon corps entier se relâche. Je saisis sa main et la pose entre mes jambes. Je suis tellement mouillée, je veux qu'il me touche, j'ai besoin de le sentir plus proche, je veux tout et maintenant. De sa main experte, il soulève le tissu de mon string et écarte mes grandes lèvres. Il pose délicatement un doigt sur mon clitoris. Rien que ce léger contact me fait perdre la tête. Il sait ce qu'il fait, c'est exquis.

Sur la table basse mon téléphone portable se met à vibrer.

« Appel Tom ... ... ... ... »
« Appel Tom ... ... ... »

Non putain, pas maintenant, NOOOOOOON !!!
Je sens la tête de Nate se redresser et regarder mon téléphone.

- Tu veux peut-être répondre ?
- Non. C'est tard, ce n'est pas le moment.

Il retire sa main et reste immobile quelque seconde. Mon estomac se noue.

- Divy, est ce que tu es en couple ?
- Ecoute Nate, c'est une longue histoire. Non pas vraiment. C'est compliqué et je n'ai pas eu l'occasion de régler cela.
- Oui ou non ?
- Je ne sais pas.

Il se redresse et met de la distance entre nous.

- Désolé, je ne te pensais pas comme ça.
- Pardon ? Qu'est-ce que tu sous-entends ?
- Rien de plus que l'évidence. D'après ce que j'ai pu voir, tu es une femme accomplie. Je suis surpris que tu te comportes comme une adolescente. Si tu es avec une personne respecte-là et si tu ne désires pas être avec cette personne, quitte là, également par respect.

Il fait une pause, prenant mon silence pour une réponse. Puis il enchaine ;

- Tu sais, je ne joue pas à cela. J'ai une vie avec d'énorme responsabilité, je ne peux me permettre de perdre mon temps avec des gamineries. Je ne ferais jamais parti d'un trio, je me respect bien trop pour cela.

Je suis sans voix. Il a entièrement raison. J'aurai dû insister pour joindre Tom et cesser cette relation qui n'allait de toute manière nous mener nulle part. Pourtant, je suis là, à moitié nu, dans la maison d'un autre homme. Je me sens comme une merde et en plus, je viens probablement de passer à côté du meilleur coup de ma vie.

Sans dire un mot, je me lève, prends mon téléphone et pars dans la chambre d'ami. J'ai honte, je me sens très mal. Je reste allongée un moment, le regard dans le vide, des larmes chaudes ruisselant sur mes joues.
Au bout d'un moment, je prends mes affaires, remets mes vêtements, et sorts de la chambre. La télévision et les lumières sont éteintes.

J'ai quitté sa maison à 4h du matin. Ce fut le plus grand regret de toute ma vie.

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NATHANAEL

Je l'ai vu avec ce gars à plusieurs reprises, mais de là à ce qu'ils soient ensemble, je ne le pensais pas. C'est totalement absurde, j'aurais dû m'en douter, mais surtout, j'aurais dû lui briser le bras au Lézard, le soir ou il l'agrippait contre son gré.
Elle me fait complétement perdre la tête et cela m'agace d'autant plus car j'ai pour habitude de me protéger de tout sentiment. Je ne peux me sortir ses courbes de la tête. Son odeur, sa spontanéité et son audace. Elle est tellement sexy. J'ai instantanément baissé les armes en la voyant arriver habiller de ma chemise en début de soirée. C'est elle !
Je fume sur la terrasse lorsque je la vois sortir de la chambre. Elle passe le seuil de la porte et je ne fais rien pour la retenir.

Plongée dans son regard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant