Chapitre 5 - Réflexion.

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Le cœur de Cameron rata un battement, tandis qu'il se redressait subitement, manquant de trébucher sur le matelas qui avait glissé à ses pieds. Il enfila rapidement son boxer, l'air soudainement paniqué, avant de se mettre à quatre pattes à côté du lit pour chercher ses vêtements. Il se rappelait les avoir ramener la veille, pour ne pas perdre de temps le lendemain, lorsqu'il se lèverait pour se rendre à son travail.

« T'es un bel enfoiré, t'avais pas dit que tu mettrais ton réveil ?

- J'ai mentis. Allez quoi, appel et dis que t'es malade, comme ça on passe la journée au lit, souffla-t-il d'une voix coquine. »

Inspirant une grande goulée d'air, il s'empara alors de l'oreiller sur lequel il avait dormi, avant de se jeter littéralement sur le roux pour le rouer de coups, le frappant avec force et régularité à multiples reprises tout en proférant toute sortes d'insultes. Sous lui, Kaleb riait aux éclats, comme si la situation était tout simplement hilarante – visiblement, ils ne partageaient pas le même point de vue. Il continua de le frapper, avant de finalement abandonner. Il n'apprendrait jamais la leçon de toute évidence, vu son caractère.

« Tu peux toujours courir, fit-il en lui montrant son majeur.

- Si vulgaire, c'est vraiment offensant, répliqua Kaleb en faisant mine d'être outré.

- C'est ça oui. »

Roulant des yeux, il se pencha de nouveau, s'emparant de sa chemise qui était à présent toute froissée, et vraiment pas présentable. Posant son regard sur Kaleb, il resta un moment pensif, le bout de tissu coincé entre ses doigts.

« Je te préviens, si tu veux une de mes chemises, t'as intérêt à te mettre à quatre pattes tout de suite et me laisser te prendre.

- Dans tes rêves, mima Cameron en bougeant ses lèvres, prononçant ces mots dans un souffle.

- Dans ce cas, tu m'en dois une. »

Esquissant un sourire amusé, le ténébreux se précipita vers l'armoire du roux, fouillant un moment parmi ses vêtements pour trouver quelque chose qui soit passe partout, et qui serait susceptible de ne pas attirer l'attention sur lui et sa tenue. Il s'empara finalement d'une chemise blanche, alors qu'un string rose bonbon s'échouait sur le sol dans un même temps. Le ramassant, il haussa un sourcil, avant de le montrer au roux.

« A ta femme ?

- Ça ? Aucune idée.

- Salaud.

- Quoi ? Un homme n'a pas le trop de butiner ?

- Pas quand il est marié et qu'il a un fils. T'as vraiment aucun principe. »

Kaleb haussa de nouveau les épaules.

« Tu sais que tu es de plus en plus en retard.

- Oh toi tu la ferme, c'est de ta faute. »

Fusillant le jeune homme du regard, il enfila sa chemise, avant de se souvenir qu'il devait rencontrer la femme de celui-ci. Reconnaîtrait-elle la chemise ? Non, c'était vraiment peu probable, cette chemise était tout ce qu'il y avait de banal après tout. Terminant de s'habiller, il fila dans la salle de bain, remettant ses cheveux en place, avant de fouiller dans les placards pour trouver une brosse à dent neuve. Dans la pièce d'à côté, il entendit Kaleb dire qu'il serait dans l'obligation de lui racheter une brosse à dent et une chemise. L'ignorant, il se brossa les dents en vitesse pour être présentable, avant d'aller chercher son téléphone : cinq messages et trois appels en absence – de son patron. Merde. Se précipitant vers la porte de sortie, il fut bloqué par l'arrivée de Kaleb dans le couloir, entièrement nu.

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