ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 14

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📆 dimanche 28 mai

- 𝐄𝐥𝐥𝐚 -

Voilà trois jours que je ne vois plus Ferran, et voilà donc trois jours que je suis au plus mal. Il faut dire que nous nous sommes quittés, physiquement parlant, mercredi en froid. Depuis que j'ai vu l'appel de son ex, je me suis renfermée. Bien que j'aurai pensé le revoir pour en discuter, mon père a préféré nous rassembler, mais pour la mauvaise raison.

Et oui, ce connard d'ex a décidé de m'en faire baver jusqu'au bout. Si j'avais su qu'il serait présent au festival, je ne serai jamais allée aussi loin avec Ferran. Mais les choses sont visiblement différentes et Felipe était là. Ça ne m'étonne pas venant de lui, même si j'avais espéré qu'il garde ça pour lui.

Les relations avec mon père sont aujourd'hui rompues. Lorsque j'ai quitté le stade jeudi, je suis rentrée chez moi, j'ai récupéré deux, trois affaires et je suis repartie chez une amie. Je n'avais aucune envie de voir mon père après ce qu'il s'était passé dans son bureau. Déjà il m'interdisait de revenir aux entraînements et aux matchs, mais en plus, il m'interdisait de voir Ferran. Et ça, c'était tout ce que je ne voulais pas.

La seule qui semble compréhensive dans tout ça, c'est ma mère. J'ai pu en parler avec elle, lui donner mon ressenti sur la situation ainsi que sur ce que je ressentais pour Ferran. Elle m'a longtemps parlé, comprenant mon point de vu mais également celui de mon père. Le seul espoir que j'ai eu c'est « laisse lui du temps ». D'accord mais je vais pas attendre six mois non plus. J'ai besoin de Ferran tous les jours, et je me force à ne pas lui répondre pour son bien. Il faut impérativement qu'il se concentre sur le foot et sur sa carrière qui l'attend.

Voilà donc que je suis de retour chez moi, après trois jours. Je suis bien sûr accueillie par ma mère qui demande desuite de mes nouvelles. 

- Comment veux-tu que j'aille ? mal ! répondais-je.

- T'as essayé de joindre Ferran ?

- Non, c'est pas une bonne idée. Il doit se concentrer sur le foot, pas sur moi.

- Mais s'il ressent la même chose que toi...

- Maman... je vais dans ma chambre.

Bien qu'elle tente de m'aider, ça ne marche pas. J'ai le moral à zéro, et je me suis remise à pleurer.

C'est étonnant de voir qu'en arrivant ici je pensais être au fond du gouffre, pleurer toutes les larmes de mon corps à cause de Felipe, mais qu'en réalité il n'en est rien de tout ça. C'est même le contraire, depuis la rencontre avec Ferran, je suis une toute autre personne. Ce mec est si spécial que j'ai de suite accroché avec lui et qu'il m'a fait oublié mon ex. Bizarre comme situation mais aujourd'hui je pleure. Pour Ferran. Parce qu'il me manque. Parce qu'on aura plus la même relation. Parce que je ne le verrais plus.

Alors que je trainais dans ma chambre, refusant de voir quiconque, j'entendais ma mère m'appelait en bas des escaliers.

- ELLA ! Y'a quelqu'un qui veut te voir !

Un élan d'énergie m'envahit, pensant que c'est Ferran. Ça ne peut être que lui, qui d'autre voudrait me voir ? Mon père et les garçons sont à l'entraînement, mais peut être que lui est parti, pour venir me voir, pour qu'on parle, pour qu'on s'embrasse. Pour je ne sais quelle raison, je veux que ça soit lui. C'est pourquoi je dévale les escaliers, et rejoins la porte d'entrée.

- C'est une blague la ? demandé-je a ma mère.

- Vous devriez discuter.

- Discuter ? tu veux discuter de quoi ? tu crois que je vais retourner en Italie ?

𝐔𝐥𝐭𝐢𝐦𝐚 𝐄𝐬𝐩𝐞𝐫𝐚𝐧𝐳𝐚- 𝐅𝐞𝐫𝐫𝐚𝐧 𝐓𝐨𝐫𝐫𝐞𝐬 Where stories live. Discover now