23. Chaton

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(Pour ce chapitre je vous propose une musique d'ambiance « Empathy » Cristal Castels, bonne lecture !)


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Q.G, 15h05

-J'espère que tu as une bonne raison de m'avoir dérangé.

L'un de mes hommes se mit à avoir une respiration plus rapide, sans m'arrêter de faire tourner le café dans ma tasse je sentis son stress.

-Nous avons des nouvelles patron. Me dit-il.

Je balançais ma tasse de café brulant sur le crâne de cet incapable, il tournait autour du pot sans aucune précision. Je levais enfin les yeux vers lui, il se tenait droit, il n'avait eu aucune réaction à mon acte de violence. Il commençait à être un minimum résistant, la brûlure n'avait pas l'air de le déranger ni même la coupure qu'avait créé les débris de la tasse sur son visage.

Je remarquais une nouvelle cicatrice qui traversait l'entièreté de sa joue, son entraînement devait commencer à payer. Il vit que je ne répondais pas, il reprit donc.

-Votre chaton est de retour aux États-Unis.

Un rictus naît sur mes lèvres, chaton revient donc chez lui. Presque aucun de mes hommes ne connaissait son nom, elle était ma chose et ils en avaient entièrement conscience. Tout était à moi, eux, elle, et le monde entier.

-Nous attendons vos ordres patron.

-J'espère pour vous que vous avez déjà piraté toutes les caméras de surveillance de la ville pour la surveiller.

-Oui patron, nous avons un visuel sur elle. Elle est seule dans les rues vides de Chicago.

-Seule ?

-Si on oublie les sept personnes qu'elle vient de tuer, oui elle est seule.

Un ricanement sortit de ma gorge, mon petit chaton qui tremblait face à un homme tuait à présent autant qu'il respirait. J'avais une quarantaine de ses victimes dans l'une des chambres froides, ils représentaient un véritable trophée pour mon travail acharné afin de la faire grandir.

Ils avaient tous deux L sous les yeux, ses initiales gravées avec le canif de son pauvre paternel mort par ses soins. Les L qu'elle taillait étaient tracés toujours de la même manière, toujours aussi droits, toujours aussi profonds.

D'ailleurs, le chien de garde avait donc laissé mon chaton tranquille, lui qui la suivait absolument partout. C'en devenait vraiment ridicule.

Si j'avais su.

-Dans quel état est-elle ?

-Elle a l'air fatiguée, le regard vide que vous lui avez créé l'accompagne. Mais nous avons remarqué des marques de strangulations assez importantes.

Je me levais brusquement de ma chaise en balançant tous les objets présents sur mon bureau.

-ELLE S'EST FAITE ÉTRANGLER ?!

-Oui monsieur.

Je sortis l'arme de ma ceinture et tirais une balle au beau milieu du front de mon soldat. Si elle s'était faite étrangler c'était parce qu'elle avait drastiquement faibli.

Mais qui pouvait l'avoir étranglé ?

Aussitôt je m'étais posé cette question la réponse me vint comme un éclair, son chien de garde.
Je sortis de mon bureau en trombe claquant la porte derrière moi.

Je marchais regardant mes soldats se battre, certains agoniser et d'autres en train d'évacuer les cadavres. Je mis deux doigts dans ma bouche pour attirer l'attention de mes hommes, à la seconde où mon sifflement retentit plus un brut ne se fit entendre. Chacun m'observait avec attention.

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