20

129 8 0
                                    

╔═════════ ⋆★⋆ ═════════╗

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

╔═════════ ⋆★⋆ ═════════╗

Charles refusait d'y croire. Sous ses yeux verts, et les quelques rayons de soleil du printemps Monégasque, sa petite-amie se baladait accrochée au bras de la Française. Lui marchait à côté du pilote Canadien, qui ne semblait pas réaliser la situation non plus. Les deux hommes ne s'étaient jamais vraiment appréciés, ils ne se détestaient pas, mais passer du temps ensemble demandait beaucoup trop d'efforts à son goût. La veille avait été suffisante pour lui, ils s'étaient amusés le temps d'une soirée, ils n'avaient aucun besoin de sortir à nouveau tous les quatre. Pourtant, Charlotte en avait décidé autrement, c'était la première fois de la brune à Monaco, pourquoi ne pas lui présenter la ville ? Charles se demandait sincèrement si en ce lundi après-midi, il n'aurait pas eu mieux à faire que de se balader dans la principauté. Lance et lui portaient une casquette et des lunettes, laissant comprendre aux quelques fans insistants que ce n'était peut-être pas le bon moment pour réclamer une photo. Il n'était pas de bonne humeur. Sa gueule de bois n'aidant en rien à sa patience. Encore moins lorsque Charlotte riait autant aux côtés de la jolie brune. Il en devenait presque frustré. Il ne la connaissait pas, toutefois il l'avait déjà trop aidé à son goût. Charles ne voulait plus se rapprocher d'elle, son esprit embrumé de la veille avait trop parlé à sa place. Ses yeux verts n'avaient pas pu quitter Raphaëlle, encore moins aujourd'hui. En restant à Monaco pour ce début de semaine, il n'imaginait pas passer encore plus de temps avec elle. Il l'imaginait encore moins rire aux côtés de sa petite-amie. Charlotte avait tout de suite apprécié la Française, sûrement parce qu'elle lui rappelait ses amies. Raphaëlle n'avait pas cherché à comprendre plus que le nécessaire, la Monégasque l'avait accueillie comme si elles s'étaient toujours connues. Charles ressentait la même chose, cette femme savait se comporter comme si elle avait habité ici toute sa vie. En l'entendant rire à nouveau avec sa petite-amie, il venait de laisser échapper un soupir. Les yeux noisette du Canadien s'étaient posés sur lui à son tour. 

"—  Cela ne me fait pas plaisir non plus." Lance avait coupé le silence gênant qui planait entre les deux pilotes. "Je n'aime pas particulièrement passer du temps avec toi, et je ne comprends pas pourquoi Raphaëlle se comporte ainsi. Je ne pensais pas qu'elle serait aussi proche de ta copine." Il soupirait à nouveau, alors que Charles s'apercevait qu'ils n'étaient peut-être pas si différents. 

"— N'essaye pas de faire ami-ami avec moi. Ce n'est pas parce que nos copines sont proches que nous devons faire pareil." Puis Lance s'était arrêté. Charles était prêt à avancer, le second pilote n'étant pas du même avis. "Oh..." Le pilote de la Scuderia avait senti une sensation de soulagement, peut-être qu'il ne voulait pas que Raphaëlle fasse le pas de trop dans ce monde si fermé. Sans comprendre pourquoi, il se disait que c'était sûrement mieux ainsi.  

"— Ce n'est pas ma copine. Mais, je suis ravi pour elle qu'elle soit proche de Charlotte." Il avait repris la marche, ne voulant pas perdre de vue les deux jeunes femmes. Le rire du Monégasque l'avait un peu plus enfoncé. "Garde ça pour toi, d'accord..." Lance hésitait à se confier, il ne savait pas vraiment à qui en parler. Esteban ne comprendrait sûrement pas. "Je lui ai caché que j'étais pilote. Elle vient juste de découvrir tout ça. Maintenant, je me sens mal car j'ai peur de ne plus avoir la même relation avec elle..." Leurs regards s'étaient croisés. 

"— Je ne pense pas que Raphaëlle soit ainsi. Je ne la connais pas aussi bien que toi, mais tu l'as aidé à avoir une bonne opportunité alors c'est le principal.. Non?" Charles se voulait rassurant mais c'était probablement l'inverse. Le Canadien l'avait regardé, lui et son assurance débordante, puis il s'était dit qu'il ne serait sûrement jamais aussi bon que le pilote de la Scuderia. 

"— Si tu le dis." Le silence était gênant, toujours moins qu'entendre les filles rire à nouveau. Mais quand même, le Canadien voulait disparaître. "Si elles deviennent amies, on va devoir se supporter ?"

"— Ne compte pas sur moi. Charlotte change d'amie tous les mois. Je ne comprends pas pourquoi." Il comprenait en réalité, il avait failli embrasser l'ancienne meilleure amie de sa compagne et se disait qu'il était un réel obstacle pour la vie sociale de sa petite-amie. Charles était sûrement le problème à lui tout seul. 

C'est ce qu'il s'était répété en gardant ses yeux sur la Française. Elle était devenue comme un aimant pour ses prunelles vertes. Il se sentait attiré par elle comme un papillon se faisant appeler par la lumière, il finirait sûrement aussi par se brûler les ailes s'il continuait. Rien ne l'empêchait cependant, pas même le lourd regard de Lance, ou les œillades avec Charlotte. Il finirait par se brûler de lui-même. Seul, et sans compagnie. Personne n'en avait parlé, Raphaëlle n'avait même pas remarqué. Lance avait essayé de se rassurer, mais depuis que leur ballade était terminée, il n'avait pas osé reparler à la Française. De l'extérieur, il se disait que n'importe qui aurait pu croire qu'elle était la meilleure amie de Charlotte, et que lui était juste là pour l'empêcher de tenir la chandelle aux deux Monégasques. La réalité était que la jolie brune s'entendait avec n'importe qui. Elle aimait tellement bavarder que le Canadien était persuadé qu'elle parlerait à un rocher s'il le fallait. Lui qui se sentait si proche d'elle, se demandait si elle n'aurait pas été capable de faire croire cela à n'importe qui. Puis les yeux hazels de cette si belle femme s'étaient posés sur lui, c'était à cet instant précis qu'il avait compris qu'il n'inventait rien. Ils s'étaient tous les quatre installés sur le bateau du Monégasque. Charlotte l'avait supplié d'y faire un tour, et en voyant les fans commencer à s'attrouper autour d'eux, ils avaient tous pensé que ce serait toujours plus prudent que de continuer à pied. Charles avait sorti une bouteille d'alcool, ce n'était sûrement pas raisonnable, mais que pouvaient-ils faire d'autres ? Le soleil était encore bien haut dans le ciel. Les deux hommes avaient enfilé leurs shorts de bain, Charlotte son maillot et Raphaëlle avait préféré simplement les observer. Même si sa nouvelle amie avait vaguement insisté pour l'accompagner dans l'eau, elle s'était vite arrêtée en voyant la jeune femme aussi frileuse. Elle ne venait pas d'ici, et était encore moins habituée à se baigner si tôt dans l'année. Elle voulait encore moins tomber malade alors qu'elle se mettait enfin à travailler. 

"— Tu es sûre que tu ne veux pas te baigner ?" La brune venait de secouer négativement la tête, reluquant le Canadien qui s'approchait d'elle. Il l'avait remarqué, et c'était tout ce qu'elle espérait. "Je peux rester avec toi si tu veux." Elle avait refait le même mouvement de tête, enroulant cette fois ses bras autour de la nuque de son bel Apollon. Cela avait du bon finalement. Elle en aurait presque oublié les flashs des appareils photos de plus tôt dans la journée. 

"— Je préfère te voir t'amuser. Je ne veux pas tomber malade." Elle l'avait observé, glissant la main sur sa joue, la caressant lentement. "Tu me promets de ne pas t'enrhumer ?" Il avait rit. Hochant la tête, avant d'embrasser son front. Sans sentir la paire d'yeux verts dans son dos. 

Charlotte avait crié à Lance de sauter. De la rejoindre tant qu'il en avait encore la motivation. Qu'il serait une poule mouillée s'il ne le faisait pas. Alors que le seul moyen de se mouiller serait de sauter dans cette douce Méditerranée. Mais, c'était quand même ce qui avait été assez pour le convaincre de s'éloigner de la Française, lui souriant une dernière fois avant de sauter dans l'eau encore un peu fraîche du sud de la France. La baie de Monaco était visible d'où ils étaient. Le soleil frappait sur le bateau, le vent doux rafraîchissait l'air et rappelait au petit groupe qu'ils étaient toujours au printemps. Ce mois de Mai était encore frais. Le temps était nuageux, même si les rayons de soleil restaient agréables. Elle avait rit en entendant le cri de Lance, l'eau devait être particulièrement glacée. Raphaëlle voyait le soleil se refléter dans l'océan, puis sur la peau du Canadien lorsque sa tête avait remonté à la surface. Charlotte semblait en avoir l'habitude. Raphaëlle avait attrapé son téléphone, les prenant en photo. Voulant se souvenir de ce moment-là, car rien le la laissait croire que cela continuerait. Peut-être que rien ne durerait. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle n'avait sûrement pas autant ri qu'en cet instant depuis un long moment. Charles adorait ça. Il aimait la manière dont elle semblait si heureuse, il adorait sa facilité d'adaptation, mais il se haïssait de ne voir rien d'autre qu'elle. Elle était tout ce qu'il voyait, alors que sa petite-amie l'appelait pour la rejoindre dans l'eau. Il lui avait simplement dit d'attendre un peu. C'était là que Raphaëlle l'avait enfin regardé. Elle lui avait souri. 

"— Tu te dégonfles Leclerc ?" Elle avait ri, laissant les deux autres dans l'eau acclamer le Monégasque, lui n'avait rien dit. Son sourire suffisant agaçait la Française. "Alors tu ne les rejoins pas ?" Elle lui avait demandé, elle ne savait pas trop sur quel pied danser. Avec lui, elle se sentait toujours idiote. L'opposé de sa petite-amie visiblement. Charlotte avait pris soin d'elle toute la matinée. 

"— Je préfère attendre un peu." Il avait dit ça en partant, Raphaëlle en aurait été quasiment vexée s'il n'avait pas pris l'habitude de le voir si loin d'elle. Ils n'étaient pas amis, elle ne voulait pas l'être, pourtant, même ainsi, elle avait l'impression d'être un problème. Il était rentré dans la partie couverte de son bateau, et elle l'avait suivi. "Tu me suis pour me menacer d'aller me baigner ?"

"— Non. Je voulais te demander un verre d'eau." Charles en aurait presque été déçu, mais il avait attrapé une petite bouteille d'eau en plastique avant de la lancer vers la jeune femme. "Tu veux me tuer ?" Elle avait ri, ouvrant directement la bouteille.  Heureusement qu'elle l'avait attrapé.

"— Je n'oserai pas." Le sourire amusé du pilote l'avait encore plus agacé. Ses yeux rieurs qui semblaient se moquer d'elle étaient encore plus dérangeants. "Lance serait trop triste." Puis il avait encore ri, faisant froncer les sourcils de la Française. Il avait fait semblant de ne pas comprendre le problème. "Vous ne sortez pas ensemble ?" Sans que la jeune femme le sache, il  venait d'utiliser ce que lui avait confié Lance plus tôt dans la journée. 

"— Pas du tout. Je ne veux pas sortir avec le fils de mon patron. Déjà que son père a compris que nous étions proches, je veux prouver ma place avant de faire quoi que ce soit." Son ton était froid, il comprenait vite qu'elle préférait rester professionnelle. Elle le surprenait encore. Cette femme était toujours l'opposé de ce à quoi il s'attendait, ce qu'il trouvait terriblement charmant. Elle voulait faire de son mieux, comme lui avait voulu faire de nombreuse fois. Le message ne passait pourtant pas. Il l'avait compris quand elle lui avait demandé : "Pourquoi cela t'intéresse ? Tu devrais aller avec Charlotte. Elle avait l'air de t'attendre." Il avait acquiescé. 

"— J'étais persuadé que vous sortiez ensemble, sinon il ne t'aurait pas donné ce boulot." Charles venait de briser quelque chose en elle sans le savoir. Alors qu'il n'était pas mieux que Lance, il était même pire parce qu'il se cachait. "Charlotte t'apprécie vraiment beaucoup. Je ne l'avais pas vu sourire comme ça depuis longtemps." Mais Raphaëlle était déjà prête à partir, elle n'avait rien dit, allant s'asseoir à l'extérieur. Laissant Charles déçu de lui-même d'avoir cru qu'il serait capable de tenir la conversation avec elle. 

Charles espérait se rapprocher d'elle. Peut-être qu'il ne devrait pas s'imaginer ça, encore moins quand il entendait sa petite-amie l'appeler depuis l'océan. Il n'avait pas le droit de vouloir se rapprocher de cette jolie brune alors qu'elle ne voyait que Lance. Raphaëlle n'avait même pas l'air de l'apprécier, peut-être que c'était ça qui l'intéressait. Elle le trouvait glaçant, désagréable. Peut-être même parfois mesquin. Elle ne savait même pas si être sur son bateau aujourd'hui était quelque chose qu'elle lui redevrait à l'avenir. Sans savoir qu'elle était déjà redevable de plusieurs services envers lui. Le Monégasque n'y pensait déjà plus, il espérait simplement voir la relation entre lui et la Française évoluer plus positivement. Il ne s'imaginait pas être aussi proche que ce qu'elle était de Carlos ou Manon, mais qu'avait-il fait pour subir un traitement si différent des deux autres ? Lui espérait simplement devenir son ami. Elle souhaitait rester loin de ce qu'il dégageait. Être cordiale était le maximum de ce qu'elle pouvait lui donner. L'opposé de ce qu'elle ressentait pour le Canadien. Lance s'était approché d'elle, son grand sourire l'avait encore une fois charmé. Sauf quand il s'était trop rapproché, toujours trempé de sa baignade. Elle avait crié, essayé de fuir, s'échapper. Sans y arriver. Les deux bras du pilote s'étaient enroulés autour de son corps, lui donnant une sensation de mouiller à travers ses vêtements. 

"— A l'aide ! Lance... Arrête !" Elle criait encore alors qu'elle sentait les lèvres fraîches du Canadien se poser sur sa joue. Raphaëlle avait déjà froid, mais son rire résonnait dans tout le bateau. Ce son s'était échappé vers l'extérieur. Charlotte se rendant compte que les yeux verts de Charles n'étaient plus sur elle, mais bien sûr l'origine de ce bruit. "Char-" L'espoir qu'elle parlait de lui scintillait dans ses prunelles émeraude.  "Charlotte, aide-moi !" Puis la tristesse dans ses yeux, alors que sa petite-amie voyait qui il était devenu. 

"— J'arrive Raphaëlle ! Débats-toi ! N'hésite pas à mordre !" Elles avaient ri. Charlotte s'était séparée de Charles sans même le regarder à nouveau. Elle avait lentement remonté l'échelle, l'air frais frappant son corps. Il faisait froid hors de l'eau.  "Défends-toi !"

Raphaëlle ne s'était pas défendu, le sourire de Lance avait fait tomber toutes ses barrières. Sa défense s'était fait réduire en mille morceaux. Ses grands yeux bruns, son beau sourire et sa douceur avaient fait le travail à sa place. Laissant un hoquet de surprise résonné, Charlotte venait de voir la scène. Lance avait mis une mèche de cheveux derrière l'oreille de Raphaëlle, lui souriant un peu plus. Les yeux hazels de la brune s'étaient posés sur ses lèvres, laissant un suspens dans l'air. Le temps s'était arrêté, mais pas l'envie que Lance ressentait en voyant les lèvres de la Française, lui n'avait pas changé. Si bien qu'il avait finalement posé ses lèvres sur les siennes, juste au moment où deux prunelles vertes venaient de s'arrêter sur eux. Quand Raphaëlle avait répondu à ce baiser, à la seconde où les lèvres du Canadien s'étaient emparées de celle de la Française. Le Monégasque avait été déçu, il s'attendait à ce qu'elle tienne ses paroles en voulant rester loin de leur monde. L'opposé de Charlotte qui avait laissé échapper un cri de surprise puis de bonheur pour le nouveau petit couple, enfin, c'est ce qu'elle imaginait qu'ils étaient désormais. 

╚═════════════════════╝

Je me suis amusé à mettre tous le chapitres dans un document word, il fait 250pages en format A5.... J'espère que cela vous a plu! Je viens de rentrer chez moi après les fêtes donc je serai sûrement plus active 

-M

RED CARS | charles leclercWhere stories live. Discover now