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CHŒUR : Aucun parent n'existait dans l'ombre d'une Prophétesse. Porter le cœur et se couvrir les mains de sang, être mère et martyre mais toujours une enfant ; le fardeau d'une aînée aux cheveux blonds toujours bien tressés et dont la main est sage et fermée sur celle de sa cadette ㅡ celle-là n'est que chutes, genoux couverts d'herbes et de sang.
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( Assise sur le canapé, la pièce est vide. ) ( Téléphone à la main, Sveva écrit. )
Mara, ça va bientôt faire un mois que je n'ai pas de nouvelles de vous ? Je ne sais pas vraiment quoi te dire, ici c'est comme d'habitude, à l'exception seule que Gianni est revenue temporairement à Milan...
( Sveva supprime sa dernière phrase. ) ( Elle se souvient, Mara n'aime pas Gianni. ) ( Elle n'aime pas Suzana non plus. )
Je ne sais pas vraiment quoi te dire, j'ai repris contact avec Federico. Je crois que c'est de ça que je veux vraiment te parler ? Je sais pas, tu te rappelles quand je venais dans ta chambre et que tu te relevais toute excitée dans ton lit ? On restait assises là, à se raconter nos journées jusqu'à ce que maman vienne me chasser parce que c'était l'heure de se coucher. On s'envoyait des messages toute la nuit pour finir nos histoires, après.
( Le cœur de Sveva bat, elle le sent contre son sein. )
Tu te souviens de la dernière fois que tu as entendu ma voix, Mara ? Moi, je crois que j'ai oublié le son de la tienne. Et j'ai appelé, appelé, appelé, et tu décroches jamais Mara, alors j'ai arrêté mes conneries ( c'est tes conneries en réalité ). C'est fatiguant, tu sais ?
( Sveva ne supprime pas. ) ( De l'autre côté, sa sœur voit des points de suspension s'agiter. )
MARA ♟️ : Tu m'as écrit ?
( Sveva supprime. )
SVEVA 🎱 : Je voulais juste savoir comment tu allais. Alba et Simone me manquent, on peux s'appeler ?
