Prologue

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Tout va bien- Orelsan

-Qu'est-ce que fait une gamine comme toi en pleine forêt ? Dit mon mari.

-Manuel regarde elle pleure, on ne peut pas laisser une petite toute seule sur la route, il fait nuit noire. Je lui répond.

Je décide donc de sortir de notre vieille voiture en prenant une autre veste sur la banquette arrière à la main, je ne peux pas laisser cette pauvre jeune fille dehors qu'il pleut si fort. À peine je passe un pied en dehors du véhicule que le froid me frappe, mon dieu mais comment fait-elle ? Malgré le fait que j'ai mit mon plus gros manteau ça ne change rien.

-Dis moi ma petite comment tu t'appelles ? Dis-je à la fillette en m'approchant.

La petite me regarde de ses grands yeux verts soudain paniquée, j'essaie de garder un visage le plus neutre possible pour ne pas l'effrayer. C'est une très belle enfant, ses cheveux qui lui arrivent aux épaules sont bouclés, malheureusement elle a des pauvres vêtements trop grands et troués.

Mais bizarrement son visage me dit quelque chose.

-Manuel elle ne répond pas qu'est-ce qu'on fait ? Mes yeux passent sur mon mari qui souffle.

-Je sais pas, ma puce on a pas le temps ils nous attendent pour le nouvel an.

-Quelques minutes s'il te plaît.

En voyant la réaction de mon mari la petite semble effrayée, ou même craintive.

-Ma belle tu peux parler ?

-Oui mais j'ai pas le droit de parler aux inconnus. Me dit-elle avec conviction.

-Oh je comprends, je m'appelle Nathalie Solas et lui c'est mon mari Manuel. Tu es perdue ? On peut te ramener ?

Maintenant qu'elle me parle je peux l'aider, je ne supporte pas voir les petits tous seuls. Mais d'ailleurs qu'est-ce qu'elle fait seule dans ces conditions ?

-Non je suis avec mon papa il est parti un peu plus loin dans la forêt , il a entendu un bruit, il m'a dit de rester ici pour me protéger. C'est le protecteur de la forêt !

Je ne suis pas stupide, les enfants ne savent pas mentir, ses parents ne sont pas là.

-Je vois, tu veux qu'on attende qu'il revienne avec toi ?

-Non surtout pas il va être en colère si il sait que j'ai répondu.

En colère ?

-D'accord ma belle on y va alors, fais attention à toi.

Je pose ma veste sur ses épaules, malgré qu'elle m'ait coûté toutes mes économies je ne peux pas la laisser mourir d'hypothermie. J'avance vers la voiture, ouvre la portière puis lui lance un dernier coup d'œil.

-Dis moi ma belle tu veux bien me dire ton prénom ?

-Je m'appelle Lyana.

Je ne m'étais donc pas trompée c'est la fille Lavrenti. Je lui fis un dernier signe de main et m'assis sur le siège passager avant de refermer ma portière.

-Ma puce tout va bien ?

-C'est la fille Lavrenti.

-Oui je m'en doutais, mais tu sais ma puce on ne peut rien y faire la famille est très connue pour violence, tout le voisinage a déjà appelé la police à cause des hurlements du grand et maintenant la petite, mais la police ne fait rien. Le père a peut-être des contacts je sais pas.

-Cette fillette est vraiment mal barrée. Je souffle.

-Elle est née dans la mauvaise famille on ne peut rien y faire et elle non plus.

-On voit déjà dans ses yeux qu'elle vit l'enfer... Si Luca était à sa place...

-Ma puce tu ne vas pas te torturer ?

-Non non mais c'est juste qu'elle ne pourra jamais être heureuse elle vit déjà trop de choses horribles à son âge.

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