Libre mais enchaînée

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Des mois ont passé peut être même plus d'une année... Merci pour vos si nombreux messages qui demeurent malgré mon absence... Je vais reprendre doucement l'histoire et je me dois de vous expliquer cette longue absence

Cette année, je suis morte, oui, ça a duré plusieurs minutes. Tout s'est arrêté en moi, mon coeur a dit stop et je pense que je me suis sentie vivante à ce moment là.

Il a essayé de me tuer, il a réussi à le faire, alors que j'étais là, en convalescence après des long mois à batailler contre la maladie, il est apparu et m'a dit qu'il n'accepterait pas qu'autre que lui me prenne mon dernier souffle. Non, il refusait celà, alors il m'a prise et je l'ai laissé faire. Il m'a enfermé et je m'en allais, tout doucement. Il m'a prise à ma famille que je venais à peine de retrouver, il m'a prise à mes amis, il m'a prise et emmené loin de tout. C'était facile, je voulais tant rester chez moi et profiter de la vie comme je le pouvais mais il est revenu, et lorsque ses mains ont saisi ma gorge, j'ai croisé un instant ce regard qui m'a tant fait chavirer, ce regard que j'ai tant aimé, ce regard pour qui j'ai tout donné, ce regard qui m'a tué.

Ses beaux yeux bleus étaient noirs de rage, noirs de haine, est-ce qu'il me voyait, moi, Eva, celle qu'il avait aimé? Celle qu'il avait sauvé? Est-ce qu'il me voyait?

Pendant qu'il serrait ma gorge, j'ai revu nos moments, c'est fou mais j'ai tout revu jusqu'au premier coup, la première gifle et puis je suis partie, je suis morte. Comme si je ne voulais pas emporter cette violence durant mon dernier voyage, non je ne voulais pas.

Je sais qu'ensuite mon frère a debarqué avec la police, je sais qu'ils m'ont fait un massage cardiaque pendant plusieurs minutes avant qu'un poul ne revienne. Je le sais parce qu'on me l'a dit, mais moi je sais que j'ai ressenti de la vie.

La police l'a emmené mais le système judiciaire est tel qu'il est...

Aujourd'hui, je suis libérée de lui, sa famille est intervenue pour la première fois. Elle m'a lancé cette phrase « on t'avait prévenu » oui c'est vrai tu m'avais prévenu...

Aujourd'hui je suis libre, libre mais enchaînée à son souvenir,
Enchaînée à son empreinte si vive sur moi, Enchaînée à ce soupçon de vie ressenti lorsque je me suis sentie partir,
Enchaînée au néant, au silencieux hurlement d'effroi
Libre de vivre, de partir, de danser et de rire
Libre de parler, d'écrire, de pleurer, de mourir...

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⏰ Última actualización: Nov 21, 2023 ⏰

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Pourquoi j'ai tué Silas SmithDonde viven las historias. Descúbrelo ahora