Treize ✶ Brille Soleil, Brille.

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CHŒUR : Les prophéties affluent, la Terre tremble : Cassandre et Apollon sont réunis et le monde retient son souffle

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CHŒUR : Les prophéties affluent, la Terre tremble : Cassandre et Apollon sont réunis et le monde retient son souffle. Il n'y a que les hurlements des Erinyes qui retentissent. Les prophéties affluent et Echo se charge de les délivrer pour Cassandre ; car elle est également maudite des Dieux et veut se racheter auprès de sa bien-aimée.

Le chapitre précédent n'a pas hésité à mentir ; car la saison des Monstres n'a pas encore démarré

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Le chapitre précédent n'a pas hésité à mentir ; car la saison des Monstres n'a pas encore démarré. À leur retour à Milan, Sveva et Federico s'aperçevront que la chasse à l'homme a bel et bien été lancée ㅡ que fourches et flammes les attendent, que les portes de l'Enfer se sont ouvertes pour eux.
Pour l'instant, Soleil brille dans cette ville perdue au Sud de l'Italie ; brille sur les ballerines cloutées de Sveva et sur les lacets de satin nouées autour de ses chevilles, brille sur les deux minuscules tresses qui chatouillent son menton et son cou.

Les nuages ne tarderont pas à arriver, le cauchemar va bientôt commencer ; comme un film, et c'est Sveva qui se tient derrière la caméra. La pellicule défile et les images colorent la toile, l'héroïne sourit ( et c'est mesquin mais elle n'y peut rien, l'antagoniste déteint sur elle ), la seule spectatrice pleure dans la salle ( celle-là, c'est Suzana Di Blasio ). Son désespoir imbibe le velours rouge de son fauteuil.

Personne ne savait que les yeux colère de Suzana pouvaient porter autre chose que son regard revolver, personne ne se doutait que Sveva aurait pu tenir la garde qui dépassait de la poitrine de sa meilleure amie. Aussi, il ne faut pas oublier le tatouage entre ses seins. Il vibre sur la peau de Sveva et lui indiquait où frapper.

La tragédie prend alors tout son sens tandis que le fer déchire la chair. Le sang bouillonne et coule à flots et tout le monde se demande ce qui se passe ; car la scène est brouillonne. La réponse roule sur la langue des Moires et les lèvres de Sveva sont encore pressées sur celles de Federico. Regarde donc, Suzana, regarde ton oeuvre, celle que tu as modelée de tes mains articulées par tes desseins égoïstes. Regrettes-tu d'avoir condamné ta Sveva adorée ?

( Silence. )
( La réponse se trouve en coulisses, l'ichor imbibe le parquet. )

Les Dieux rient, on peut les entendre ( ils ne connaissent que trop bien cette histoire. Avec un nom pareil, il était certain que Sveva assassinerait l'amour de sa vie. Mais les personnages veulent encore croire qu'ils agissent selon leur propre volonté. )

La parenthèse morbide se termine. Vraiment ? Au-dessus des portes de verre, des affiches se battent en duel. Le film d'auteur dévisage le film d'horreur, ils veulent tous les deux attirer le regard du jeune couple qui vient d'entrer. Car c'est Federico qui vient de pousser la poignée pour permettre à Sveva d'entrer, sans lâcher sa main. Les deux amants sont définitivement bien loin de Vérone.

ㅡ Tu as choisi le film que tu veux voir ?

ㅡ On va pas être d'accord. ( Sveva annonce, même s'ils se doutaient tous les deux de la réponse. Ils n'en ont rien à faire. Ils ont dix-sept ans à nouveau, se moquent du film qu'ils iront voir. )

Les conversations ne se poursuivent pas, et le film d'horreur se tient victorieux. Deux bouts de papier cartonnés dans les doigts aux ongles peints de Sveva Cesare indiquent le titre et l'heure ; et ce sont des détails insignifiants dont le lecteur devra se passer. 

Sveva tend les entrées au jeune homme du guichet ( il est plus jeune qu'eux et les reconnaît ). Sveva pousse les portes de la salle de cinéma, Sveva choisit les places qu'elle préfère. Federico reste en retrait et pour une fois, cela ne le dérange pas. Il laisse Sveva prendre les décisions pour eux parce qu'il sait que ça lui fait plaisir à elle, donc ça lui fait plaisir à lui.
C'est sûrement un peu cliché, c'est sûrement l'effet Gabie et Kristjan Asllani. 

Les lumières s'éteignent, le silence se fait ( et ce n'est pas là le cauchemar qui vient de commencer, malgré les cris des acteurs qui résonnent dans la salle ).
Milan est bien en proie à la tempête Suzana, mais ici Soleil brille toujours. Il brille encore quand les lumières reviennent et que Sveva et Federico sortent du cinéma. Ils ne parlent pas du fait qu'ils ne savent rien du film qu'ils viennent de voir, ils ne parlent pas non plus du parfum cerise du baume de Sveva ( et l'épaisse couche qu'elle a appliqué ce matin se partage désormais ses lèvres et celles de Federico ). 

Les deux marchent main dans la main. Ce sont des discussions banales qui viennent se glisser entr eux, des discussions que ni la pluie ni le beau temps ne sauraient interrompre ; les balades dans les rues et une glace à la main ( quand celle de Sveva ne s'est pas glissée contre celle de Federico ) ㅡ car personne ne connaît mieux l'héroïne que l'antagoniste de cette histoire et bien qu'elle porte un tee-shirt qui lui appartient à lui chaque soir.
Sveva s'arrête et sort son portable, et Federico la laisse faire en tenant pour elle le cornet qu'elle n'a pas fini.

ㅡ Je peux te poser une question délicate ?

ㅡ Eh bien, oui ? Je t'écoute.

ㅡ Pourquoi tu prends ce tag en photo ?

Alors Sveva rit et Federico ne comprend pas. Elle se tient droite face au mur d'un immeuble, son téléphone braqué sur la peinture abîmée et les lettres argentées qui le recouvrent ; et elle rit parce qu'elle ne connaît pas la réponse non plus ( mais Federico n'a pas besoin de le savoir ).

ㅡ C'est de l'art. Ton œil ignorant et masculin ne saurait relever toute la beauté qui réside dans ce tag.

Et Federico fronce alors les sourcils. Cela n'empêche pas Sveva de se moquer de lui

ㅡ C'est pas vraiment sympa. Je suis un vrai artiste, tu ne le sais juste pas.

ㅡ Alors j'ai hâte de voir ça.

Federico lui promet une toile qu'elle promet d'accrocher au-dessus de son canapé. Il lui décrit une horreur qu'il fera semblant de peindre, et Sveva fait semblant de l'adorer.
Tous les deux ont appris à faire semblant dans des vies passées, des vies qui ne sont plus les leurs. Ils aiment en rire ( et Sveva en a marre de pleurer, Federico le sait ).

CHŒUR : Le drame à venir se dessine

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CHŒUR : Le drame à venir se dessine. Les Moires rient, les Dieux s'impatientent.

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